17 Dis-moi, ĂŽ toi que mon cĆur aime, OĂč tu fais paĂźtre tes brebis, OĂč tu les fais reposer Ă midi; Car pourquoi serais-je comme une Ă©garĂ©e. PrĂšs des troupeaux de tes compagnons? 1:8 Si tu ne le sais pas, ĂŽ la plus belle des femmes, Sors sur les traces des brebis, Et fais paĂźtre tes chevreaux. PrĂšs des demeures des bergers. 1:9 A ma jument qu'on attelle aux
Pack d'autocollants Licorne Baleine Coque souple Samsung GalaxyPar Steptowards_ PassionBaleine chantante Coque souple iPhonePar chillaxcatsBaleine Ă bosse Ludique Et Les Baleines Coque souple iPhonePar substantialmusiEcoute juste, je chanterai pour toi - Langue corĂ©enne Coque souple iPhonePar lereveurMerveille ocĂ©anique Coque souple iPhonePar Only1helenChat qui mange un hamburger Coque souple iPhonePar OnefjefArbre Et Lavande Coque souple Samsung GalaxyPar TaivalkonArielVa trouver ton trĂ©sor tu trouveras ton coeur - T-shirt Coque souple Samsung GalaxyPar TrandesignBulle le chat Coque souple iPhonePar MoonDeliteforces de la rue urbaine - T-shirt Coque souple iPhonePar HMD BERRICHILa porte du paradis Coque souple Samsung GalaxyPar AVFCollectionla diffĂ©rence entre le cafĂ© et votre opinion est que j'ai demandĂ© du cafĂ© Coque souple iPhonePar Nickkey NickBelle vue nocturne FLORIDE Coque souple iPhonePar PrintPalSoyez votre propre Ă©tincelle Coque souple iPhonePar MNStockSouriez Ă la vie avec des fleurs de roses - Fleurs Coque souple Samsung GalaxyPar StepingstonSoit vous aimez patiner, soit vous vous trompez Coque souple iPhonePar MusmorenDĂ©tendons-nous un moment et ne revenons pas Coque souple iPhonePar AiramAestheticsMoins de travail Plus de surf Coque souple Samsung GalaxyPar F0uadMotif d'art, inspirĂ© par la nature, ART SIMPLE Coque souple Samsung GalaxyPar ZikoShoopFunny Vintage Black Cat J'ai quittĂ© mon lit pour ça Coque souple iPhonePar Love art â
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Reste calme et crabe Coque souple iPhonePar hlimdesignVoitures Et JĂ©sus Minimal Hot Rod Christian Coque souple iPhonePar tranthinhungbaJ'aime les garçons vĂ©gĂ©taliens Coque souple iPhonePar domanhchinhLicorne Croyez en vous-mĂȘme Sensibilisation Ă la prĂ©vention du suicide Coque souple iPhonePar bathihueS'Ă©lever au-dessus de tout Sensibilisation Ă la prĂ©vention du suicide Coque souple iPhonePar robertspaterwmiChaque mois est pour moi le mois de la prĂ©vention du suicide Coque souple iPhonePar nguythitrinhNe jamais abandonner Tbi Sensibilisation Porter du vert pour mon mari Coque souple Samsung GalaxyPar krystlecarrwbsgQuand la vie commence Ă me dĂ©passer, je viens de rĂ©trograder un mĂ©canicien drĂŽle Coque souple iPhonePar sharonsettlekggRecherche par catĂ©gorieS'il te plaĂźt, pars pour qu'on puisse parler de toi drĂŽlement Coque souple Samsung GalaxyPar karim82Pieuvre Ă l'huile dansante Coque souple Samsung GalaxyPar Coffeemerc117Dauphins d'eau de mer et crĂ©atures sous-marines Coque souple Samsung GalaxyPar Snehasish MondalTribu de combat vĂ©gĂ©talien Coque souple iPhonePar kimanclairemenJe n'ai pas eu le choix Guerrier de la maladie mentale Coque souple iPhonePar Lencuadik54274DerniĂšre chance en amour Coque souple iPhonePar MuhammadMorganDEMANDEZ-MOI pour un meilleur forfait tĂ©lĂ©phonique Coque souple iPhonePar salsabilla4762Fleurs de Yosemite monochromes Coque souple Samsung GalaxyPar HammiltenJohnIci oĂč la lumiĂšre brille Coque souple Samsung GalaxyPar LonninYoungFemmes Il y a plus Ă mon histoire Alzheimer Survivor Vneck Coque souple Samsung GalaxyPar rosnawiblsonrokWomens Alzheimer n'oubliez jamais les patients atteints de dĂ©mence ruban violet col en V Coque souple iPhonePar rosnawiblsonrokVĂȘtements et tĂ©lĂ©phone de jeune voyou Coque souple iPhonePar nithinkasghYou Matter Shirts PrĂ©vention Meilleur ami Sensibilisation au suicide Coque souple iPhonePar merlyneelmonkofSon combat est mon combat, je porte un drapeau rose pour le cancer du sein de ma femme Coque souple Samsung GalaxyPar amberfioretdelvWomens Mes Ă©tudiants sont hors de ce monde Cadeau de professeurs de sciences Coque souple iPhonePar acevedowengedcoL'artiste canin Coque souple Samsung GalaxyPar DzelikCoeur vert fluo Coque souple Samsung GalaxyPar OnefjefOrnithorynque animĂ© violet Coque souple iPhonePar EthellaLa voix dans ma tĂȘte me dit d'y aller Coque souple iPhonePar DangbaophuongWhaaaat ???? 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Dansle jardin oĂč j'aime entrer / In the Garden by LaurieRiieAime, Partage, et CommenteLike, Share, and Comment
Sonder les Ăcritures Mais celui qui aura plongĂ© les regards dans la loi parfaite, la loi de la libertĂ©, et qui aura persĂ©vĂ©rĂ©, nâĂ©tant pas un auditeur oublieux, mais se mettant Ă lâĆuvre, celui-lĂ sera heureux dans son activitĂ©. Jacques Lâexpression "plonger ses regards", signifie considĂ©rer attentivement, examiner avec soin. Câest donc sonder avec soin les Ăcritures. Il sâagit dâeffectuer une recherche sĂ©rieuse et approfondie du sens du texte, selon lâanalogie de son contexte gĂ©nĂ©ral. Il est important de partir du principe Ă©lĂ©mentaire que la Bible sâexplique par la Bible. Extraire un verset de la Bible, le sortir de son contexte, est Ă lâopposĂ© de ce que recommande lâapĂŽtre Jacques. Avant dâemployer cette expression "plonger ses regards", Jacques utilise une image pour parler de la Parole, celle du miroir. Plonger nos regards dans la Parole, ce nâest pas seulement acquĂ©rir une connaissance intellectuelle du texte, câest permettre Ă ce texte de nous sonder nous-mĂȘmes. La Parole me permet de me voir tel que Dieu me voit, et elle me permet de voir ce que Dieu dĂ©sire voir en moi. Elle mâencourage Ă ressembler davantage Ă Christ, le modĂšle parfait. En effet, la loi parfaite de Dieu est une loi de libertĂ©. La Parole ne saurait ĂȘtre aliĂ©nante, au contraire, elle est libĂ©ratrice. Câest en plongeant leurs regards vers cette loi de libertĂ©, que les rĂ©formateurs ont dĂ©couvert que le salut est gratuit et offert Ă tous ceux qui croient au sacrifice parfait de Christ. Ainsi, ils ont pu proclamer avec force "Le juste vivra par la foi" ; quelle merveilleuse libĂ©ration ! Sonder les Ăcritures, câest accepter de remettre en cause nos habitudes et nos traditions pour entrer dans les Ćuvres que Dieu a prĂ©parĂ©es pour nous. Câest aussi rechercher celui qui en est la source, le centre, le cĆur. Les religieux du temps de JĂ©sus sondaient les Ăcritures, mais ils refusaient de voir en JĂ©sus le Messie annoncĂ© "Vous Ă©tudiez avec soin les Ăcritures parce que vous pensez trouver en elles la vie Ă©ternelle ce sont justement elles qui tĂ©moignent de moi ! Pourtant, vous ne voulez pas venir Ă moi pour avoir la vraie vie." Jean En sondant les Ăcritures, ne cherchez pas des rĂšglements, des rites, des ordonnances, des pratiques religieuses, non, cherchez le Christ ! Ecouter la voix de Dieu Avec quelle attitude de cĆur et dâesprit entrez-vous dans la Parole ? Laissez Dieu sonder votre Ăąme et posez-vous pour Ă©couter ce quâil veut vous dire Ă ce sujet. Prier, c'est simple. Parlez Ă Dieu comme vous le feriez avec votre ami le plus proche. Dieu vous aime et il peut tout entendre. Voici un exemple de priĂšre "Mon Dieu, je ne veux pas me contenter dâune lecture superficielle de ta Parole. Aide-moi Ă la laisser me transformer." Louer Dieu Remerciez Dieu de tout votre cĆur car sa Parole est vivante. Elle produit du fruit en abondance dans nos vies, dans votre vie. Agir aujourd'hui DĂ©cidez, dans votre journĂ©e, de mettre un temps Ă part, de qualitĂ©, pour mĂ©diter la Parole et entrer dans cette relation avec Dieu, le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit. Laissez-vous inspirer et renouveler par la Parole vivante. Honorer le Seigneur Notre parcours du jour se termine. Prions ensemble afin d'honorer notre Dieu. "Seigneur, je te remercie pour ta prĂ©cieuse Parole. Câest un trĂ©sor inestimable. Ă toi soient le rĂšgne, la puissance et la gloire, amen !" TopChrĂ©tien est une plate-forme diffuseur de contenu de partenaires de qualitĂ© sĂ©lectionnĂ©s. Toutefois, si vous veniez Ă trouver un contenu vidĂ©o illicite ou avec un problĂšme technique, merci de nous le signaler en cliquant sur ce lien. Vous avez aimĂ© ? Partagez autour de vous !
etle titre de son message est: "AVEC AUTHENTICITĂ". Un message Ă ne pas manquer et Ă Ă©couter. Soyez des nĂŽtres !Bonne Ă©coute et n'hĂ©site pas Ă partager!!! 900 boulevard
Le Deal du moment Cartes PokĂ©mon sortie dâun nouveau ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Dim 30 AoĂ» - 1652 Il nâarrivait pas Ă croire les derniers jours de ce qui Ă©tait arrivĂ©, de la façon dont tout avait Ă©tĂ© bouleversĂ© avec Jiro, et de la façon dont la situation sâĂ©tait rĂ©solue, comme par enchantement, Lucas avait Ă©tĂ© Ă©puisĂ©, et il avait rĂ©ussit grĂące Ă son mĂ©decin de faire une ordonnance mĂ©dicale, disant quâil avait la mononuclĂ©ose, pour justifier son absence depuis deux semaines de lâuniversitĂ©, quand il Ă©tait arrivĂ© au secrĂ©tariat, on lâa cru, et ils nâont rien dit, reprenant les cours normalement, croisant quelques personnes quâil connaissait, il aimait bien revenir Ă sa vie universitaire, beaucoup ne lâavait pas vu depuis quelques temps, et ils furent Ă©tonnĂ©s, de le voir un peu mincis, mais câĂ©tait comme ça. Lucas regardait autour de lui, il avait Ă©tĂ© Ă un cours de botanique et ensuite un cours de Zen et bien ĂȘtre », il faisait des Ă©tudes dans le but dâĂȘtre masseur, ainsi que kinĂ© et relaxologue, ce nâĂ©tait pas un petit morceau, mais il se montrait plutĂŽt bon dans ce quâil un cours de deux heures sur de lâhistoire, câĂ©tait compris dans le cursus, Lucas nâavait pas envie de travailler tout de suite sur sa dissertation historique de lâĂ©volution dans la matiĂšre du massage et des diffĂ©rentes cures au travers des siĂšcles, il avait choisit son sujet mais il avait le temps avant de le faire, il se rendit donc jusque dans le parc de lâuniversitĂ©, il faisait beau pour une journĂ©e fin aoĂ»t, la pluie nâĂ©tait pas tombĂ©e pratiquement pendant le mois. Il se ravissait de ce merveilleux soleil qui lui manquait depuis quâil avait quittĂ© le texas, mais il ne regrettait rien de son dĂ©part au contraire, il aimait beaucoup New York et les rencontres quâil avait dĂ©jĂ sâinstalla au pied dâun arbre, laissant son dos sâhabituer Ă lâĂ©corce, accolĂ©, les jambes lĂ©gĂšrement pliĂ©es, il sortit de son sac un carnet avec un crayon de papier, il avait envie de dessiner un peu, il ne savait pas encore quoi, mais il avait envie de faire un portrait, il tapotait dans un petit bruit mate la gomme de son crayon de papier contre le dessus de son carnet Ă dessin, il commença ensuite Ă dessiner un homme avec une femme en train de sâembrasser sur un banc un peu plus loin, un rapport amoureux, il faisait un double dessin Ă©tait bien, et ses pensĂ©es Ă©voluaient sans cesse, oubliant quâil Ă©tait dans le parc, câĂ©tait lâeffet du dessin sur lui, il pouvait sâĂ©vader avant son prochain cours, qui nâĂ©tait que lâaprĂšs midi, il nâĂ©tait que 10h. Et il profitait du beau temps. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Dim 30 AoĂ» - 1734 Cours de physique tĂŽt ce matin, tout ce passer bien jusquâau moment ou un Ă©tudiant devant lui rigoler de lui, il entendu son prĂ©nom et des barres de rire, Ethan ce pencha et lui tapa amicalement sur lâĂ©paule, lâĂ©lĂšve ce retourne et Ă©clata de rire, Ethan sauta sur sa table puis dĂ©cocha une droite au lâĂ©tudiant, ces deux la tombes par terre, Ethan lui et dessus et lui donne de violente droite pendant que lui aussi il sâen prend, le jeune homme ce fait prendre parcourant derriĂšre parcourant le professeur qui le relevĂ© et le maitrise... Ethan se lassa faire et stoppa tout a ce moment la, il comprit facilement quâil allait avoir maintenant des problĂšmes avec lâ sorti de la classe de cours en se lĂ©chant la lĂšvre infĂ©rieur qui Ă©tait en sang, Ethan savait pourquoi lâĂ©lĂšve ce foutĂ© de sa gueule.. il avait entendu des morceaux de la conversation, Ethan câĂ©tait prit un mĂ©chant tacle au dernier match ce qui entraine maintenant bien des moquerie sur certain rageur, mais bon il a des fans comme il a des gens qui le jalousent câest sa ĂȘtre un minimum minutes a marchĂ© dans les couloirs Ethan Ă©tait mal, ce moquer de lui sa le toucher mĂȘme si il savait quâil avait du talent, quâil Ă©tait beau de telle atout entraine quand mĂȘme des moqueries.. pourquoi ? Simplement car personne est mit un violent coup de pied dans la grande porte qui menait au parcourant de lâuniversitĂ© ou il avait envie de ce changer les idĂ©es, il y avait pas mal de monde des amoureux sur un banc et... Lucas ?Ethan eu un magnifique sourire cette homme Ă©tait quelquâun dâadorable, il est tellement naturel, calme et rĂ©confortant, Ă croire que dieux la pas mit sur sa route pour rien la Ethan est croyant dâailleurs il a cette petite chaine en or ou il y a une petite croix en or, le jeune homme ce dirigea vers lâarbre ou Ă©tait assit Ă son pied beau sportif sâinstalla au pied de lâarbre mais Ă lâopposĂ© de Lucas pour pas il le voie, dĂ©jĂ plonger dans son dessin il risquait mĂȘme pas de le voir mĂȘme si Ethan câĂ©tait mit Ă cotĂ© de lui. Lucas, câest un plaisir de te voir la ! »Ethan sourit amuser le jeune artiste regarder partout autour de lui, le jeune homme regarda alors du coin de l'Ćil en penchant lentement sa tĂȘte le dessin de Lucas, magnifique, ce jeune homme a vraiment un goĂ»t prononcĂ© pour lâart de dessinĂ© et surtout il a un rĂ©el talent. Joli dessin venant de tâes mains agiles sa ne mâĂ©tonne pas. »Ethan le regarda de nouveau lui qui regarder de tout les cotĂ©s, mais stop le pauvre le jeune homme ce leva et sorti de derriĂšre lâarbre pour sâassoir dans lâherbe a cotĂ© de son ami, tout deux avaient passĂ©s une nuit ensembles qui fut des plus bizarre pour Ethan car câĂ©tait la 1er et derniĂšre fois qui coucher avec un homme, mais il y a un point positif il avait quand mĂȘme prit du bon temps et Lucas Ă©tait devenu un ami, un vrais amicalement sur qui il pouvait comptĂ©. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Dim 30 AoĂ» - 2327 Lucas Ă©tait en train de dessiner tout en songeant Ă ce quâil allait faire plus tard dans la journĂ©e, Lucas Ă©tait toujours trĂšs songeur quand il Ă©tait en train de dessiner, Rodin aurait pu faire une magnifique sculpture de la position actuelle du jeune homme. Il Ă©tait toujours dans le puits aux multiples pensĂ©es qui se dirigeaient vers diverses sujets. Mais une voix le sortit soudainement de son songe, il se demandait dâoĂč venait cette voix, il regarda Ă droite et Ă gauche, en devinant parfaitement de qui venait la voix, il avait reconnu celle du Footballeur Ethan. Lucas lâavait rencontrĂ© un soir il y a 5 mois, lĂ il Ă©tait en train de faire le portrait dâEthan, et Ethan voyait que Lucas le regardait, et lĂ ils ont discutĂ©s et ont terminĂ©s dans le mĂȘme lit, Lucas avait adorĂ© le contact dâEthan, ainsi que lâagrĂ©able sensation dâĂȘtre dans ses bras ainsi que la douceur de ses lĂšvres. Mais ce fut la seule fois, et Lucas nâavait plus jamais recherchĂ© Ă avoir un tel contact avec Ethan. CâĂ©tait devenu purement amical entre eux, et câĂ©tait beaucoup mieux ainsi. Il sâentendait bien. Il cherchait toujours dâoĂč venait cette voix, qui disait que câĂ©tait un plaisir de le voir. Ce serait aussi un plaisir de te voir, mais pour le moment ce nâest pas le cas. »Il eut un lĂ©ger rire, Lucas avait un ton optimiste et adorait rigoler, il le complimenta ensuite sur son dessin, il avait terminĂ© et le signait, et les deux amoureux avaient disparus, il avait de la chance dâavoir pu terminer leur portrait, et Ethan se dĂ©cidait enfin de sortir de sa cachette. DerriĂšre lâarbre, jâaurais du y penser. Merci beaucoup, jâavais envie dessiner, câest tombĂ© sur eux. Pourquoi tu aurais aimĂ© aussi ĂȘtre dessinĂ© ?»Il regarda le visage angĂ©lique dâEthan et remarqua alors une vilaine coupure Ă la lĂšvre, les yeux inquiets, il se demandait soudainement comment il avait fait pour se blesser, Lucas avait un peu chaud, mais fit un large sourire tout en regardant toujours droit dans les yeux le jeune footballeur, quâil avait Ă©tĂ© dĂ©jĂ acclamĂ©, mais il ne recherchait en aucun cas la cĂ©lĂ©britĂ© en le cĂŽtoyant. Plus sa passion du sport, non que Lucas soit trĂšs bon joueur de foot, mais il adore le sport et Ă©tait normalement cotĂ© pour devenir un grand nageur, mais il eut des problĂšmes au cĆur qui arrĂȘtĂšrent rapidement sa carriĂšre. Tu tâes fait quoi Ă la lĂšvre ? Je nâaime pas te voire blessé⊠»Il Ă©tait sincĂšre, il nâavait pas envie de voire Ethan dans cet Ă©tat, il prit un mouchoir dans sa poche, et alla tapoter un peu le sang, et la blessure, il devrait dĂ©sinfecter pour Ă©viter dâavoir une infection ou une saloprie qui traĂźne, on ne sait jamais. Lucas avait un regard doux et sympathique, il Ă©tait franc, et aimait beaucoup rire. Et il avait aussi une grande qualitĂ© comme une sorte de pouvoir, il Ă©tait incapable de mentir, mais savait dĂ©celer quand on lui mentait. Juste un instinct trĂšs efficace. Il se montrait avec Ethan gentil et aimait bien sa compagnie. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 005 Ethan Ă©tait maintenant au cotĂ© de Lucas qui sorti un mouchoir pour retirĂ© le sang qui coulait de sa lĂšvre infĂ©rieur, oui Ethan avait prit de sacrĂ©s coups dans la tĂȘte dâailleurs sa ce voyait il avait une pommette lĂ©gĂšrement mauve la lĂšvre infĂ©rieur en sang et un Ćil lĂ©gĂšrement fermer, il savait lui mĂȘme qui pouvait pas mentir a Lucas et de toute maniĂšre il avait besoin de lui racontĂ© tout, lui dire ce qui câĂ©tait passer dans cette salle de jeune homme observa Lucas et sourit il passa sa langue sur sa blessure qui lui piquer mais il fit mine de rien, Ethan montrait pas quand il avait mal pourquoi ? câĂ©tait son caractĂšre ou peut-ĂȘtre ce donner un genre sa seul le jeune homme le il baissa lentement la tĂȘte il Ă©tait avec une femme Lily-Rose depuis quâil est avec elle beaucoup de ses anciens amis ce foutent de lui car eux sont encore des coureurs de jupons Ethan lui non câest finit, Ethan regarda Lucas et une larme coula de sa joue... il Ă©tait si dur pourtant pourquoi pleurait-il maintenant ?Ethan avait jamais pleurait devant personne sauf chez lui seul bien-sĂ»r... le jeune homme releva la tĂȘte alors que une larme perlĂ© le long de sa petit joue un peut abimĂ© et il commençait son histoire il allait tout raconter a Lucas En cours un de mes amis en fin anciens, câest foutu de ma gueule Ă cause dâun tacle que je me suis prit pendant un match mais sa peut mâimporte sa me touche pas... Ce qui ma fait mal, ce pourquoi je lui est Ă©clater la gueule câest parce il Ă limite insulter la femme que jâaime, jâai perdu mes amis car je suis plus le lover qui baise a droite et Ă gauche... je suis amoureux et voilĂ il rage et ce foute de ma gueule, sauf que tellement je lâaime je deviens fou des quelquâun parle mal dâelle. »Les poings dâEthan Ă©tait serrĂ©s de rage dâĂ©nervement il Ă©tait vraiment au bout du rouleau rien que pour sa, mais pour Ethan câĂ©tait dĂ©jĂ trop il voulait mĂȘme pas on manque une seul seconde de respect Ă Lily-Rose, il Ă©tait venu pour rire avec Lucas et le voilĂ en pleure, le jeune homme mit une maintenant devant son visage pour se cacher, pour cacher ses larmes qui couler maintenant a flot, son souffla saccader ses muscles Ă©tait contracter parcourant les pleures, il avait honte de pleurer commençait sa devant Lucas, devant tout le parc, mais une chose est sur il va ce battre pour protĂ©ger Lily et si quelquâun lui manque de respect il nây aura pas de discutions Ethan va imposer sa relation avec Lily que ce sois avec les paroles ou avec des embrouillent une chose est sur Ethan est fou amoureux de Lily et la quittera jamais, Ethan avait toujours sa maintenant devant ses yeux il ce cachait dâailleurs il ajouta de sa petite voix tremblante jâai.. jâai honte Lucas... que tu me vois comme ça.. je suis dĂ©solĂ© mon ami . »Lucas Ă©tait lui un vrais ami il avait ce feeling avec lui, Lucas Ă©tait gay mais il avait une place importante dans le cĆur dâEthan une place trĂšs importante, car il a fait un truc que jamais il aurait fait avec un autre et surtout car cette homme transmet une joie de vivre tellement forte quâon retrouve rapidement le moral, dâailleurs pour sa il Ă©tait venu le voir, il Ă©tait pas venu pour pleurer dâailleurs câest vraiment le dernier homme de Fordham a ce montrĂ© en public dans un Ă©tait pareil. Il avait le cĆur en deux Ă ce moment la, il Ă©tait dĂ©chirĂ© parcourant la haine, la tristesse.. mais il pouvait compter sur Lucas qui Ă©tait maintenant Ă ses cotĂ©s, Ethan retira la main de ses yeux et prit Lucas dans ses bras, il le serra fort dans ses bras et souffla de tristesse son souffle Ă©tait saccadĂ©, mais dans les bras de son amicalement il se sentait bien malgrĂ© que son cĆur souffre depuis lâaction qui sais passer en cours, il venait de presque dâenvoyait un ancien ami Ă l'hĂŽpital mĂȘme si il Ă©tait plus amicalement avec il avait quand mĂȘme passer des moments quâont oublies pas commençait cela. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 036 Lucas ne câĂ©tait pas attendu à ça, il aurait plus penser Ă un casier dans le visage, ou encore une chute dans les escaliers ou un mauvais entraĂźnement dans le Football, mais quand il vit son visage, il comprit quâil avait Ă©tĂ© blessĂ© plus profondĂ©ment quâil ne le laissait penser, il nây avait pas de trace physique de cette blessure câĂ©tait bien plus profond, câĂ©tait une trace Ă©trange. Lucas ne disait rien ne faisant quâobserver Ethan, et il ne savait pas sâil devait essuyer cette larme, du bout des doigts et dĂ©licatement pour ne pas lui faire mal sur lâecchymose, il essuya cette larme quâil avait sur la joue, et il pu raconter cette histoire. Lucas ne prĂ©fĂ©rait rien dire, laissant Ethan sortir tout ce quâil avait en lui, câĂ©tait le plus important, Lucas nâavait pas envie de faire autrement. Il avait vu le tacle quâon lui avait fait mais pour Lucas câĂ©tait les risques du sport et on ne pouvait pas lui en tenir rigueur, mais ses amis ne semblaient pas penser comme lui. Mais il lui dit quâil avait insultĂ© la personne quâil aimait, sĂ»rement que Lucas aurait rĂ©agit de la mĂȘme façon. Il voyait Ethan crispĂ© et les poings serrĂ©s, il ne pouvait rien dire, il le laissait totalement faire, il devait laissait sa colĂšre sortir câĂ©tait la seule solution, mais Ethan Ă©tait un joueur qui avait une humilitĂ© sinon il ne serait pas en train de pleurer, et câest ça sa force, et il deviendra sĂ»rement un grand joueur grĂące à ça. Si il câest permis dâinsulter celle que tu aimes, il nâa jamais fait partit de tes amis. Mais ce que pense les autres tu dois tâen moquer. Ce qui compte câest ce que tu es, non ce que les autres voudraient que tu sois. Et avoir trouvĂ© cette personne qui partage ta vie câest merveilleux.»Lucas avait enfin parlĂ© voyant Ethan se rĂ©fugier dans ses mains, il Ă©tait assis Ă cotĂ©s de lui et Lucas aimerait le rĂ©conforter. Il essayait, il glissa un bras autour de ses Ă©paules pour montrer quâil Ă©tait lĂ , et quâil nâallait pas le juger, Lucas nâaimait pas juger les autres. Car avant de juger les autres il faudrait dâabord se juger soit mĂȘme, et ça câest trop dur. Nâait pas honte, tu as Ă©tĂ© impulsif avec cet homme, il est vrai que tu devrais garder la prochaine fois un certain self contrĂŽle. Mais rassure-toi. Tu as le droit de pleurer. Ca va aller⊠! »Il se retrouva alors dans les bras dâEthan, ce nâĂ©tait pas la premiĂšre fois, il devait avoir un lien particulier entre les deux hommes. Lucas aurait pu parler Ă tout le monde de ce qui câĂ©tait passĂ© entre Ethan et lui, beaucoup auraient adorĂ©s cette histoire, dâautre aurait aimĂ© se vanter de cet exploit, Lucas lâavait gardĂ© pour lui dans son jardin secret, et jamais il ne se permettrait de sâen servir contre Ethan mĂȘme sâil se parlait plus. Il se blottit dans les bras de son ami, tout en lui frottant le dos doucement. Tu sais, tu es un mec bien, tes anciens amis sont stupides, sâil Ă©tait vraiment tes amis, il tâaurait fĂ©licitĂ© pour ton dernier match, au lieu de te mĂ©priser ainsi. Car tu as vraiment trĂšs bien jouĂ©, et ce tacle Ă©tait injustifiĂ©, et tu lâas pris avec Ă©normĂ©ment de dignitĂ© et ça câest superbe pour un joueur. Moi je suis fier de toi. »Lucas Ă©tait encore une fois sincĂšre, Lucas avait Ă©tĂ© lĂ au match, il faut savoir ĂȘtre prĂ©sent pour ses amis, et Lucas lâavait Ă©tĂ©, et il espĂ©rait quâil devienne un grand joueur, il essuya doucement ses joues mouillĂ©s maintenant Ethan devait se reprendre un peu, et montrer Ă tous quâil garde la tĂȘte droite, et quâil se moque de ce quâon raconte sur lui. Il a gagnĂ© en maturitĂ©, et câest vraiment un plus. Lucas espĂ©rait remonter le moral de son ami. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 232 Ethan Ă©tait dans les bras de son amicalement qui avait rĂ©ussi a trouvĂ© les mots, en y repensant câest vrais que Lucas aurait put faire basculer le rĂ©putation dâEthan de super beau garçon qui fait tomber toute les femmes en icĂŽne gay , il lâavait pas fait juste pour cela il avait confiance a 100% en Lucas cette homme qui a les mots et la force de te tendrement la maintenant pour te relevĂ©, oui telle Ă©tait le caractĂšre de Lucas un homme toujours prĂ©sent tu te fait attaquer une homme sera toujours la pour te protĂ©ger le dos et cette homme câest Lucas pour Ethan en tout cas, le jeune homme se retira lentement des bras de Lucas qui lui essuya les larmes de ces douces mains, il leva son regard vers le visage de Lucas et lui fit un joli sourire, il Ă©tait donc la a son match... Ethan Ă©tait vraiment heureux de savoir que Lucas Andrews Ă©tait dans les tribunes, Ethan Ă©tait pas des joueurs qui ont Ă©taient dans un club de formation depuis leurs trĂšs jeune age, non, Ethan lui avait commençait le foot a 16 ans prĂ©cisĂ©ment et il a fait une monter fulgurante, tout simplement car il avait trouver une passion quelque chose qui le motivĂ© plus que tout, quand une personne a une motivation qui soit pauvre ou riche il arrivera Ă tout entre motivation et rĂ©ussite la frontiĂšre est mince car la motivation mĂšne elle mĂȘme a la laissa son regardaient plonger dans celui du jeune homme qui Ă©tait face a lui et dâun coup il reprit ce coup de jus qui faisait la force dâEthan un sourire radieux Ă©tait maintenant le cadeau quâavait droit Lucas pour lui avoir remontĂ© le moral a bloque. Tu Ă©tais donc a mon match Lucas.... je suis.. tellement heureux que tu y sois venus je te remercie de tout cĆur et oui je prend toujours toute action avec dignitĂ© mĂȘme si câest malentendu juger ou que jâen souffre, car je ne veux pas ĂȘtre un joueur agressif, il y Ă surement des jeunes pour qui je suis un modĂšle je veux pas les dĂ©cevoir et toi encore moins. »Ethan sourit, ce jeune homme contrairement aux autres joueurs il a sa propre technique une qui ressembles Ă aucune autre, pourquoi ? Surement car contrairement a la plus par des joueurs Ethan lui avait pas de modĂšle il Ă©tait lui mĂȘme, il avait pas envie de ressemblait Ă lui ou a lâautre non, Ethan câest forgĂ© a sa propre personnalitĂ©, commentaire modĂšle il a eu que son pĂšre dans sa vie mais lui ne jouait pas du tout au foot rire Ă©clata de la bouche dâEthan il savait que Lucas Ă©tait venu il avait eu ce pressentiment et il Ă©tait donc juste, Ethan pouvait compter sur cette homme avec qui certes il avait eu un rapport mais avant tout il Ă©tait un amicalement un vrais ami, un amicalement qui vous jugera pas car il Ă comprit dans quelle sens va la vie, un homme mature commentaire Lucas sa fait toujours plaisir câĂ©tait commentaire un grand frĂšre quâEthan avait jamais crois en ce qui compte le plus pour lui et il sais que Lucas lui sera toujours la pour Ethan, Ethan sera toujours la aussi pour Lucas oui toujours ce quâil a fait aujourdâhui est une grande preuve d'amitiĂ©, Ethan avait changer et aussi changer dâami, changer de camp, Oui Lucas et gay et il est un amicalement trĂšs proche et si sa dĂ©range quelquâun et bien il embrassera Lucas devant la personne choquer, oui Ethan est amuser de cette situation mais Lucas est tellement un grand amicalement que les prĂ©juger lui passe parcourant dessus la tĂȘte. Je te remercie Lucas dâĂȘtre la pour moi, sa me rĂ©chauffe le cĆur sache que aujourdâhui se que tu as fait pour moi jamais je lâoublierais dâailleurs tiens... »Ethan retira son bracelet en or qui Ă©tait en forme de maillon et il prit le poignĂ©e de Lucas pour lui mettre le bracelet, ensuite il le regardaient dans les yeux il Ă©tait tellement heureux de lui offrir quelque chose, pas une simplement chose câĂ©tait la chaine de son pĂšre mais Lucas avait cette maturitĂ© qui Ă©tait prĂ©sente quand Ethan en avait besoin, il voit Lucas commentaire une personne de la famille et lui fait clairement comprendre avec ce prĂ©sent Je serais toujours la pour toi et je sais que tu sera la toi aussi pour moi et je tâen remercie, tu est un ĂȘtre chĂ©re a mon cĆur. »Ethan lui offrit par la suite un tendrement sourire tout commentaire le regardaient qui lui adressait il Ă©tait heureux en ce jour difficile et sa il le doit simplement a Lucas, commentaire quoi les mots blesse mais les mots font naitre des sentiments bien plus fort que lâamitiĂ©. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 1254 Il nâaimait pas beaucoup lâagressivitĂ© dans le Foot, il pensait que chaque joueur devait se montrer fairplay, car la provocation et la rivalitĂ© se fait dans le cĆur de la compĂ©tition, mais la provocation afin dâamener la violence est jamais la meilleure des solutions. Lucas avait eut des fois des petits accrochages avec dâautres joueurs mais jamais rien de bien mĂ©chant, Ethan sâĂ©carta doucement des bras de Lucas, il lâavait pris lui-mĂȘme lâinitiative de le prendre dans ses bras, et Lucas pu voir enfin un sourire illuminer le visage du jeune homme et il en fut content de voir ce magnifique sourire de la part dâEthan. Ethan avait un chemin en or en face de lui, et Lucas y croyait comme tout le fan club dâEthan. Il nâĂ©tait que rĂ©jouis pour lui de cette rĂ©ussite, et ne cherchait pas Ă en profiter. Lucas se mĂ©fiait des revers de la cĂ©lĂ©britĂ©. Tu crois que jâaurais manquĂ© de te voir jouer ? Mais câest vrai que les jeunes ont beaucoup Ă apprendre sur toi. Et puis quelque part voir des beaux garçons en sueur ça mâa toujours plu. »Il le taquinait un peu avec humour, il y avait des footballeurs mignons, mais Lucas se rĂ©servait dâautres plaisirs. Lucas serait plutĂŽt le petit frĂšre dâEthan, car il nâavait que dix huit ans et Ethan en avait vingt quatre, et Lucas Ă©tait dĂ©jĂ le petit frĂšre de sang de MickaĂ«l, mais on a le droit dâavoir plusieurs frĂšres. En tout cas il apprĂ©ciait la compagnie du jeune homme, il rigolait bien tous les deux. Il ne disait rien, dâhabitude Ethan et Lucas ne parlait pas en public, Lucas avait toujours Ă©vitĂ© pour la rĂ©putation dâEthan, il savait faire attention aux autres, et câest vrai que câĂ©tait la premiĂšre fois quâil parlait tous les deux lâun en face de lâautre et ça faisait vraiment bizarre, mais si Ethan prĂ©fĂ©rait ainsi, Lucas le laissait totalement faire. Lucas voyait vraiment le changement dans cet homme, Lucas termina par signer le dessin quâil avait fait de ce petit couple qui Ă©tait heureux ensemble, il le trouvait trĂšs rĂ©ussit. Il le remerciait dâĂȘtre lĂ pour lui. Lucas fut surpris, il nâavait pas besoin de le remercier, il fronça les sourcils, il se demandait ce quâavait dans la tĂȘte Ethan. Câest normal Ethan, je tâapprĂ©cies Ă©normĂ©ment. »Mais quand il glissa le bracelet autour du poignet Lucas regarda Ethan, il ne savait pas quoi faire ni comment faire. Il observa le bracelet, il Ă©tait magnifique et en or, Lucas refusait ce genre de cadeau, MickaĂ«l lui avait offert une porsche pour son dernier anniversaire, et Lucas ne voulait pas quâEthan croie quâil lui parlait juste pour avoir des cadeaux qui ont Ă©normĂ©ment de valeurs. Lucas a une vie modeste. Mais il ne veut pas gagner de lâargent sur le dos des autres. Je sais pas si je dois accepter, ce bracelet est tellement prĂ©cieux. Je ne sais comment te remercier, câest tellement beau.»Il Ă©tait Ă©mu, Lucas avait ça dans le regard, mais il nâallait pas pleurer, car il ne pleurait jamais, câĂ©tait comme ça, il câĂ©tait promis Ă lâenterrement de son pĂšre de ne jamais plus pleurer, malheureusement entre temps il avait reversĂ© des larmes deux fois. Il se promettait de ne pas recommencer mais il Ă©tait touchĂ© par la marque dâaffection de la part dâEthan. Des personnes passĂšrent le regard outrĂ©, en voyant Ethan et Lucas assis lâun Ă cotĂ©s de lâautre. Tu devrais tâen aller Ethan, certains vont croire quâon est ensemble alors que ce nâest pas le cas. Jâais pas envie de te ternir. Au contraire je veux que tu ais un bel avenir. »Lucas Ă©tait sincĂšre, il nâavait pas envie que des mĂ©faits arrivent au jeune homme simplement Ă cause de sa prĂ©sence. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 1801 Il lâavait donc vraiment vue jouer, câĂ©tait un match ou lâĂ©quipe dâEthan avait gagner, mais Ethan avait mit aucun bute mais avec fait deux passes dĂ©cisives, le jeune homme avait quand mĂȘme Ă©tait fiĂšre de lui car sans ses passes ils auraient surement pas marquĂ© les deux premiers butes, le jeune homme esquissa un beau sourire Ă Lucas il Ă©tait heureux de voir quâil pouvait compter sur quelquâun, ce quelquâun Ă©tait gay est alors ? Il Ă©tait diffĂ©rent beaucoup de gens penses que les personnes diffĂ©rentes sont des fous, mais non pas du tout pour Ethan, lui aussi aprĂšs tout il Ă©tait diffĂ©rentes des autres ils avaient fait lâamour avec Lucas, oui est alors ? Il assume il ne voit a partir de la rien dâhorrible, il avait prit du plaisir et les deux jeune gens câĂ©taient bien amusĂ©s sa câĂ©tait le cas de le regarda alors tout le monde autour de lui, Il ce rappel des anciens potes qui disait que ĂȘtre gay câĂ©tait le mal, Ethan lui disait rien il s'effaçait parce il avait pas envie dâĂȘtre rejeter mais maintenant il leurs dirait clairement vous nâĂȘtes que des racistes qui nâĂȘtes pas dignes de nouer mes lacets, votre point de vue est mĂ©diĂ©val... pauvre me***. »Le jeune homme avait maintenant pris conscience que peut importe si ton ami est hĂ©tĂ©ro ou gay tant quâil est heureux ou est le problĂšme ? Et tant quâil est simplement ton ami ? Sa il le devait Ă Lucas, il avait grandi encore un peux plus aujourdâ avait donc offert sa chaine au jeune homme, il le considĂ©rait donc comme son petit frĂšre oui, d'ailleurs, il voyait dans le regard de Lucas quâil Ă©tait quand mĂȘme toucher par le prĂ©sent dâEthan, et ce dernier Ă©tait heureux de lui offrir oui car avec le temps on apprend qui a rien de plus beau que le plaisir dâoffrir et de faire plaisir, sa fait du bien sourit quand le jeune homme hĂ©sita Ă acceptĂ© le prĂ©sent dâEthan, Lucas avait pas le choix il avait pas Ă acceptĂ© ou refusĂ©, Ethan le regarda un moment avec dâouvrir une fois de plus les oreilles, il Ă©tait Ă©tonnait des paroles de Lucas, Ethan Ă©tait donc commençait sa avant de pas sâafficher avec un ami car il est gay ? Est bien Ethan a changer, il avait une copine il Ă©tait lâhomme le plus heureux et son petit frĂšre » Ă©tait gay est alors câest sa la belle vie, avoir une vie diffĂ©rente des secoua la tĂȘte nĂ©gativement aux dires de Lucas et lui pris la maintenant en lui souriant et cria OHHH, Lucas tu as les mains si douce, Mmh sa me donne des frissons. »Ethan rigola quand quelques personnes du parc le regardaient, oui Ethan Ă©tait fou fou quand il sâagissait de ses amis, il va pas gĂącher son amitiĂ© avec Lucas, il Ă©tait commençait sa et Ethan prend Lucas commençait il est, Ethan reposa son regard sur Lucas et lui serra lĂ©gĂšrement la main comme un vrais ami et lui dit Tu es mon ami, que elle la bas crois que je suis gay je mâen fou, que lâautre a droite crois que je suis bi je mâen fou aussi... Une amitiĂ© une vrais quâelle soit gay ou hĂ©tĂ©ro ne mĂ©rite pas dâĂȘtre gĂąchĂ©, jamais je gĂącherais notre amitiĂ©, je te prend commençait tu es ou je te prend pas. Je choisie je te prendre commençait tu es Lucas, commençait un petit frĂšre. »Lucas allait par ternir lâimage dâEthan de toute façon les rumeurs y en Ă tellement sur Ethan alors une de plus une de moins les fan eux savent la vĂ©ritĂ©, les jaloux eux cherches Ă le voir coulĂ©, mais Ethan est pas du genre a ce faire marchĂ© dessus il relĂšvera la tĂȘte et fera un grand sourire pour montrĂ© que mĂȘme rabaisser il garde un dignitĂ© que dâautre laisse vite tombĂ© a leurs plus grand regret. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 1818 Il nâavait aucune envie de mettre un souci dans la rĂ©putation dâEthan ce serait dĂ©goĂ»tant de sa part, et Lucas ne dit rien. Mais quand il lui donnant ce bracelet en or, Lucas fut totalement surpris de recevoir un prĂ©sent aussi prĂ©cieux, Lucas nâavait guĂšre dâobjet comme celui-ci, il savait quâil le garderait au poignet, il se demandait dâoĂč venait ce bijou qui Ă©tait si beau, le bracelet resplendissait lĂ©gĂšrement au soleil, et ne su que dire sur le moment, il ne dit rien du tout, rangeant ensuite son carnet Ă dessins tout en souriant, il avait remerciĂ© Ethan, les joues encore rouges, il Ă©tait fier de ce bracelet et allait le porter comme un symbole de leur amitiĂ©, mais en retour Lucas ne savait pas quoi offrir Ă Ethan. Jâaimerais pouvoir tâoffrir quelque chose aussi, mais je ne sais pas quoi. »Câest alors que Lucas sâexprima sur le fait quâil traĂźnait avec un ami homosexuel dans le parc de lâuniversitĂ© et quâil y avait un risque quâil soit vu. Mais il semblait quâEthan sâen moquait totalement dâĂȘtre vu, et il lui prit mĂȘme la main, sur le moment Lucas allait la retirer, et finalement rien du tout et Ethan sâĂ©cria haut et fort que Lucas avait les mains douces, cette fois Lucas Ă©tait encore plus rouge, il paraĂźt que cela lui donnait un petit cotĂ©s mignon, mais ce nâĂ©tait pas dĂ©plaisant, Ethan Ă©tait un trĂšs bel homme. Je ne prĂ©fĂšre pas savoir ou cela te donne des frissonsâŠ.Bien que⊠»Il eut un sourire, tout en prenant Ă la plaisanterie dâEthan, il avait plus envie dâen rire quâautre chose. Mais il savait trĂšs bien comment Ă©tait constituĂ© son ami, vu la nuit passionnĂ©e quâils avaient passĂ©s, et Lucas avait beaucoup aimĂ© leurs Ă©treintes, mĂȘme si cela ne restait quâun souvenir, rien dâautre, Lucas laissa sa main dans celle dâEthan, tout en continuant de le regarder droit dans les yeux, se laissant faire. Il lui dit alors quâil ne gĂącherait pas cette amitiĂ© pour des rumeurs, et quâil se moquait que les gens croient quâil Ă©tait gay, et encore une fois Ethan lâavait touchĂ©, en disant quâil le considĂ©rait comme un petit frĂšre. MickaĂ«l comme grand frĂšre en plus dâEthan, il allait avoir une famille complĂšte maintenant. Tu as raison, bien que jâais lâavantage, si tout le monde dit que je sors avec un cĂ©lĂšbre joueur de foot, je ne vais pas dĂ©mentir, au contraire⊠! Surtout un aussi bel homme que toi. »Il plaisantait encore tout en taquinant Ethan, il ne voulait faire que rire de la situation, et se rapprocha un peu de lui, il rigolait rien de plus. Il ne voyait pas les choses autrement quâen amitiĂ© mĂȘme aprĂšs ce qui Ă©tait arrivĂ© entre eux, il dĂ©cida alors de ne pu faire attention aux regards autour dâeux, et de se concentrer uniquement sur Ethan. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 2228 A ce moment la Lucas dit quâil voulait pas savoir ou cela lui donner des frissons et quand Lucas fit mine par la suite dâĂȘtre intĂ©resser Ethan se mit a rire et commença Ă regarder son entre-jambe avec de gros yeux et ce pouffa de rire en relevant sa petite tĂȘte amochĂ© face Ă Lucas, Oui Ethan Ă©tait pas gay non loin de la mais le jeune homme ne ce prend pas au sĂ©rieux, il savait rire de lui et sa câĂ©tait une grande qualitĂ©, beaucoup de gens ont peurs d'irriter leurs image... Ethan lui prĂ©fĂšre sâamusait que penser a son image, mais dâailleurs quâelle image ? Toute personne Ă une image diffĂ©rentes de nous !Le jeune sportif observa Lucas prendre son carnet a nouveau, mais Ethan avait nullement que envi que Lucas lui offre quelque chose en retour non, lâamitiĂ© de ce dernier Ă©tait plus prĂ©cieuse que nâimporte quâelle cadeau alors pourquoi en vouloir un ? Ethan gagner bien sa vie en dehors des Ă©tudes, mais il faisait quand mĂȘme des Ă©tudes car il Ă©tait raisonnable et il savait que le monde du sport Ă©tait trĂšs sĂ©lectif et Ethan en attendait pas beaucoup de ce monde la mĂȘme si son talent est indĂ©niable, il fallait quâil fasse des Ă©tudes pour lui et son futur, Oui Ethan avait dĂ©jĂ prĂ©vu son futur quelque chose de grand, un grand bonheur une grande histoire mais avec ses enfants, le jeune homme adore les enfants dâailleurs il voudrait un petit garçon pour que ce petit et lâĂ©ducation que Ethan Ă pas eu, lâamour, Ethan la eu oui de son pĂšre mais lâĂ©ducation est telle aussi trĂšs importante et indispensable, avoir un modĂšle vouloir ressemblĂ© Ă quelquâun dont on a dĂ©jĂ les trait du visage, dĂ©jĂ les petites mimiques, sa câest ce qu'Ethan avait pas jeune homme sourit amusĂ© au avance de Lucas qui Ă©tait bien-sĂ»r dite pour le taquinait dâailleurs il en Ă©clata de rire tellement il trouvait sa mignon et marrant, mais un coup sec et son rire se stoppa il regardaient Lucas avec un aire sĂ©rieux remonta lĂ©gĂšrement son tee-shirt et montra ses abdos saillant de la il esquissa un beau sourire. Et bien foutu mon cĆur tu oublis sa... »Ethan Ă©clata de rire en regardant la rĂ©action de deux personnes qui Ă©taient vraiment trĂšs proches de Ethan et Lucas, le jeune homme les oublias bien vite et reposa son regardaient marron sur Lucas, mais dit depuis le temps il avait un copain maintenant ou pas ?! Ethan Ă©tait intriguĂ© par cette question qui lui Ă©tait venu subitement a lâesprit, câest vrais quoi sa faisait un petit baille quâil avait pas reparlait a Ethan peut-ĂȘtre pas peur de trainer avec un gay ? Ou par peur de lui reparlait avec la lui quâil avait passer tout les deux..Ethan lui fit un beau sourire et le regardaient droit dans les yeux et il ajouta dâun voix amical et joyeuse Trop parler de moi, toi dit moi en un peux plus sur toi, dâailleurs jâai une question qui me trottine dans la tĂȘte depuis 30 secondes, tu tâes trouvais un copain depuis le temps que je tâai pas vue ?! »Ethan Ă©tait bien curieux dâun coup mais bon faut dire que Lucas Ă©tait un vrais ami lui donc on pouvait pas reprocher a Ethan dâĂȘtre un minimum informer sur la vie de son ami non ? Et il avait envie de voir quoi ressembler lâheureux Ă©lu enfin si il en a un, il espĂ©rait de tout cĆur que Lucas est trouvait lâamour enfin avec un homme, un homme gentil, tendre et rigolo, Ethan connaissait lĂ©gĂšrement les critĂšres qui sĂ©duise un homme comme Lucas, faut dire il a vite apprit sur le jeune petite heure dans le parc avec Lucas et voilĂ que vous retrouvez le sourire de vos plus belles dĂ©couvertes, oui Lucas Ă©tait vraiment un remĂšde contre la dĂ©prime et les gros coup de barre qui vous mette dans un vilain Ă©tat . InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Lun 31 AoĂ» - 2345 Il Ă©tait amusant de voire de la façon dont Ethan Ă©tait extravertis, et dont il avait observĂ© avec intĂ©rĂȘt ses attributs masculins, mais Lucas ne put sâempĂȘcher de sourire, car il les connaissait, et on pouvait dire que le Footballeur Ă©tait comblĂ© par la nature. Et il ne pu sâimaginer encore cette fameuse nuit, mais Lucas se calma trĂšs rapidement. Il ne devait pas penser ce genre de choses maintenant, alors quâils Ă©taient en train de rire tous les deux, et rien que tous les deux. Lucas dĂ©sirait aussi son futur avec des enfants, soit faire appel Ă une mĂšre porteuse, soit adoptĂ©, mais il trouverait une solution car il ne verrait pas sa vie sans aucun enfant ce serait trop dur. Il voulait avoir une descendance, et il trouverait une solution pour ça. Ce nâĂ©tait pas parce quâon Ă©tait gay quâon devait absolument se dire quâon ne devait pas avoir dâenfants, ce serait insultant sinon. Il ne prĂ©fĂ©ra pas se monter le bourichon pour le moment, il passait un bon moment dans le parc en prĂ©sence de ce jeune homme extraordinaire. Il lui montra ses abdominaux et lĂ Lucas faillit Ă©clater dâun grand rire, il ne voulu pas toucher, pour ne pas trop brusquer les gens. Attention on risque de nous voir. Ca tâamuse Ă jouer au petit couple avec moi ? Imagine si des fois on rapporte ça Ă un photographe ? Par chance personne n'y croirait tellement c'est caricaturĂ©.»Il se mit Ă rire, en effet on voyait qu'Ethan en faisait des tas mais c'Ă©tait amusant et divertissant. Il ne reprochait rien Ă Ethan, mais il ne prĂ©fĂ©rait pas imaginer la catastrophe, il nâavait pas envie quâEthan ait des problĂšmes, il voulait garder la tĂȘte froide, mĂȘme sâil fallait voire quâil choquait du monde, et encore pas assez, mais ça câĂ©tait pas leurs oignons, câĂ©tait rigolo, Lucas ne le cachait pas, mais il avait un peur quelque part, quâil y ait quelque chose. Il se concentrait sur le beau jeune homme qui Ă©tait en face de lui, et qui semblait se poser une question sur sa vie amoureuse, Lucas avait en effet quelquâun il ne pouvait pas le cacher Ă Ethan. Et pourquoi le cacher ? De toute façon Jiro ne faisait mĂȘme pas partie de lâuniversitĂ©. Oui jâais quelquâun, depuis trois mois, on vit ensemble, il se nomme Jiro Hanson, un jeune homme super, et plutĂŽt mignon. Mais je suis heureux avec lui, vraiment heureux. »Il ne pouvait pas le contester, mais il devait quand mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ© quelque chose Ă Ethan, quâil lui avait cachĂ© pour ne pas tout gĂącher entre eux, et Lucas avait su prendre sur lui pendant tout ce temps, il respira un bon coup, prĂ©fĂ©rant le prĂ©parer au choc. AprĂšs la nuit quâon a passĂ©e tous les deux, jâĂ©tais tombĂ© amoureux de toi, je me suis fait une raison, et je ne lâais jamais dit, car je gardais ça pour moi. Et je ne voulais pas que tu me rejette, donc je ne tâais rien dit. Et jâespĂšre que tu ne mâen veux pas de ne tâavoir rien dit. »Il baissa les yeux, les joues rouges, bien entendu la situation avait changĂ©e, maintenant Lucas avait dans sa vie Jiro, et Ethan une fille dans sa vie, chacun Ă©tait casĂ©e et Ethan aimait les femmes aussi. Lucas nâavait jamais su pourquoi, Ethan lâavait dĂ©sirĂ© juste pour un soir, il ne savait mĂȘme pas sâil y avait des explications à ça. Il ne prĂ©fĂ©rait pas le questionner Ă propos de ce mystĂšre InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Mar 1 Sep - 134 Jiro Hanson, le prĂ©nom Ă©tait typique dâun japonais sa câĂ©tait sur, Ethan Ă©tait ravit pour Lucas il Ă trouvait quelquâun, Ethan le regardaient il avait bien envie de faire connaissance de cette homme qui avait lâair... Japonais, le jeune sportif regardaient Lucas il se demandait mĂȘme a quoi pouvait ressembler physiquement Jiro, grand et mince ? MusclĂ© et petit ? De toute maniĂšre il espĂ©rait vraiment tĂŽt ou tard le savoir car il aimerait bien que le petit ami de son petit frĂšre devienne son ami , bah oui câest gentil non ?! Le jeune homme Ă©tait amusĂ© ils avaient tout les deux trouvaient lâamour le vrais, oui, le vrais car il y a beaucoup de forme dâamour contrairement a ce que raconte les poĂštes dans leurs poĂšmes trop beaux pour existĂ© entiĂšrement, la part de fantaisie reste entiĂšre dans leurs jeune homme dĂ©tourna son regardaient vers le ciel ,il Ă©tait bleue aucun nuage juste le soleil qui illuminait le parc ainsi que Fordham, Ethan se mit a sourire sans aucune raison, si il en avait une il Ă©tait tout simplement heureux, heureux dâĂȘtre la avec Lucas, heureux de vivre, heureux dâavoir trouvait lâamour, heureux quâil est trouvait lâamour, câĂ©tait une belle journĂ©e qui finit pas s'annonçait malgrĂ© que le dĂ©but avait malheureuse commençait mais Lucas Ă©tait la, toujours la cette homme mĂ©riter dâĂȘtre lui aussi aider, Ethan lui tendra toujours la maintenant câĂ©tait clairement dans sa tĂȘte malgrĂ© les problĂšmes et autres il sera toujours la pour tendre Ă son tour sa maintenant a Lucas et le tirait vers le haut pour qui ce relevĂ© et se batte a nouveau, la vie est dur, câest la lois du plus fort comme le monde animal sauf que lâanimal blesser est laissĂ© par la troupe, lâhumain doit ĂȘtre plus solidaire que ce voyait quâil Ă©tait heureux Lucas comme il le disait si bien a la fin de sa phrase, il avait les yeux qui pĂ©tillait dâun doux sentiment en parlant de Jiro, sa devait vraiment ĂȘtre un mec bien, oui , Lucas est a lâĂ©coute quand besoin mais câest aussi une personne trĂšs sensible a lâintĂ©rieur, Ethan le sait, le jeune footballer lui lança un sourire en imaginant Jiro Ă ces cotĂ©s, et il ajouta Si tu es heureux câest le plus important, dâailleurs je suis curieux de voir Ă quoi ressemble Jiro Hanson.. »Ethan entendu ensuite Lucas prendre un grand soupire, oula il allait lui dire quelque chose de lourd la, Ethan Ă©tait prĂȘt Ă entendre se quâavait le jeune artiste Ă lui les premiĂšres paroles de Lucas Ethan Ă©tait gĂȘnĂ©, mais cette gĂȘne disparut laissant place a la culpabilitĂ©, il Ă©tait triste dâavoir fait du mal Ă Lucas, le jeune homme avait garder sa pour lui tout ce temps, Ethan laissa Ă©chappait un soupire il se sentait mal, mal de cette conduit commencement sa de zapper Lucas aprĂšs leurs relation le laissant seul face Ă ces sentiments, sentiments amoureux en plus...Ethan baissa lĂ©gĂšrement la tĂȘte, en plus Lucas avait peur quâEthan lui en veule, Ethan sâen voulait Ă lui, certes Ethan Ă©tait pas amoureux de Lucas mais il aurait au moins put ĂȘtre la pour lâaider a trouvait quelquâun ou mĂȘme le consoler sur la dur rĂ©alitĂ© que Ethan Ă©tait hĂ©tĂ©ro a 1oo%. Le jeune homme releva la tĂȘte et ajouta Comment puis-je tâen vouloir Lucas ? tâen vouloir dâavoir penser Ă moi encore une fois ? Tu mâas rien dit et je tâen veux vraiment pas, câest toi qui devrait mâen vouloir, mon attitude Ă©tait vraiment minable Ă ton Ă©gard, je crois que je mĂ©rite mĂȘme pas ton amitiĂ© tellement je me suis malheureuse conduit... »Ethan fronça lĂ©gĂšrement les sourcils car il Ă©tait en mĂȘme temps triste et dĂ©solĂ© dâavoir Ă©tait une telle personne quelquâun de carrĂ©, le jeune homme regardait toujours Lucas lui qui Ă©tait 1oo fois mieux que Ethan, Lucas a rien dit sur leurs histoire a personne pour pas Ethan en souffre et la il a rien dit sur ces sentiments pour pas Ethan le rejette, Lucas Ă©tait quelquâun le gĂ©nial il faisait tout dans le sens dâEthan pour pas sa lui apporte des problĂšmes, mais Lucas pensait-il a lui ?! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Mar 1 Sep - 1618 Jiro Ă©tait dâorigine japonaise, mais il Ă©tait amĂ©ricain, mais il est typĂ©, Lucas savait quâil se sentait bien avec Jiro, il Ă©tait heureux, mĂȘme si ce nâĂ©tait pas toujours Ă©vident de sortir avec un homme repris de justice avec le poids dâune culpabilitĂ© sur le dos, parfois il pensait quâils auraient pu rester ami, mais Lucas Ă©tait vraiment trĂšs heureux avec Jiro, il Ă©tait bien avec lui et grĂące Ă lui il avait trouvĂ© un certain Ă©quilibre dans sa vie grĂące à ça. Il Ă©tait curieux de savoir comment Ă©tait Jiro, comme toutes les personnes qui avaient un petit ami, Lucas avait sa photo sur lui, le jeune homme Ă©tait plus grand que lui, avait des cheveux longs, il Ă©tait mince mais beaucoup plus musclĂ© que Lucas. Il sortit de son sac une photo quâil tendit alors Ă Ethan pour lui montrer Ă quoi ressemblait le jeune homme. Il avait 25 ans, lĂ©gĂšrement plus vieux de quelques annĂ©es par rapport Ă Lucas. Voici sa photo, mais tu le rencontrera certainement un jour. »Il eut un sourire tout en lui montrant le visage de Jiro, Lucas avait un coup de cĆur en regardant cette photo, il se rappelait de leur rencontre dans le parc. Lucas nâen voulait pas Ă Ethan, et quand il lui rĂ©vĂ©la la vĂ©ritĂ©, il se demandait bien pourquoi. Mais il devait lui dire car ça lui pesait vraiment sur la conscience et quand il vit la culpabilitĂ© percĂ© sur le regard dâEthan. Il glissa une main sur sa joue et caressa doucement celle dâEthan, il ne devait pas sâen vouloir, ce nâĂ©tait pas de sa faute, ce nâĂ©tait vraiment pas de sa faute. Continuant de caresser sa joue, Lucas eut un sourire tendre envers Ethan. EthanâŠNe tâen veux pas pour ça. Ce nâest pas de ta faute ni de la mienne ce sont les circonstances qui sont comme ça. Et câest moi qui aie dĂ©cidĂ© de garder ça pour moi. Je sais que jâaurais peut-ĂȘtre du te le direâŠEthan⊠! »Il soupira alors son prĂ©nom, tout en essayant de faire en sorte quâil se retire des mauvaises pensĂ©es, il ne fallait surtout pas ĂȘtre pessimiste dans ce cas lĂ . CâĂ©tait du passĂ©, Lucas Ă©tait tombĂ© amoureux, mais il avait un cĆur dâartichaut peut-ĂȘtre, il ne savait pas, mais en tout cas Ethan Ă©tait lâhomme idĂ©al pour Lucas, et non pour sa cĂ©lĂ©britĂ©, il sâen moquait, ni pour sa beautĂ©, mais pour ce quâil Ă©tait dans la vie. Je me demande toujours pourquoiâŠle soir oĂč on a Ă©tĂ© dans mon appartement tu mâas embrassĂ© et tu as voulu couchĂ© avec moi ? Des fois je pense Ă toi, au contact de tes bras autour de moi, quand tu me glissais des mots tendres dans ce lit. Mais câest totalement stupide. »Il baissa alors le regard retirant sa main de sa joue, il se sentait tellement nul de dire ça Ă Ethan, il ne devait pas en plus il sortait avec Jiro. Mais Lucas se sentait dĂ©chirĂ© en cet instant et ne comprenait vraiment pas pourquoi il se sentait comme ça, il Ă©tait Ă©mu, et il avait aussi envie de pleurer alors quâil ne devrait pas. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Mar 1 Sep - 1730 Ethan prit alors dĂ©licatement la photo de Lucas et observa cette homme, Jiro, il avait un beau regard mais question homme il Ă©tait pas fort, faut dire toute les pensĂ©s dâEthan sâenvolent vers Lily qui est la femme de sa vie, la femme quâil aime et quâil aimera toujours, on pense souvent que les bonnes choses ont une fin.. Oui si seulement ont les laissent parties, il faut la tenir entre ses mains comme si vous tenez une colombe, Ă la fois fermement mais en mĂȘme temps avec une telle dĂ©licatesse que ce nâest pas donnĂ© Ă tout le jeune homme regarda chaque dĂ©taille du visage de cette homme et enfin il esquissa un sourire et tends la photo en direction de Lucas, il Ă©tait heureux quâil est trouvait une telle personne, Ethan avait juste retenu le regard quâil avait, un joli regard certes mais il avait quelque chose dans sa maniĂšre de le donner....Et pour les sentiments de lucas envers Ethan il avait eut raison de les cachĂ©s ces sentiments, Ethan lâaurait surement mal prit, dieu seul sais ce qui se serait passer Ă ce moment la, mais il en Ă©tait plus la, câĂ©tait il y Ă quelques mois de se jour, le jeune homme Ă©couta encore Lucas qui disait quâil aurait du le dire, Ethan secoua discrĂštement sa tĂȘte nĂ©gativement pour lui faire comprendre quâil avait fait le bon choix, dâailleurs si on fait pas quelque chose faut pas le regretter car les choses de la vie ne ce produisent jamais au hasard il y a toujours une raison plus ou regarda Lucas qui partit sur tout autre sujet de conversation, la nuit ou il avait fait lâamour, que dire sur cette nuit... Ethan lâavait pas oublier car dâun cotĂ© il avait apprĂ©ciait ce moment de complicitĂ©, mais dâun autre cotĂ© il prĂ©fĂ©rait l'oubliai car il Ă©tait pas gay, il avait pas dâattirance pour les hommes, il aimait les femmes comme il aimait les contemplaient, Ethan baissa alors la tĂȘte un peut gĂȘnĂ© tout de mĂȘme de la question de il le savait pas non plus, il poussa un lĂ©ger soupire et ajouta tout en aillant encore la tĂȘte face au sol Je... ne sais pas non plus pourquoi jâai fait sa.. jâaurais peut-ĂȘtre pas du, mais bizarrement jâai aimais se contact, mais je le referais pas câest sur, parfois moi aussi je me demande pourquoi jâai rĂ©agis comme cela.. et je trouve aucune rĂ©ponse Ă mon plus grand regret, car jâaimerai comprendre tout autant que toi et jâarrive pas... jâarrive pas Ă assouvir cette soif de curiositĂ©, câest peut-ĂȘtre mieux ainsi, tu crois pas ? »Ethan leva en mĂȘme temps son regard face Ă Lucas, son petit regard qui Ă©tait endommagĂ© par quelques violents coups de poings quâil avait reçu il y a peut de temps, le jeune sportif Ă©tait un peut gĂȘnĂ© de cette situation il avait pas de rĂ©ponse câest cela qui le dĂ©stabilisĂ© tellement, pourquoi en avait-il pas ?Soudain il eut une question, qui venait dâapparaitre dans son petit cerveau, câĂ©tait pourquoi Lucas lui posait-il cette question maintenant ?! Le jeune homme quitta pas son regard chocolat de celui de Lucas et ajouta Lucas, pourquoi me pose tu cette question ? »Ethan regarda autour de lui beaucoup de personnes venaient de parties pour allaient en cours, dâailleurs une sonnerie retentit, mais Ethan resta la avec Lucas Ă le regardait et attendre Ă son tour des rĂ©ponses Ă ses questions, bien que la plus parts avaient toujours le point d'interrogation ? Peut-ĂȘtre que Lucas avait lui non plus aucune rĂ©ponse ? Mais pourquoi ? Pourquoi avaient-ils aucunes rĂ©ponses Ă tant de question ?! InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Mar 1 Sep - 1802 Ethan et lui parlait dâun sujet sĂ©rieux, Ethan venait de lui rendre la photo de Jiro. Et Lucas Ă©tait un peu Ă©mu de reparler de cette nuit lĂ , il comprenait quâEthan ne veuille pu reparler de celle-ci, mais Lucas en avait vraiment besoin afin de comprendre un peu. Il avait gardĂ© les sentiments enterrĂ©s Ă cette Ă©poque car il ne voulait pas faire autrement. Ethan câĂ©tait montrĂ© un parfait amant cette nuit lĂ , entre eux ça avait Ă©tĂ© parfait il avait aimĂ© la douceur de leur contact, et de la façon dont ils avaient fait ça. Ethan avait alors caressĂ© son corps. Il avait aimĂ© le contact de ses mains sur son torse et aussi sur ses rondeurs, quâEthan avait semblĂ© beaucoup apprĂ©ciĂ© cette nuit lĂ car il ne cessait de poser ses mains dessus, et il lui avait mĂȘme dit en rigolant quâil aurait aimĂ© avoir une photo de celle-ci en souvenir. Lucas avait alors rigolĂ© aussi. Ils avaient passĂ©s tous les deux un trĂšs bon moment et Lucas ne cherchait pas du tout Ă faire en sorte quâil recommence. Entendre Ethan dire quâil nâaurait peut-ĂȘtre pas du, blessa sur le moment Lucas et une larme coula le long de son visage, il lâessuya rapidement, il ne devait pas pleurer, il câĂ©tait promis depuis toujours de ne pas pleurer et il ne voulait pas pleurer, mais son cĆur lui disait tout autrement, il ne pensait pas du tout que cette rencontre avec Ethan serait aussi dure, il ne savait pas quoi dire, car Ethan ne comprenait pas aussi ce qui arrivait entre eux. Ethan, peut-ĂȘtre que tu nâaimes pas les hommes et ça je le sais. Mais peut-ĂȘtre quâil existe un lien entre nous qui fait que tu ais eut envie de moi. Je ne sais pas non plusâŠTu nâas jamais eut envie de nouveau depuis ? »Il posait cette question sans vouloir dire quâil voulait quâEthan couche de nouveau avec lui, câĂ©tait exclu, mais il avait envie de savoir dans le fond ce qui câĂ©tait passĂ© entre eux, a chaque fois quâil voyait, il y avait toujours cette complicitĂ© entre eux. Lucas baissa un instant les yeux et il lui demanda pourquoi il posait cette question. Il espĂ©rait que jamais Jiro ne saura ce quâil allait dire maintenant Ă Ethan, il aimait Jiro et il Ă©tait bien avec lui. Mais on a pas toujours ce quâon veut chez quelquâun, mais il prĂ©fĂ©ra ĂȘtre franc avec Ethan. Car tu as toutes les qualitĂ©s que jâais toujours recherchĂ© chez un homme, surprenant, protecteur et assez jaloux. Parfois je mâimaginais tous les deux, câest stupide, je suis carrĂ©ment stupide, je te raconte ça et tu vas me prendre pour un fou. DĂ©solĂ© Ethan. »Il baissa le regard, et finalement posa son front contre lâĂ©paule dâEthan, il avait envie de rĂ©confort, il Ă©tait totalement perdu en cet instant, il se demandait ou il en Ă©tait, câĂ©tait tellement fort, mais tellement incomprĂ©hensible, il aimerait un syllabaire pour une traduction, des sentiments quâil avait cru inexplugnable ressortait alors. Il ferma les yeux, et finalement les larmes coulĂšrent, il ne pu les retenir, et encore une fois il trahissait la promesse quâil avait fait le jour de cet enterrement, il se sentait tellement nul vis-Ă -vis de Jiro et dâEthan Ă la fois. Il ne voulait trahir aucun des deux, et pourtant câest ce quâil venait de faire. Il devait se reprendre, mais son front Ă©tait posĂ© contre cette Ă©paule, le parc Ă©tait vide de monde cette fois, et personne ne les regardait, câĂ©tait peut-ĂȘtre pour ça que Lucas se lĂąchait enfin, il ne pouvait pas faire autrement. Car trop de chose se bousculait en cet instant en lui. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Mer 2 Sep - 137 Ethan venait dâĂȘtre surpris des paroles de Lucas, tellement surpris quâil savait pas quoi faire, Ethan aime Lily a la folie et pour rien au monde il la trahirait, Ethan avait trouvĂ© lâamour dans les bras de Lily câĂ©tait net dans la tĂȘte du jeune homme, il voulait pas faire du mal Ă Lucas il Ă©tait si sensible, mais il devait savoir la vĂ©ritĂ© pour pas ce faire des idĂ©es et souffrir encore bien plus quâil lâĂ©tait jeune homme regarda Lucas il avait pas encore trahi Jiro et il devait pas le faire, en tout cas pas pour Ethan se serai une grave erreur dont Lucas souffrirait, Lucas lui parlait de cette nuit comme si lui en dĂ©pendait encore, Ethan le voyait que lucas y repensait, et la question cette question si Ethan y avait repensait lui ? Non bien-sĂ»r que non il a jamais eu envie de le refaire et en est tellement triste pour Lucas, il Ă©tait triste de devoir le faire souffrir lui, pourquoi lui qui venait de remettre Ethan sur ses deux jambes armĂ©e de ses armes pour affrontĂ© le monde harnachant sa monture, Ethan allait-il encore tombait de sa monture ? Encore une fois ĂȘtre plus bas que terre ? Le jeune homme posa son regard chocolat sur celui de Lucas laissant Ă©chapper un brĂšve soupir et ajouta alors Lucas Ă©coute je pense pas qui est un lien entre nous Ă part de la pur amitiĂ©, je tâaime bien mais comme ami et depuis quâon a fait cette... bĂȘtise, non ce nâest pas une bĂȘtise mais sa te fait du mal maintenant et non jamais jâai eu envie de le refaire avec toi Lucas... »Ethan observa alors Lucas qui avait une larme qui coulait de sa joue, le jeune homme en avait mal au cĆur, les deux jeunes gens souffraient lâun de pas ĂȘtre aimer de lâun et lâun faire souffrirait lâautre, une histoire compliquĂ© mais en mĂȘme temps dĂ©chirante pour Lucas, il devait pas dire tout sa ni mĂȘme le pensait il Ă©tait avec Jiro pourquoi pensait-il encore Ă Ethan ? dâailleurs le jeune homme Ă©tait mal pour lui, Ethan Ă©couta alors a nouveau ce quâavait a lui dire Lucas, câĂ©tait de pire en pire Ethan allait pleurĂ© aussi, Ethan Ă©tait lâhomme idĂ©al pour Lucas, mais Ethan avait trouvait la femme idĂ©al celle qui sera la maman de ses regardait Lucas qui les imaginaient mĂȘme tout les deux, Ethan ferma les yeux et soupira dâun mal profond, il ouvrait de nouveau les yeux et Lucas tomba la tĂȘte la premiĂšre contre lâĂ©paule dâEthan qui nâavait mĂȘme pas eu le temps de rĂ©agir Ă se sentit alors Lucas lĂ©gĂšrement tremblotait il pleurait ? câĂ©tait la 1er fois qui le voyait pleurĂ©, Ethan en revenait pas, pas de lui avoir fait tant de mal, mais le jeune homme prit Lucas par les Ă©paules et le releva en le regardant dans les yeux et ajouta Lucas pleure pas, ta pas le droit de pleurĂ© mon ami, je suis pas lâhomme idĂ©al pour toi, je suis pas tout se que tu viens de citer loin de la, je suis quelquâun de diffĂ©rent de tout sa, Jiro lui est surement tout sa, sa me touche que tu mâimagine a tâes cotĂ©s, mais jâaime Lily-Rose de tout mon cĆur elle est se trĂšfle Ă quatre feuilles tu sais.. celui qui te porte bonheur et que tâes tellement heureux de lâavoir trouvait que tu veux plus le quittĂ© peur qui sâenvole, câest pas stupide ce que tu dit, je peux pas comprendre ce que tu ressens car je suis pas en toi mais crois moi, jâen souffre autant que toi te voir dans un telle Ă©tat me brule le cĆur, souvient toi une chose, une seul, câest que je serais toujours la pour toi, je suis pas gay Lucas loin de la, vois ton futur avec Jiro lui il en vos la peine, crois moi. »Ethan essuyĂąt les larmes de Lucas avec la paume de sa maintenant Ethan Ă©tait pas gay, mais il allait pas fuir car Lucas lui Ă©tait amoureux de lui non fuir Ă©tait lĂąche, surtout si la personne face Ă soit souffre, Ethan est la pour Lucas et le sera toujours il veut pas gĂąchait cette amitiĂ© quâil avait avec le jeune artiste non pas du tout, il voulait surtout pas que Lucas gĂąche tout pour Ethan qui ne lâaime pas, pas comme un homme qui est amoureux du moins, il lâaime comme un grand ami comme un petit frĂšre en rĂ©alitĂ©. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Mer 2 Sep - 233 Lucas ne considĂ©rait pas du tout ce quâil avait fait comme une bĂȘtise, juste un bon moment quâil fallait se souvenir, Lucas nâavait pas envie de laisser aller, pas maintenant quâil câĂ©tait tant battu pour faire de leur couple, un vĂ©ritable couple Ă©quilibrĂ© et nâaurait jamais osĂ© faire quelque chose qui allait Ă lâencontre, et Lucas savait quâEthan avait vraiment raison dans le fond, il ne devait pu y penser. Lucas allait reprendre le contrĂŽle, tout en observant Ethan, il ne savait pas quoi dire, lui nây pensait pu du tout et câĂ©tait tant mieux. Lucas ne doutait aucunement de lâamour pour Jiro, il aimait profondĂ©ment cet homme, il Ă©tait juste troublĂ© dans des sentiments pour Ethan, qui sont indescriptibles, ne sachant pas si câĂ©tait de lâamitiĂ© ou une naissance dâun amour. Lucas Ă©tait simplement perdu, il nây avait pas de quoi sâaffoler et en ĂȘtre avait horreur du doute et câĂ©tait certainement pour ses raisons quâil avait laissĂ© son front entrer en contact avec lâĂ©paule dâEthan, tandis que deux mains le saisissait pour le relever, le forçant Ă regarder Ethan droit dans les yeux. Ethan calme toi, je verse rarement des larmes, et je dois dire je mâĂ©tonne moi-mĂȘme Ă pleurer cette fois. Je sais que tu nâes pas gay, et nâen prends pas rigueur, quand je te disais que tu ne devais pas mâapprocher, jâavais raison⊠»Lucas eut alors un petit sourire, câĂ©tait justement ça qui faisait de Lucas un esprit controversĂ©, il pouvait pleurĂ© et sourire Ă la fois. Il avait envie de reprendre sur le ton de lâhumour aprĂšs ce que venait de lui dire Ethan, mais il se disait que Jiro Ă©tait en effet un jeune homme qui valait vraiment le mĂ©rite dâĂȘtre connu, maintenant Ethan avait mal compris ses paroles, il ne lui avait pas faire une dĂ©claration dâamour, Lucas savait trĂšs bien ou Ă©tait ses prioritĂ©s, et Ethan ne devait pas se faire de mal pour Lucas. Car Lucas nâavait pas mal, disons quâil ne souffrait pas Ă proprement parler, câĂ©tait beaucoup plus compliquĂ© que ça. Il laissa son dos retombĂ© contre le tronc dâarbre. Il avait envie dâexpliquer Ă Ethan plein de choses, malheureusement il faisait tout de travers comme dâhabitude, il rĂ©flĂ©chissait bien aux paroles quâil allait dire, surtout pour Ă©viter de nouveau un quiproquo, il passa une main dans ses cheveux, petit tic quâil avait hĂ©ritĂ© de sa mĂšre. Il continuait de sourire pour se montrer rassurant vis-Ă -vis dâEthan et quâil ne devait surtout pas sâaffoler. Bien, je voulais tâexpliquer ce que je ressentais Ă lâĂ©poque pour toi et ce qui mâest arrivĂ© de penser depuis. Bien entendu que je sors avec Jiro, jâaime Jiro du plus profond de mon cĆur, mais reparler de cette nuit me permettait simplement de comprendre un peu mieux ce quâil y avait entre nous et ça m'a un peu troublĂ© on va dire. EthanâŠTu es un ami, un ami trĂšs cher. Mais ne te fais pas de mal et de bil pour moi vieux ! »Lucas glissa une main dans les cheveux dâEthan pour les Ă©bouriffer cela lâamusait toujours et le faisait rire, comme un gamin avec un tout nouveau jouet entre les mains, il Ă©tait sĂ»r dâune chose câest quâil nâallait pas abandonner Jiro, et mĂȘme si un jour il tomber amoureux dâun autre homme, il avait que 18 ans tout pouvait encore arriver, il ne viendrait pas Ă tromper Jiro, il lui expliquerait la situation, et ensuite il aviserait avec cet homme. Mais il nâen Ă©tait pas encore arriver Ă cette situation, et il voyait Jiro comme lâhomme de sa vie. Tu sais quoiâŠ.on devra se faire une sortie tous les quatre, toi moi et les personnes qui partagent nos cĆurs. Je pourrais te prĂ©senter Jiro. »Il espĂ©rait vraiment avoir rassurer Ethan en lui expliquant tout ça. Ce nâest pas pour ça quâil arrĂȘterait de le papouiller et de ce comporter de façon trĂšs tactile avec lui, mais Lucas savait aussi quâil voulait le garder comme ami. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Jeu 3 Sep - 023 Le jeune homme Ă©tait de plus en plus rassurĂ© des paroles de Lucas, il Ă©tait gentil comme tout, mĂȘme si parfois il sâexprimait mal, mais les Ă©motions et les sentiments sont tellement compliquĂ©s Ă dires quâil ne lui en veux pas le moindre du monde, par contre Lucas avait tord dans ce qui venait juste de dire, Ethan devait pas lâapprocher... Si Ethan approche plus notre gentil Lucas le jeune homme va sombrĂ© dans la dĂ©prime le deuil dâune amitiĂ© puissante et riche en rebondissement nâest ce pas ? Ethan sourit avec un regard provocateur disant nây pense mĂȘme Ethan venait de comprendre aujourdâhui que Lucas apporte beaucoup de positif dans la vie de notre beau sportif, il apporte tellement de positif que Ethan ne voulait plus que Lucas quitte sa vie, il Ă©tait comme le petite frĂšre dâEthan, oui, comme son petit frĂšre, Ethan avait perdu contact avec son grand frĂšre suite Ă des problĂšmes..Ethan en avait souffert jeune il Ă©tait devenu un Branleur » Ă lâĂ©cole il Ă©tait si pitoyable.. Ethan Ă©tait perdu a jamais dan son avenir il savait plus qui il Ă©tait, il sortait seulement la nuit il avait peur de vivre, peur quâon lâoublie, mais cette Ă©preuve la rendu plus fort, plus grand en quelque sorte, car Lily avait Ă©tait lâĂ©tape final de la maturitĂ© du jeune homme fougueux qui avant abusĂ© de lâentre jambe des femmes comme des friandises, mais tout cela Ă©tait finit, grĂące Ă Lily, il avait besoin dâaide, parfois il la voyait pas elle Ă©tait pas la occupĂ© par sa nouvelle ligne de vĂȘtement, Ethan ajouta Ne plus pleurĂ©, rester la, Ă ce demander pourquoi ? n'exister que pour tâaimer jusquâau dernier combat mon frĂšre, je tâaime comme un frĂšre Lucas et jâai besoin de toi, un homme Ă besoin de repaire dans se monde, Lily est celle qui empĂȘche mon cĆur dâĂȘtre en exile seul sur une Ăźle, toi tu es celui qui est la pour me tendre la main quand je tombe. »Ethan avait dit de sa car il le pensait ou plutĂŽt le ressentait comme sa, un frĂšre que Ethan avait belle est bien perdu depuis un moment, il fallait pas pleurĂ©, il y Ă tant de silence de lui jusquâĂ Lucas quand il pleure, Ethan sa lui fait mal il aimait pas voir Lucas dans un telle avait une envie dâĂȘtre prĂšs des Ă©toiles car on dit quâelles nous mettent a l'abri des colĂšres et du vent est ce vrais ? Qui Ă©tait-il la personne qui y Ă©tait allait pour sortir une telle phrase ? Est ce un jardin de lumiĂšre de dâargent ou on y oublie les rivages brulants, un vent de libertĂ© trop loin pour les emportĂ©s ?Bref Ethan aimait beaucoup cette vision des choses, il Ă©tait sportif oui et trĂšs cultivĂ© il avait pas cette tĂȘte creuse que les gens penses souvent, non, certains sportifs lâont oui Ethan ne le cache pas il en frĂ©quente tout les jours avec comme sujet de conversation les fans qui montrent leurs jolies petits seins faisant montĂ© la chaleur, oui il aimait en parlĂ© certes mais Ă la longue câĂ©tait barbant ennuyant, il prĂ©fĂ©rait avoir dâautre sujet, Ă il y avait un autre sujet que les femmes oui, câest sous les douches, la taille de leurs sexe, bon nous les hommes câest un peut en quelque sorte notre fiertĂ©, en avoir un petit câest un peut beaucoup la honte, le bouquet misĂ©rable sous les a nos moutons, Lucas venait de passer sa main dans les cheveux dâEthan pour lâĂ©bouriffer le jeune homme en rigolant et lui tira la langue et soudainement Lucas venait dâavoir une idĂ©e magnifique faire une sortie eux quatre, Lily, Jiro, Lucas et Ethan câest pas beau sa ?Ethan sourit alors soulageait et dit en regardant son bon vieux Lucas Ton idĂ©e est super, en plus je suis sur en la voyant tu va devenir hĂ©tĂ©rosexuelle, dit pas non... enfin si tu peux le dire. »Ethan Ă©clata de rire comme un enfant il avait les yeux pĂ©tillants et un sourire dâun petit de 8 ans, il Ă©tait mignon avec ce petit sourire qui le rendait plus jeune et tellement joyeux . InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Jeu 3 Sep - 102 Il Ă©tait quand mĂȘme content dâentendre quâil lâaimait, car ça aurait Ă©tĂ© vexant autrement mais Ethan avait raison dans ses propos il sâentendait bien tous les deux, car il devait sâaimer comme des frĂšres, Ă©trange car Lucas considĂ©rait dĂ©jĂ MickaĂ«l comme un grand frĂšre, et soudainement il avait un second frĂšre, il nâavait pas envie de rĂ©flĂ©chir, si des fois ils avaient eut des liens de parentĂ©s tous les trois, mais il y avait quand mĂȘme une vague de ressemblance entre les deux personnes. Lucas savait quâil Ă©tait sĂ©rieux et quâEthan aimait profondĂ©ment Lilly, et Lucas aimait aussi Ă©normĂ©ment Jiro, ils avaient tous les deux quelquâun dans le cĆur. Mais Lucas avait eut un moment dâĂ©garement et de confusion. Il savait quâil aimait vraiment Jiro et jamais il ne se serait permis dâĂȘtre infidĂšle, il nâavait pas envie de lui briser le cĆur, Jiro avait vĂ©cu de choses assez dures dans la vie, il ne voulait surtout pas lui en rajouter, et mĂȘme si un jour ça arrivait, il ferait ça en douceur, il souriait Ă Ethan maintenant car tous les deux avaient maintenant rĂ©ussit Ă se comprendre. MĂȘme dans cet Ă©trange moment de trouble. Mais il fallait comprendre Lucas. Ouais, moi aussi je tâaime Ă©normĂ©ment Ethan, et je sais que câest de lâamitiĂ© et uniquement de lâamitiĂ©. Jâaime Jiro. Mais par contre je dois dire quâil y a deux choses qui mâont Ă©tĂ© agrĂ©able de voire et de faire, mĂȘme si câest quâun souvenir, jâais adorĂ© te voir sans vĂȘtements et la façon dont tu embrasses. MĂȘme si Jiro embrasse merveilleusement bien, toi aussi. »Il se mit lĂ©gĂšrement Ă rire, il avait envie de dire ça Ă Ethan, il laissa son dos contre le tronc dâarbre, il nâavait rien demander, il avait juste complimentĂ© Ethan, il nây avait pas de risques quâil fasse quoique ce soit. Il tenait beaucoup trop Ă son amitiĂ© avec Ethan pour la gĂącher, il eut un sourire, tandis quâil avait toujours son carnet Ă dessins sous la main et la pointe de son crayon de papier se posa alors sur la feuille. Il sâimaginait alors dans un paradis avec une cascade et des papillons, et tout ce quâil imaginait tout en continuant de discuter avec Ethan apparaissait sur la feuille, il trouvait lâidĂ©e super aussi. Alors on organisera ça. Et nâessaye pas de me convertirâŠJiro est magnifique aussi, c'est un homme vraiment d'une trĂšs grande beautĂ© et je vais te dire quâil a vraiment ce quâil faut dans le caleçon. Mais ne lui rĂ©pĂšte pas surtout que jâais dit ça. Mais ce qui mâa surtout frappĂ© chez Jiro câest son regard, je suis tombĂ© automatiquement sous son charme, au dĂ©part on Ă©tait ami, je lâais aidĂ©, mais ensuite nous avons alors compris quâon Ă©tait plus que des amis. »Il se rappelait du premier baiser de Jiro sur la plage, quand Lucas lui avait fait croire quâil ne se rĂ©veillerait pas sâil lâembrassait pas, et dâautres choses de bons souvenirs, mais ils avaient bien le droit de parler de sujets osĂ©s entre amis. En tout cas rigoler avec Ethan. Son paradis apparaissait de plus en plus net sur la feuille. Dit moi vous vous ĂȘtes rencontrĂ© comment avec Lilly ? »Il avait envie dâen savoir un peu plus sur le bonheur de son ami, et il Ă©tait sincĂšre, il Ă©tait vraiment content pour lui et son couple, elle devait avoir une trĂšs grande beautĂ©, et aussi une certaine intelligence car Ethan nâĂ©tait pas un sportif qui nâavait rien dans la tĂȘte, câĂ©tait quelquâun de cultivĂ© qui savait beaucoup de choses, elle devait ĂȘtre intĂ©ressante comme jeune fille, et soudainement il eut un sourire, comme une illumination. Il ne ressentait aucun sentiments amoureux pour Ethan, pour la simple raison quâil devrait ressentir de la jalousie pour Lilly-Rose sâil Ă©tait vraiment amoureux, or il se disait quâelle devait ĂȘtre super, et finalement ce nâĂ©tait quâun trouble passĂ© Ă cause de la nuit quâils avaient passĂ©s ensemble rien de plus. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Jeu 3 Sep - 1409 Ethan explosa de rire quand il le complimenta sur sa façon d'embrasser, faut dire Ethan avait une jolie bouche pulpeuse en forme de cĆur et ses lĂšvres sont dĂ©licates il embrasse toujours avec cette tendresse et cette fougue qui prolonge le baiser au bon moment, oui oui Ethan Ă©tait surpris que sa avait mĂȘme plus Ă un homme comme quoi entre les femmes et les gays la frontiĂšre est mince, Ethan Ă©tait face Ă Lucas et il Ă©tait toujours mort de rire faut dire les petites paroles de Lucas rĂ©sonnait dans sa tĂȘte il ne sâarrĂȘtait plus de rire, jusquâĂ en pleurĂ© il avait des larmes qui coulaient de sa joue du Ă lâĂ©clatement de rire, le jeune homme arrĂȘta lĂ©gĂšrement de rire aprĂšs une vingtaine de minutes pour vous dire quel point il Ă©tait mort de rire notre beau sportif, si il rigolait comme sa tout les jours câest normal quâil a de si beau beau sportif leva la tĂȘte vers le ciel le temps câĂ©tait un peut couvert, le ciel bleue vira au gris et les nuages qui songes loin de lâuniversitĂ© câĂ©tait rĂ©veillĂ©, Ethan ce mit Ă sourire car câĂ©tait marrant dâavoir un peut de nuage, au moins il fera moins chaud car la chaleur fatigue vraiment Ethan Ă jeune homme regardait donc le ciel, mais aprĂšs quelques minutes il posa son regard chocolat dans celui de Lucas qui Ă©tait en face de lui, il lui sourit adorablement, mais Lucas lui demanda rapidement ou Ethan avait donc rencontrĂ© Lily-Rose, Ă ce moment Ă©tait magique, mais pourquoi pas le partager avec BackEthan venait de recevoir un appel de sur sa messagerie AllĂŽ mon grand, câest Monsieur Cohen a lâappareil je suis un peut dans le potage jâai un service Ă te demander, non mĂȘme pas un service câest un ordre je veux tu parte maintenant chez une Ă©tudiante Lily-Rose Spencer, pas pour une partie de jambe en lâair mon grand mais belle et bien pour un cours de sport, je compte sur toi se sera noter comme une trĂšs bonne apprĂ©ciation sur ton brevet de sportif, passe une bonne journĂ©e Ethan, va a Living places appartement de district of beaches troisiĂšme Ă©tage appartement n°4. »Ethan soupira il parti vite enfilĂ© un jogging et son sac de sport ou il avait toujours tout de prĂšs dedans, et sortie de chez lui en bombe et commençait a trentaine de minute il arriva essouffle a cette instant il sâadossa contre un mur et repris son souffle, de passage devant un miroir il en profita pour se recoiffer avant de rentrĂ© dans lâimmeuble direction 3Ă©me Ă©tages, Ă pied bien-sĂ»r les ascenseur pas la tasse de thĂ© de Ethan, une fois au 3Ă©me Ă©tage le voilĂ arriver devant lâappartement n°4 ou sonna le jeune homme. Bon ⊠Bonjour, vous avez beaucoup de retard. Mais vous nâĂȘtes pas Mr Cohen ? » Euh non il a eut un empĂȘchement. Moi câest Ethan, Ethan Dahen. OK, moi câest Lily-Rose. »Elle le fit entrer, Ethan entra dans lâappartement. La sĂ©ance Ă©tait au programme mais le coup de foudre lui lâĂ©tait pas il Ă©tait tomber amoureux de cette fameuse Lily-Rose, mais allait le tuĂ©... au puis au diable on contrĂŽle pas nos sentiments nous sportif venait de sortir de ce flashback qui revenait souvent du Ă la question de Lucas, mais un flashback tellement riche en Ă©motion quâil Ă©tait heureux de le voir et le revoir, le jeune homme souria et ajouta On câest rencontrĂ©, car elle est sportif, le professeur de sport devait lâaider Ă domicile, mais le professeur pas en grande forme fit appel Ă moi, avec des consignes bien-sĂ»r, alors voilĂ je suis parti rapidement Ă lâadresse donnĂ© ou jâai vue Lily-Rose câĂ©tait le coup de foudre je suis tombĂ© amoureux au premier regard posĂ© sur son visage, câĂ©tait un truc de fou, mais voilĂ aprĂšs je lui est fait faire ce qui Ă©tait au programme avant de passĂ© la nuit avec elle. »Ethan avait un beau sourire angĂ©lique il avait dit ce moment commençait si câĂ©tait magique, quelque chose de grande Ă©motion, mais il avait envie a son tour de savoir lâhistoire de Lucas, comment avait-il rencontrait Jiro ? Et toi Lulu, comment Ă tu rencontrĂ© ce charmant Jiro ? »Ethan laissa Ă©chappait un sourire amusĂ© aussitĂŽt Lulu » sa lâavait fait terriblement sourire, câĂ©tait mignon de toute façon. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Jeu 3 Sep - 1741 Il venait de faire rire Ethan en lui disant alors quâil avait adorĂ© le goĂ»t de ses baisers mais bien entendu ce sujet restait entre eux, il nây avait rien de mal, et câĂ©tait des petits secrets entre garçon et celui-ci de secret restera Ă tout jamais entre Ethan et Lucas, il le savait vraiment. Et a tout jamais Lucas garderait ça en lui, mais il aimait voire Ethan rire, câĂ©tait trĂšs drĂŽle et il se mit aussi Ă rire avec lui, les deux hommes Ă©taient mort de rire sur ce simple sujet de baiser, mais ensuite Ethan se repris tout doucement le visage encore humide. Mais ça faisait du bien de rire, tellement de bien, il regardait maintenant Ethan qui semblait alors plongĂ© dans ses pensĂ©es et il se demandait pourquoi, peut-ĂȘtre cela avait un rapport avec cette histoire de rencontre. Il ne disait rien ne voulant pas le sortir trop vite de lĂ , cela le rendait sĂ©rieux et câĂ©tait rare de voire Ethan sĂ©rieux, et finalement il se dĂ©cida enfin Ă lui raconter leur histoire Ă tous les deux et Lucas trouvait ça super mignon, un simple hasard avait fait que ses deux personnes câĂ©taient rencontrĂ©s. Si Mr Cohen nâavait pas dit Ă Ethan dâaller le remplacer peut-ĂȘtre quâil nây aurait jamais eut ces Ă©tait admiratif, il trouvait ça vraiment touchant, il eut un sourire, tout en rĂ©alisant son dessin quâil avait dessinĂ© les yeux de Jiro sur son dessin, des beaux yeux bruns, il lui manquait, il avait envie de se retrouver dans ses bras actuellement. Ce nâest pas raisonnable de coucher le premier soir. Moi avec Jiro nous nâavons encore presque rien fait. Mais je trouve votre rencontre trĂšs belle. »Il se mit Ă rire, le surnom que venait de lui donner Ethan le faisait toujours rire, Lulu, sa mĂšre le surnommait Lulu Castagnette, câĂ©tait assez amusant, mais il devait garder certaine chose pour lui sinon on allait se moquer, quand il lui demanda sa rencontre avec Jiro, il la trouvait vraiment banale par rapport Ă sa rencontre avec Lilly-Rose. Je me promenais dans central Park, jâĂ©tais sous le choc, je venais dâavoir mes rĂ©sultats mĂ©dicaux sur mon cĆur mâannonçant que je devais mettre fin Ă ma carriĂšre de nageur professionnel, je me suis assis Ă cotĂ©s de lui, et il mâa regardĂ© lui aussi avait son passĂ© avec lui. Et nous avons discutĂ©s, sympathisĂ©s, nous Ă©tions amis, nous nous sommes revus, on allait habiter ensemble, et lĂ âŠ.lĂ Ă la plage il mâa embrassĂ©, et depuis nous sommes trĂšs heureux, nous habitons ensemble et avons mĂȘme dĂ©mĂ©nagĂ© dans un appartement plus pratique et plus grand et nous avons mĂȘme adoptĂ© un chat. »Il se mit Ă rire, tout en pensant au chat quâils avaient Ă lâappartement qui avait bien poussĂ© depuis une semaine, un chaton de couleur blanc avec une tache noir dans son pelage sous le cou, il termina son dessin en le signant, il aimait beaucoup ce paysage paradisiaque avec les deux yeux de Jiro qui le regardait. Tu vois maintenant on est tous les deux casĂ©s. Jâimagine mĂȘme pas quand je me marierait. »Il avait ce projet au long terme avec Jiro, mais il voulait que Jiro fasse sa demande une fois quâil sera prĂȘt, il nâavait pas envie de tout accĂ©lĂ©rĂ©, cela ne faisait que trois mois, et ils Ă©taient dĂ©jĂ pas mal avancĂ©s, Jiro avait un lourd passĂ©, mais ils avaient trouvĂ©s un rĂ©el Ă©quilibre, en espĂ©rant que rien ne vienne le troubler. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Jeu 3 Sep - 2206 Ethan observa le jeune homme, Ethan ce remit a rire, un Ă©clat plus grand que il ya 10 minutes, Lucas venait de dire que câĂ©tait pas raisonnable certes, mais qui connait Ethan Dahen comme un garçon raisonnable qui abuse de rien ? Non Ethan abusait toujours des bonnes choses mĂȘme si plus tard sa allait lui portĂ© prĂ©judice, Ethan succombe trĂšs vite au courbe Ă©lectrique des jeunes femmes, oui jeune pas trop non plus mais pas vieille non plus enfin bref, Ethan avait ses petits yeux chocolat sur Lucas qui Ă©tait trĂšs amusant comme garçon, Ă la fois simple mais tellement compliquĂ©, on va dire naturellement compliquĂ©, oui, sa lui va parfaitement bien. Ethan regarda le ciel des petites gouttes venaient de tombĂ©s sur le jeune homme ainsi que sur Lucas, notre beau sportif ce mit a rire, rire encore et encore, sa coiffure tombĂ© lentement oui car lâeau enlevĂ© le gel quâil avait mit ce matin et en regardant Lucas qui lui commençait Ă ĂȘtre trempĂ©, le jeune homme ce retira son tee-shirt laissant place a un joli torse musclĂ©, il Ă©carta les bras de son corps et profita de la pluie, il pensait pas aux autres Ă©lĂšves qui allait le voir trempĂ© non peut lâimporte, il Ă©tait lui mĂȘme, fougueux et drĂŽle, le jeune sportif regarda Lucas et ajouta Lucas, tu sais Ethan n'a jamais Ă©tait raisonnable et tu ferais mieux de ranger ce carnet, ton dessin est tellement magnifique, vue ta tĂȘte et lâimportance dont tu les regardes je dirais que câest ceux de Jiro, nâest ce pas ? »Ethan savait que câĂ©tait ceux de Jiro, il avait cette petite Ă©tincelle que tout cĆur pris Ă , malin le footballer non ? Enfin malin.. câest plutĂŽt du vĂ©cu venant d'Ethan, le vĂ©cu apporte souvent la sagesse ? Pas spĂ©cialement, le jeune homme regardait alors Lucas qui Ă©tait trempĂ©, le jeune homme le pointa des doigts et explosa de rire, il en pouvait plus il avait une morceau de tĂȘte quand il avait les cheveux mouillĂ©s câĂ©tait vraiment comique, avec sa petite bouille de bĂ©bĂ©. AAAAAh, tu fais rire quand tâes mouillĂ© haha, on dirait un petit bĂ©bĂ©, regarde moi.. que du muscle. »Ethan prit alors des posent digne des plus grands dieux Grecs, en explosant de rire Ă chaque fin de pose, il observait le jeune homme avec un regard amusĂ©, il devait ce demandait ce que faisait le jeune sportif ?Il exhibĂ© ses muscles qui Ă©taient un peux sa fiertĂ©s en quelque sorte, un homme qui a un corps pareil a des raisons dâĂȘtres fiĂšre non ?Ethan lui Ă©tait heureux, mais Lucas avait parlait de mariage ? Le mariage dâEthan serait au couleur de lâĂȘtre aimer, cela veux dire beaucoup de rose car la vie du jeune homme Ă©tait rose, commençait les malabar... Quand je me marierais je serais tellement beau que toute les demoiselles dâhonneurs vont me sautĂ©s dessus, Ă mon plus grand regret bien-sĂ»r, car je tiens beaucoup a mon allure et mon costume bien Ă©videmment. »Ethan explosa de rire il en tomba parfaitement la suite par terre commençait un enfant qui venait de rire a la vue dâune grosse bĂȘtise, le jeune homme Ă©tait heureux, heureux dâĂȘtre la avec Lucas que les deux jeune gens ce soit compris parfaitement. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Jeu 3 Sep - 2236 Il nâavait vraiment pas prĂ©vu le moment ou la pluie allait leur tomber dessus, il en fut dâabord surpris Ă©videmment la mĂ©tĂ©o avait annoncĂ© quâil ferait beau toute la journĂ©e et lĂ les nuages câĂ©taient soudainement amoncelĂ©s les recouvrant et une pluie fine sâabattit sur les deux jeunes hommes. Lucas portait un t-shirt blanc, mais il se dĂ©pĂȘcha en mĂȘme temps que les conseils dâun Ethan qui nâavait pas froid aux yeux. Alors quâil pleuvait et sans aucunes pudeurs il retira son t-shirt, son visage marqua la stupĂ©faction, il ne pensait quâil pouvait se dĂ©shabiller aussi facilement, la derniĂšre fois quâil avait vu ce corps, câĂ©tait quand Lucas Ă©tait en train de prendre une douche avec Ethan le lendemain de leur nuit passionnĂ©e et quâils avaient refait lâamour dans la douche et il ne prĂ©fĂ©rait mĂȘme pas repenser aux dĂ©tails. Et Ethan avait devinĂ© vraiment juste, car câĂ©tait vĂ©ritablement les yeux de Jiro quâil avait dessinĂ© lĂ sur la feuille. Il avait rangĂ© son carnet Ă dessin et il nây avait pu de risques pour que sa feuille soit imbibĂ© dâeau. Câest bon tout va bien. Et tu as raison câest les yeux de Jiro. »Il avait su deviner avec justesse les yeux de son petit ami, mais Lucas tombait parfois sous le charme des yeux dâEthan aussi, mais ce nâĂ©tait pas parce quâon Ă©tait en couple quâon ne devait pas se mettre en appĂ©tit avant de rentrer Ă la maison, la pluie Ă©tait plus drue, et on pouvait deviner la peau sous le t-shirt de Lucas, ils allaient attraper une pneumonie. Ouais que du muscle, mais je fais de la musculation et ce nâest pas de la graisse non plus. Je suis aussi trĂšs bien fait et j'ais un joli derriĂšre »Il nâavait pas envie quâon se moque de lui, mĂȘme sâil riait quand mĂȘme car venant de la part dâEthan câĂ©tait sympathique, il y eut un coup de vent et il fut gelĂ© jusquâaux os. Tout le monde devait les prendre pour des fous. A ĂȘtre sous la pluie alors que tout le monde Ă©tait rentrĂ© dans les bĂątiments de lâuniversitĂ©, Ethan parla de son mariage en disant quâil serait alors le plus beau. Il se remit Ă rire aussi, mais lĂ ou ils Ă©taient maintenant plein de boue Ă cause de la pluie. La pluie sâintensifia maintenant, et il avait lâimpression dâĂȘtre sous une pluie tropicale tellement elle Ă©tait forte, et il fit signe au jeune homme de le suivre. Jâen suis certain, et le garçon dâhonneur aussi aura envie de te sauter dessus mais on devrait sâabriter quelque part maintenant. »Prenant son sac, il courus vers le premier bĂątiment qui Ă©tait Ă leur portĂ© et il entra dans le gymnase, ils Ă©taient alors Ă lâabri, il nây avait pas beaucoup de monde dans les lieux, Lucas Ă©tait maintenant trempĂ© et ses chaussures produisaient un petit bruit dâĂ©claboussure Ă chaque fois quâil avançait, il Ă©tait dĂ©jĂ malade du cĆur, il nâavait aucune envie de choper une pneumonie, tout en regardant Ethan il ne pu rĂ©sister Ă le voire ainsi, il sâavança vers lui, et dĂ©posa ses mains sur ses Ă©paules, et dĂ©posa ses lĂšvres sur les siennes, il nây avait personne dans le hall, mais il Ă©tait tellement sexy, le torse mouillĂ©, ses cheveux foncĂ©s, Lucas se moquait de tout en cet instant, il nâavait fait que succomber aux charmes dâEthan. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Jeu 3 Sep - 2337 Ethan venait dâentrĂ© dans le gymnase a lâabri, a oui bien-sĂ»r il avait parfaitement devinĂ© câĂ©tait donc bien les yeux du jeune japonais, Ethan Ă©tait vraiment trĂšs fort il avait eut raisonnable sur toute la Ă©tait donc torse nue dans le gymnase il y avait personne, tout le monde devait ĂȘtre en cours, Ethan secoua son tee-shirt humide et le posa sur un banc prĂšs de lui, il avait les cheveux qui tombait et les sourcils foncĂ© tout comme ses cheveux, il regarda Lucas sâapprochait soudainement vers Ethan il le prit parfaitement les Ă©paules, Ethan ne comprenait pas Ă cette instant il restaurant de marbre lĂ©gĂšrement surpris et Lucas lâembrassa, le jeune homme garda les yeux ouvert et prit les Ă©paules de Lucas pour le faire reculĂ©, de la il soupira, il Ă©tait déçu de ce que venait de faire Lucas, il aimait Lily Lucas avait-il pas comprit ? Non, il avait pas comprit, Ethan ce mettait torse nue pas pour que Lucas succombe a son charme non, car il croyait que Lucas Ă©tait un ami, rien de jeune homme fit un signe nĂ©gatif de la tĂȘte et la baissa, il Ă©tait vraiment triste que Lucas est fait jeune homme retourna vers le banc et prit son tee-shirt il pouvait pas restĂ© avec Lucas mĂȘme si il lâaimait commençait un frĂšre, car le jeune homme pouvait pas ce retenir ou du moins rĂ©sistĂ© au charme dâEthan, alors Ethan voulait partir pour pas lui causait d'ennui et pour pas sâen causait aussi, ce baiser lui brisa le cĆur car il avait pensait a Lily-Rose a ce moment jeune sportif regarda Lucas et dit Je croyait que câĂ©tait clair Lucas, je suis pas gay, cette nuit las câĂ©tait un coup de faiblesse de ma part, jâaime pas les hommes vraiment pas loin de la, jâaime Lily-Rose, je tâaide pas non plus... tu mâembrasse la, je crois que je vais y allĂ©, je veux pas avoir de problĂšme, je veux pas tu en est non plus, reviens me voir quand tu saura me rĂ©sistĂ© plus de dix minutes, parce la je le sens pas dĂ©solĂ©e. »Ethan tourna les talons, il marchait en direction de la sorti il allait ce prendre la pluie et alors ? Il avait que faire de la pluie câĂ©tait de lâeau rien de plus, le jeune homme lança son haut sur son Ă©paule le tenant quand mĂȘme lĂ©gĂšrement en main, il poussa la porte du gymnase et sorti, il Ă©tait déçut de lâattitude de Lucas il pouvait donc pas se retenir de faire de telle chose ? Certes il a droit de succombĂ© au charme du jeune homme, il Ă©tait pas moche mais il lâavait ramenĂ© quelques fois dĂ©jĂ , pensait-il pas assai a Jiro ? Ătait-il tellement dĂ©boussolĂ© ?Ethan ne le savait pas, il constatait quâil y avait un problĂšme et le problĂšme câĂ©tait Ethan, il lui donnait envie mais lui mĂȘme en avait pas envie il avait envie dâĂȘtre prĂšs de Lily Ă ce moment un coup de tonnerre gronda a travers les nuages noirs, Ethan leva sa tĂȘte lentement vers le ciel continuant de marchĂ© il avait pas peur du tonnerre ni des Ă©claires, rien de naturel faisait peur Ă Ethan, sauf peut-ĂȘtre lâamour ? Ce sentiment si fragile et pourtant si naturel lui...Le beau gosse continuait sa route marchant dans la boue ses chaussures sâenfonçaient lĂ©gĂšrement mais toujours la tĂȘte droite il traversait les chemins avec une grande facilitĂ© il avait peur de rien, pour lui ce qui doit lui arrivĂ© un jour est Ă©crit dans une page de son destin, oui Ethan croit au destin, il croit aussi au hasard depuis quâil a rencontrait Lily-Rose Spencer, oui comme quoi une femme vous chamboules toute une vie, toute une croyance, merci a toi Lily...merci. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Ven 4 Sep - 057 Alors quâil avait tentĂ© dâembrasser Ethan et se sentait soudainement stupide dans le hall dâentrĂ©e du gymnase, ils avaient Ă©tĂ©s se rĂ©fugiĂ© tous les deux et avait tentĂ© dâembrasser cet homme qui lui tenait tellement Ă cĆur, il se sentait totalement stupide maintenant quâil lâavait fait, et laissa tomber ses bras le long de son corps. Il se sentait tellement faible sur le moment quâil cru quâil nâaurait jamais du faire une telle chose, alors quâil observait le jeune homme, celui-ci le laissa totalement en plan, il lui avait dit alors tout ce quâil ressentait, Ethan lui avait dit clairement les choses et cette fois Lucas Ă©tait totalement dĂ©semparĂ©, il serra les poings sur le moment, sâen voulant Ă lui-mĂȘme de sâĂȘtre montrĂ© aussi faible avec cet homme, il nâaurait jamais du se montrer comme ça. Il baissa ses yeux couleur noisettes vers le sol du gymnase qui Ă©tait parfaitement propre, il ruisselait toujours de partout et les derniers mots dâEthan continuaient de raisonner dans sa tĂȘte, il ne savait mĂȘme pas ou il Ă©tait, abandonnant son sac dans le hall. Il avait envie de le rattraper et de lui dire combien il Ă©tait dĂ©solĂ© ? Il ne savait pas comment Ethan le prendrait, il semblait tellement en colĂšre quand il lâavait laissĂ©. Lucas se retourna alors vers les portes du gymnase qui Ă©taient vitrĂ©s, il savait alors quâil y avait de lâorage. Mais il savait aussi quâen amitiĂ© comme en amour il fallait savoir acceptĂ© ses erreurs, Lucas nâĂ©tait quâun humain, il avait aussi ses faiblesses et les abdos et les muscles dâEthan lâavait soudainement hypnotisĂ©, et pourtant il avait dĂ©jĂ fut torse nu cet homme avant cette date, lâĂ©trange lumiĂšre des nĂ©ons lui donnait le tournis. Il posa ses mains mouillĂ©s contre le battant de la porte et la poussa, un coup de tonnerre gronda et raisonna dans le parc, mais Lucas sâen moquait totalement, il avait envie de braver les tempĂȘtes et les Ă©claires sâil le fallait mais il nâavait quâune envie câĂ©tait de retrouver ce jeune homme, il avait envie de se faire pardonner ou au moins tentĂ© et rien ne justifier le comportement quâil avait eut strictement rien. Il se ressaisissait il devait maintenant montrer Ă Ethan quâil Ă©tait capable de tout pour lui et peu importe de la façon dont il allait sây prendre. Son cĆur sâaffola, il posa sa main au niveau de la poitrine, la pluie tombĂ©e vraiment drue sur lâuniversitĂ©, et il avait lâimpression de voire des grĂȘlons de temps en temps. Il devait avoir le courage quâavait Ethan dans un match de foot et toute sa dignitĂ©, il vit un Ă©clair zĂ©brer dans le ciel, et ce fut alors comme un signal pour se lancer Ă la poursuite de son ami, il entendit la porte claquer derriĂšre lui quand il lâeut franchie et commença Ă courir, il ne distinguait rien du tout, il avait lâimpression quâil faisait alors nuit noire sur le parc, les nuages Ă©taient tellement sombres, quâon pouvait clairement imaginer quâil faisait nuit dans le jour. Il cherchait, il voulait voir les Ă©claires, il voulait les avoir car cela permettait dâĂ©clairer le parc, la boue lui collait sur son pantalon, sans cotĂ©s son t-shirt qui lui collait Ă la peau et son sac quâil avait abandonnĂ© dans le hall dâentrĂ©e, il cherchait de vu dĂ©sespĂ©rĂ©ment le jeune homme, peut-ĂȘtre Ă©tait-il dĂ©jĂ rentrĂ© chez lui, il en avait aucune idĂ©e, son esprit Ă©tait fixĂ©, il avait pu sentir une nouvelle fois ses douces lĂšvres contre les siennes ce fut comme un rĂȘve qui se rĂ©alisait et il ne prĂ©fĂ©rait mĂȘme pas y penser, car ses pensĂ©es trahissaient profondĂ©ment Jiro, câĂ©tait un homme qui comptait tellement Ă ses yeux aussi. Il courait dans un dĂ©dale, et mĂȘme les ailes dâIcare nâaurait pu rien faire pour lâaider. Comme il nây avait pas de soleil, il ne serait pas tombĂ© au moins. Ses pieds sâenfonçaient de plus en plus profondĂ©ment dans la boue, tout en cherchant du regard lâhomme quâil cherchait et il aperçu alors une silhouette au loin, son cardiologue lui aurait dit alors quâil Ă©tait fou de sortir en t-shirt alors quâil pleuvait, cela pourrait mĂȘme retarder son opĂ©ration sâil tombait malade voire lâannuler. Il fonçait vers cette silhouette, il donnait encore plus dâentrain dans sa course, pour rejoindre cet homme. Il pu enfin le distinguer de plus en plus prĂȘt il le voyait marcher, ils avaient Ă©tĂ© sâabriter pour mieux ressortir sous la pluie. Encore un Ă©clair pu lui permettre une confirmation du visuel, câĂ©tait bien lâhomme quâil recherchait. II voyait le visage dâEthan au loin, et il eut un sourire, il nâavait quâune envie lâentendre rire encore. Et il devait oublier tout le reste, Lucas devrait se montrer fort, il avait lâimpression de se retrouver dans ce fameux manga Yellow, un personnage gay et lâautre hĂ©tĂ©ro et lâhomo Ă©tait tombĂ© amoureux de lâhĂ©tĂ©ro, quelque part câĂ©tait pathĂ©tique, car on ne pouvait pas convertir un hĂ©tĂ©ro. Un homo nâavait aucune envie dâĂȘtre un hĂ©tĂ©ro alors pourquoi forcer un hĂ©tĂ©ro Ă ĂȘtre homo ? Lucas sentait la pluie sâabattre sur son visage, elle coulait, cette fois il nâaurait mĂȘme pas besoin de prendre sa douche ce soir. Il avait enfin atteint Ethan il le regardait, il arriva Ă sa hauteur, il marchait alors que Lucas courait, il ne savait pas encore comment il devait lâexpliquer, il nâavait aucune envie que son ami ait peur de lui maintenant, il ne voulait pas non plus quâil le prenne pour un dingue, pour le stopper, il lui prit son bras et enfin rĂ©ussit Ă freiner cet ensemble fait de chairs et de muscles et quâon osait parler avec orgueil de la race humaine. Il ne savait pas si Ethan allait le rejeter encore mais il avait envie quâil lâĂ©coute avant quâil ne fasse quoi que ce soit, il posa encore ses mains sur ses Ă©paules, mais ce nâĂ©tait pas encore une tentative de baiser loin de lĂ . Ethan je ne veux pas me faire pardonner pour ce que jâais fait il y a quelques minutes, rien ne justifie ce que jâais fait, je nâaurais pas du, jâais honte dâavoir voulu goĂ»ter Ă ce pĂ©chĂ© qui mâĂ©tait interdit. »Câest comme la pomme avec Adam, il nâavait pas le droit dây toucher et pourtant il lâavait fait, la faiblesse des hommes ne rĂ©sidaient pas dans leur peur, ni dans leur courage, ni dans leur façon dâaimer mais plutĂŽt dans le fait de ne pas pouvoir accepter leurs erreurs et de ne pu les commettre. Il y a un million dâAdam qui croquent dans la pomme tous les jours. Et lĂ Lucas ne parle pas de plaisir charnel, ni de dĂ©sir, mais plutĂŽt de braver des interdits et les limites quâon câĂ©tait posĂ©, il avait toujours son regard posĂ© sur Ethan, il avait envie dâune rĂ©action. Il ne su pourquoi il lui malaxa un peu les Ă©paules. Lucas avait le don de vouloir devenir masseur plus tard, ainsi que relaxologue, il avait des mains en or, câĂ©tait juste un rĂ©flexe, il ne voulait pas se dĂ©fendre. Il avait peur de leur relation, elle Ă©tait ternie par ce quâil avait fait. Je crois que je t'ais déçu, tu nâaimes pas les hommes, je le sais, tu aimes une femme et je le sais aussi, EthanâŠJe crois que tu ne devrais pu me parler et pu mâapprocher, je suis un danger pour toi. Il faut que je disparaisse de ta vieâŠ.Car je ne peux tâapporter rien de bon, rien du tout. »Il savait quâil ne le comprendrait pas, mais Lucas avait peur de nuire Ă Ethan, il ne parlait pas que de sa rĂ©putation, il parlait dâautre chose, son cĆur Ă©tait dĂ©chirĂ© en deux, mais sâil nâagissait pas ainsi, il ne voulait pas quâun jour il ne se retourne et ne lui en veuille, et Lucas se sentait incapable de planter un poignard dans le dos dâEthan, il relĂącha enfin ses Ă©paules, il posa ses mains sur ses hanches, il pleuvait sur les deux hommes, mais la pluie nâĂ©tait quâun Ă©lĂ©ment secondaire et pas important, câĂ©tait sĂ»rement la scĂšne la plus Ă©trange de la vie de Lucas et savait quâil allait sĂ»rement pleurer pendant des jours comme aprĂšs la disparition de Jiro, mais il devait se sacrifier pour la bonne cause, il nâosait pu regarder en face Ethan, il se demandait ce quâil allait faire ou dire, si seulement il pouvait se manifester et faire quelque chose, nâimporte quoi mais quelque chose, au moins si cette fois il pleurait cela ne se verrait pas. La pluie faisait un contraste Ă©trange avec la peau bronzĂ© du beau texan du nom de Lucas. Il ne savait pas du tout sâil Ă©tait hypocrite dans cette histoire. Ethan allait rire et il allait le repousser, lui disant quâil avait raison, Lucas ne mĂ©rite pas dâavoir un ami tel que lui, et pourtant il sentait une marque au niveau de son poignet dâun bracelet en or que lui avait donnĂ© quelques minutes plus tĂŽt Ethan. Et ce cadeau lâavait vraiment marquĂ© et touchĂ©, il avait envie de se serrer contre lui et de sentir ses bras le rĂ©conforter, se sentir prisonnier dans ceux-ci et de pouvoir sây blottir. Il se disait que Lilly-Rose avait de la chance et encore une fois avec aucune jalousie, il ne savait pas ce que cela changeait. Lucas avait froid, il Ă©tait vraiment frigorifiĂ©, et il avait besoin de chaleur. Mais il lâavait rattrapĂ© et avait pu enfin lui dire tout ce quâil pensait de tout ça. Ethan Ă©tait lâhomme quâil aimait avec Jiro, les deux Ă©taient dans son cĆur, il arrivait Ă dĂ©finir ses sentiments. Il se sentait dans une prise de tentation, il avait envie de se dĂ©fendre, son cerveau et son cĆur agissait totalement diffĂ©remment. Il savait une chose mĂȘme sâil nâĂ©tait pas jaloux de Lilly-Rose il aurait souhaitĂ© quâEthan se dĂ©double afin dâen avoir un aussi pour lui. Il se sentait tellement misĂ©rable maintenant, il avait les mains posĂ©s sur les hanches, il avait un regard qui pouvait se montrer dur, mais il nâavait pas envie quâil y soit, le tonnerre gronda encore au-dessus dâeux et il avait les doigts engourdis posĂ©s sur ses hanches, il Ă©tait si beau cet homme et si touchant. Lucas se posait la question de pourquoi la vie rĂ©servait de telle surprise parfois. Il se sentait plus du tout faible, il savait quâĂ tout jamais Ethan resterait maintenant dans son cĆur, de cet amour interdit Ă sens unique qui le torturait, autant que lâamour quâil portait pour Jiro lui faisait du bien. Il aimait ĂȘtre avec Jiro et Ă©tait heureux avec Jiro, et pendant un instant il avait pensĂ© quittĂ© Jiro pour Ethan et le pire dans cette histoire câest quâil aurait Ă©tĂ© capable de le faire ce qui Ă©tait inquiĂ©tant câĂ©tait le mal quâĂ©tait capable de faire Lucas pour Ethan, câĂ©tait insoupçonnable. Je tâaimeâŠEt câest pour ça, que tu me rejette et je trouve ça ignoble ce que la vie peut nous faire endurer.»Il avait prononcĂ© les mots fatidiques quâil nâaurait jamais du prononcer, les yeux Ă©taient tristes, Lucas nâavait pas envie de montrer cette tristesse mais il avait prononcĂ© avec Ă©normĂ©ment de sincĂ©ritĂ© et aussi un peu de romantisme car Lucas Ă©tait en effet un romantique, mĂȘme si certaine personne pouvait qualifier Lucas de fleur bleue, il savait ce quâil venait de faire, il venait de foutre en lâair se relation amicale avec Ethan et il avait envie de partir en courant de laissait libĂ©rer toute cette colĂšre, car il nâavait pas le droit de tomber amoureux de lui et pourtant il lâavait fait, et câĂ©tait cela qui Ă©tait insensĂ©, câest quâon refuse ses choses lĂ et elle nous tombe dessus sans nous prĂ©venir et Lucas nâĂ©tait pas immunisĂ© contre lâamour, et surtout lâamour quâil avait pour ce footballeur et cela nâavait rien Ă voire avec sa prĂ©tendue cĂ©lĂ©britĂ©. Lucas aussi voulait se marier et voulait avoir des enfants mais avec un couple qui comporte un homme et un homme. Et il ne voulait pas quâEthan ne souffre de le voir ainsi. Il avait lâimpression dâĂȘtre dans un cauchemar et il aimerait que quelquâun le rĂ©veille mais câĂ©tait totalement impossible, car la rĂ©alitĂ© câĂ©tait ça. Lucas sentait son cĆur palpiter et sâaccĂ©lĂ©rait quand il faisait les dĂ©tails du visage de cet homme, il le sentait sâemballer, et maintenant que les arbres des feuilles formaient des tapis humides et boueux, il ne dĂ©sirait quâune chose, se rĂ©fugiait encore dans ses bras, câĂ©tait insensĂ©s mais câĂ©tait comme ça, il ne voulait pas sourire, mais il savait quâil serait heureux avec Ethan et quâils auraient pu bien sâentendre, sâil avait aussi aimĂ© les hommes. Lucas avait envie de garder son optimisme mais cette fois il se disait quâavec Ethan câĂ©tait foutu mĂȘme sur le plan amical. Il avait les pieds clouĂ©s dans le sol et savait quâil faudrait un dĂ©monte pneu pour pouvoir le retirer de lĂ , il restait silencieux maintenant seul le vent et la pluie semblait avoir pris place, et pourtant cette action qui vient dâĂȘtre dĂ©crite nâa durĂ© que quelques minutes. Le temps que Lucas rejoigne Ethan et lui dise enfin tout ce quâil pensait. Et maintenant câĂ©tait Ă Ethan de rĂ©agir. Lucas se sentait briserâŠ.Et alors ? Il avait lâhabitude aprĂšs le suicide de son pĂšre, quand Victor lâavait tabassĂ© et le frappait quand ils Ă©taient ensemble, la façon honteuse dont Jiro lâavait quittĂ© et dont Lucas avait du se battre, il en avait marre de tout ça, de cette vie de merde, et pourtant il avait les pieds dans la boue Ă dire Ă un mec hĂ©tĂ©ro quâil lâaimait. PathĂ©tique non ? Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan DĂ©tente dans le parc {Pv Ethan Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille
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ï»żTu habites un jardin Qui s'appelle la Terre Quand tu es nĂ©, tu n'Ă©tais rien Quand tu meurs, tu redeviens poussiĂšre Y avait un aveugle dans le jardin Et personne ne l'a vu Y avait un menteur dans le jardin La suite des paroles ci-dessous Et tout le monde l'a cru Y avait des promoteurs dans le jardin On les a laissĂ© faire Y avait des soldats dans le jardin Personne ne croyait Ă la guerre Tu peux appeler "Dieu" ce qui donne la vie Moi, celui qui donne la mort, je l'appelle un bandit Quelque part, quelqu'un t'attend pour partager ta vie Et partager, c'est prendre mais c'est donner aussi La suite des paroles ci-dessous Pour une Ăźle qui meurt, un volcan a jailli Le vieil homme et la mer, un enfant pousse un cri Tu habites un jardin Qui s'appelle la Terre Quand tu es nĂ©, tu n'Ă©tais rien Quand tu meurs, tu redeviens poussiĂšre Y avait un aveugle dans le jardin Et personne ne l'a vu Y avait un menteur dans le jardin Et tout le monde l'a cru Y avait des promoteurs dans le jardin On les a laissĂ© faire Y avait des soldats dans le jardin Personne ne croyait Ă la guerre Les internautes qui ont aimĂ© "Dans Le Jardin" aiment aussi
Heuresainte de ce jeudi soir, 6 dĂ©cembre 2012. ROME, jeudi 6 dĂ©cembre 2012 (Zenit.org) â A lâoccasion de lâAnnĂ©e de la foi (11 octobre 2012-24 novembre 2013), cĂ©lĂ©brĂ©e avec le 50e anniversaire de lâouverture du Concile Vatican II, Zenit propose Ă ses lecteurs, en communion avec le sanctuaire du CĆur du Christ de Paray-le-Monial des
REPĂËRES HISTORIQUES Stendhal a empruntĂ© son canevas initial Ă l'actualitĂ©, s'inspirant del'histoire d'Antoine Berthet, originaire du village de Brangues, Ă©tudiantaux sĂ©minaires de Grenoble et de Belley, guillotinĂ© Ă Grenoble, le 23fĂ©vrier 1828, pour tentative d'assassinat sur la personne de Mme ce fait divers, Stendhal avait eu connaissance par les comptes rendusproposĂ©s par _La Gazette des Tribunaux _, notamment les 28, 29, 30,31 dĂ©cembre 1827, et 29 fĂ©vrier 1828. Ces textes sont reproduits enappendice dans le tome II des _ Romans_, de la collection Ă L'IntĂ©grale Ă»,Seuil, 1969, pp. 649-656. L'idĂ©e d'un roman serait venue Ă l'auteur enoctobre 1829 ; le titre du roman, en mai 1830 le Rouge pour signifierles idĂ©es rĂ©publicaines de Julien; le Noir, la soutane qu'il porta unmoment. A partir du mois de mai, et jusqu'en novembre, Stendhal faitcomposer par l'Ă©diteur les chapitres au fur et Ă mesure qu'il les Ă© est interrompue entre le 25 juillet et le 4 aoĂ»t 1830, pourcause de rĂ©volution. Le 6 novembre, Stendhal part pour l'Italie, occuperson poste de consul Ă Civita-Vecchia, oĂÂč le nouveau rĂ©gime l'a nommĂ©.L'Ă©dition originale, en 2 volumes, paraĂt au dĂ©but de dĂ©cembre 1830 ;Stendhal n'a pas revu les Ă©preuves des derniers chapitres avant son dĂ© seconde Ă©dition, en 6 volumes, paraĂtra en Stendhal avait publiĂ© son premier roman _ Armance _, en aoĂ»t1827 ; son autre grand roman, _ La Chartreuse de Parme _ verra le jour enavril 1839 - deux textes accessibles sur le site de l'ABU. Stendhal devaitmourir Ă Paris le 23 mars 1842. RESUME DU ROMAN LIVRE PREMIER Chapitre 1 Description de la petite ville de VerriĂšres. Son aisance. Portrait dumaire, installĂ© depuis 1815 M. de RĂÂȘnal, propriĂ©taire de la fabrique declous. Pour agrandir ses jardins, M. de RĂÂȘnal a dĂ» nĂ©gocier ferme avec lepropriĂ©taire de la scierie M. Sorel, pĂšre de Julien. Tyrannie del'opinion Ă VerriĂšres. Chapitre 2 La promenade de VerriĂšres le Cours de la FidĂ©litĂ©, embellie par M. deRĂÂȘnal, enclenche une rĂÂȘverie poĂ©tique de l'auteur la vue sur la campagney est somptueuse, quoique l'autoritarisme du maire ordonne une tailleimpitoyable des platanes tous les ans. Dans cette ville, l'utilitĂ© etl'argent rĂšgnent en maĂtres. Depuis peu, les notables redoutent l'arrivĂ©ed'un Parisien, dont les dĂ©nonciations, dans les journaux libĂ©raux,pourraient leur attirer quelques ennuis. Chapitre 3 Le Parisien en inspection est guidĂ© par l'abbĂ© ChĂ©lan, Ă qui les autoritĂ©sreprochent cette complaisance, qui pourrait lui coĂ»ter sa place. Poursoutenir son rang, M. de RĂÂȘnal songe Ă engager Julien Sorel commeprĂ©cepteur de ses enfants. Portrait de Mme de RĂÂȘnal une ĂÂąme naĂÂŻve, qui nes'avoue pas qu'elle s'ennuie auprĂšs de son mari. Chapitre 4 Pour nĂ©gocier l'engagement de Julien, M. de RĂÂȘnal rend visite au PĂšreSorel. Au lieu de surveiller la scie, le jeune homme est en train de lirele _ MĂ©morial de Sainte-HĂ©lĂšne _, activitĂ© odieuse Ă son pĂšre, qui ne saitpas lire. Portrait de Julien, plutĂÂŽt maladif, et qui hait son entouragefamilial. Chapitre 5 Lorsque son pĂšre lui annonce son engagement, Julien fait aussitĂÂŽt connaĂtrequ'il n'acceptera pas de manger avec les domestiques - opinion qui luivient de la lecture des _ Confessions _ de Rousseau. NĂ©gociation finaude duPĂšre Sorel avec M. de RĂÂȘnal, au terme de laquelle il parvient Ă fairemonter appointements et avantages en nature. L'accord conclu, Julien partau chĂÂąteau, occasion de dĂ©voiler ses projets ambitieux, et la conduitehypocrite dont il les voile dans cette Ă©poque de Restauration, il vise lavoie royale, qu'est la prĂÂȘtrise. En passant par l'Ă©glise, Julien y dĂ©couvreune coupure de journal relatant l'exĂ©cution Ă Besançon d'un certain Lurel,dont le nom rime avec le sien. Chez elle, Mme de RĂÂȘnal redoute, pour sesenfants, l'arrivĂ©e d'un prĂ©cepteur, sale et mal vĂÂȘtu, qui les fouettera. Chapitre 6 Sa stupeur Ă l'arrivĂ©e de Julien, dont elle remarque la beautĂ©. M. de RĂÂȘnaltransmet au nouvel employĂ© ses instructions, et l'emmĂšne chez le tailleurpour lui acheter un habit noir il ne doit pas ĂÂȘtre vu en veste par lesautres domestiques. PrĂ©sentation de Julien aux enfants. Julien s'acquiertune gloire instantanĂ©e en rĂ©citant par coeur des pages entiĂšres du LivreSaint. Chapitre 7 Julien commence Ă s'attirer la jalousie des domestiques, mais aussi de directeur du dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ©, qui courtise Mme de pour lesquelles Mme de RĂÂȘnal commence Ă s'attacher Ă Julien inexpĂ©rience de la vie, due Ă son Ă©ducation de couvent. Comme la vie deprovince n'est pas guidĂ©e par les romans, tout y progresse plus vie de Julien se passe en petites nĂ©gociations, comme l'art de faireadmettre Ă M. de RĂÂȘnal de prendre un abonnement chez le librairie libĂ©ral,sous le nom d'un des domestiques. Ignorante de l'amour, Mme de RĂÂȘnal vitces moments heureux dans l'innocence. Chapitre 8 A la suite d'un hĂ©ritage, Elisa, la femme de chambre prĂ©tend Ă©pouserJulien, mais celui-ci fait savoir que ce mariage ne lui convient de l'abbĂ© ChĂ©lan, surpris d'un tel refus, et joie de Mme deRĂÂȘnal lorsqu'elle l'apprend. C'est alors qu'elle commence Ă s'interrogersur l'amour qu'elle pourrait bien porter Ă Julien. Avec les beaux jours, RĂÂȘnal transporte sa famille dans son chĂÂąteau de Vergy. On y fait lachasse aux papillons, et Mme de RĂÂȘnal se surprend Ă faire la coquette, sansy avoir pensĂ©. BientĂÂŽt, elle installe Ă Vergy sa cousine, Mme entraĂne les deux femmes vers les points de vue sublimes de larĂ©gion. Un soir, par hasard, il vient Ă toucher la main de Mme de RĂÂȘnal,qu'elle lui retire aussitĂÂŽt. Alors, Julien se fait un devoir de lareconquĂ©rir. Chapitre 9 Il aborde la situation comme une bataille Ă gagner. A dix heures sonnantes,il passe Ă l'acte, et se saisit de la main de Mme de RĂÂȘnal, qui en esttransportĂ©e. De maniĂšre inopinĂ©e, le lendemain, M. de RĂÂȘnal se prĂ©sente auchĂÂąteau. Il est venu faire remplacer les paillasses de la maison. Cettenouvelle effraie Julien qui a cachĂ© dans son lit un portrait de NapolĂ© supplie Mme de RĂÂȘnal de mettre ce portrait accusateur en sĂ»retĂ©, sans yjeter un regard. Elle s'exĂ©cute, non sans ressentir les premiĂšres atteintesde la jalousie. Chapitre 10 En froid avec M. de RĂÂȘnal, Julien sollicite un congĂ© pour se rendre auprĂšsde l'abbĂ© ChĂ©lan. Sur le chemin de VerriĂšres, Julien laisse aller sasensibilitĂ© devant les beautĂ©s de la nature, et donne libre cours Ă sesprojets de destinĂ©e ambitieuse. Chapitre 11 Julien se donne pour dĂ©fi de prendre la main de Mme RĂÂȘnal en prĂ©sence,cette fois, de son Ă©poux. C'est une autre victoire. Cependant sa vraiepassion est encore pour NapolĂ©on. De son cĂÂŽtĂ©, Mme de RĂÂȘnal commence Ă passer par des alternatives de passion naĂÂŻve et d'effroi moral devant cesentiment. Elle traverse une nuit de dĂ©lire. Chapitre 12 Au moment de partir pour rendre visite Ă son ami FouquĂ©, Julien est surprispar l'accueil glacial de Mme de RĂÂȘnal. Il dĂ©cide de rĂ©pliquer par lafroideur. Quand elle apprend le voyage de Julien, Mme de RĂÂȘnal, blessĂ©e, semet au lit. Cheminant dans la montagne, Julien s'arrĂÂȘte dans une grotte, ets'y livre au plaisir d'Ă©crire en libertĂ© ambitieuses rĂÂȘveries de vieparisienne. AprĂšs avoir brĂ»lĂ© ses Ă©crits, Julien arrive Ă une heure dumatin chez FouquĂ©, qui lui propose de devenir son associĂ© dans son commercede bois. Ayant Ă©valuĂ© la proposition durant la nuit, Julien la refuse,prenant prĂ©texte d'une irrĂ©sistible vocation religieuse. En fait, ilredoute que plusieurs annĂ©es de cette vie mercantile n'Ă©moussent sa volontĂ©de parvenir. Chapitre 13 De ce voyage, Julien revient mĂ»ri. Mme de RĂÂȘnal se fait coquette, et Ă cedĂ©tail, sa cousine, Mme Derville, comprend qu'elle est amoureuse. CommeJulien paraĂt se dĂ©tacher d'elle, Mme de RĂÂȘnal va jusqu'Ă reprendre la mainde Julien. Ce geste le persuade qu'il est aimĂ©. Il dĂ©cide de faire de Mmede RĂÂȘnal sa maĂtresse. Mais au lieu de rĂ©pondre spontanĂ©ment Ă la passionde Mme de RĂÂȘnal, il entreprend de la faire souffrir, par esprit de revanchesociale il lui laisse entendre qu'il devra quitter VerriĂšres, parce qu'ill'aime et que cette passion est incompatible avec l'Ă©tat de prĂÂȘtre. N'ayantpas connu l'Ă©ducation sentimentale procurĂ©e par la lecture des romans, Mmede RĂÂȘnal croit pouvoir se jurer qu'elle n'accordera rien Ă Julien. Chapitre 14 Avec gaucherie, Julien, qui se prend pour une Don Juan, s'efforce de mettreen pratique un plan de sĂ©duction, et parvient Ă enlever un baiser Ă Mme deRĂÂȘnal, mais celle-ci en est effrayĂ©e. En prĂ©sence du sous-prĂ©fet Maugiron,Julien presse le pied de Mme de RĂÂȘnal, qui parvientĂ tromper l'attention enlaissant tomber ses ciseaux. A VerriĂšres, l'abbĂ© ChĂ©lan dĂ©mĂ©nage il vientd'ĂÂȘtre destituĂ© et remplacĂ© par l'abbĂ© Maslon. FĂÂąchĂ© par cette injusticeau sein de l'Eglise, et par prudence, Julien Ă©crit Ă FouquĂ© pour se mĂ©nagerla possibilitĂ© de revenir au commerce. Chapitre 15Julien somme Mme de RĂÂȘnal de le recevoir dans sa chambre Ă deux heures dumatin - mais il tremble qu'elle accepte. Le moment venu, il s'y rend, ense demandant ce qu'il pourra bien y faire. En y entrant, il se jette Ă sespieds et fond en larmes. Sa maladresse l'aide Ă triompher des rĂ©serves deMme de RĂÂȘnal, mais il ne sait pas goĂ»ter simplement le bonheur qui seprĂ©sente il continue de se contraindre Ă jouer le rĂÂŽle du sĂ©ducteur. Mmede RĂÂȘnal, quant Ă elle, vit l'Ă©vĂ©nement avec un dĂ©chirement moral. Chapitre 16 Le lendemain, en sociĂ©tĂ©, Julien est la prudence mĂÂȘme, mais sa froideuralarme Mme de RĂÂȘnal. Elle craint d'avoir dĂ©couragĂ© le jeune homme derevenir dans sa chambre. Ce second soir, il commence Ă s'apercevoir descharmes de Mme de RĂÂȘnal, et Ă cĂ©der au plaisir d'aimer. En dĂ©pit de ladiffĂ©rence d'age qui inquiĂšte Mme de RĂÂȘnal, Julien, en peu de jours, tombecomplĂštement amoureux. De son cĂÂŽtĂ©, sa maĂtresse s'Ă©merveille d'unsentiment qu'elle n'a jamais soupçonnĂ© auparavant. Elle imagine la vied'Ă©pouse qu'elle eĂ»t pu vivre Ă ses cĂÂŽtĂ©s. Julien est tentĂ© de lui avoueren confiance l'ambition de sa vie. Chapitre 17 Julien regrette NapolĂ©on, qui permit Ă la jeunesse pauvre de s'Ă©lever. Desremarques de Mme De RĂÂȘnal, il reçoit une premiĂšre Ă©ducation sur la sociĂ©tĂ© intrigues pour la nomination du premier adjoint de VerriĂšres ; rĂ©unionsde la Loge maçonnique. Mme de RĂÂȘnal ne se lasse pas d'admirer l'avenirqu'elle entrevoit pour Julien. Chapitre 18 On apprend inopinĂ©ment la venue d'un roi Ă VerriĂšres. AussitĂÂŽt la petiteville, en Ă©bullition, se prĂ©pare Ă un dĂ©filĂ© militaire. Julien s'imagineque Mme de RĂÂȘnal, toute occupĂ©e de prĂ©paratifs vaniteux, ne songe plus Ă l'aimer. Il la surprend sortant de sa chambre et emportant un des sesvĂÂȘtements. C'est qu'elle a le projet fou de le faire nommer dans la garded'honneur et de lui faire tailler un uniforme neuf. Cependant, M. de RĂÂȘnalcontraint le nouveau curĂ© Ă accepter que figure l'abbĂ© ChĂ©lan dans lecortĂšge. Il est en effet l'ami de M. de la Mole, le ministre, quiaccompagnera le roi. Et son tempĂ©rament satirique serait capabled'infliger un soufflet Ă l'administration municipale, s'il ne rencontraitpas l'abbĂ© ChĂ©lan. Lors de la cĂ©rĂ©monie, la prĂ©sence de Julien parmi lesgardes fait sensation et suscite l'indignation. Julien, lui, est au comblede la joie ; il se prend pour un officier de NapolĂ©on. En peu de temps,Julien court se changer pour revĂÂȘtir l'habit ecclĂ©siastique, afin de setrouver Ă la cĂ©rĂ©monie de vĂ©nĂ©ration des reliques de Saint ClĂ©ment. LĂ , leclergĂ© rĂ©uni attend l'Ă©vĂÂȘque d'Agde qui doit montrer les reliques au ChĂ©lan, en tant que doyen, est dĂ©pĂÂȘchĂ© pour le chercher ; Julienl'accompagne. Errant dans l'antique abbaye, Julien parvient dans une salleoĂÂč le jeune Ă©vĂÂȘque, placĂ© devant un miroir, s'exerce aux bĂ©nĂ© se propose d'aller chercher sa mitre, qui a souffert du par les maniĂšres charmantes de l'Ă©vĂÂȘque, Julien l'accompagne lorsde la cĂ©rĂ©monie, qu'il trouve magnifique. Son ambition ecclĂ©siastique s'entrouve ravivĂ©e. Pour la premiĂšre fois, Julien aperçoit fugitivement M. dela Mole. Plus tard, il accompagne l'abbĂ© ChĂ©lan jusqu'Ă la chapelleardente. Splendeur Ă©blouissante de la mise en scĂšne, et exhortationrhĂ©torique de l'Ă©vĂÂȘque aux jeunes filles dans l'assistance. Chapitre 19 Ce qui surnage de cette fĂÂȘte, c'est l'indignation contre Julien, et contreMme de RĂÂȘnal, qu'on suspecte d'avoir favorisĂ© l'Ă©pisode de l'habitmilitaire. A peu de temps de lĂ , le fils de Mme de RĂÂȘnal tombe malade, etcette maladie suscite les remords de sa mĂšre, dĂ©sormais consciente de safaute. Elle demande Ă Julien de fuir cette maison, rendant sa prĂ©senceresponsable de son malheur familial. Un jour que l'enfant estau plus mal,Mme de RĂÂȘnal se jette aux pieds de son mari, sur le point de lui avouer saliaison. Mme de RĂÂȘnal est alors prĂÂȘte Ă une humiliation publique poursauver son fils. Julien parvient Ă la dissuader d'une telle dĂ©marche. Ilpropose de faire lui-mĂÂȘme retraite Ă l'abbaye ; au bout de deux jours, ilest rappelĂ©. Stanislas guĂ©rit, mais les remords restent. Julien tombe alorsdans toutes les folies de l'amour. Cependant, Elisa, la femme de chambre,rĂ©vĂšle Ă Valenod la liaison de sa maĂtresse, et le lendemain, une lettreanonyme en avertit M. de RĂÂȘnal. Chapitre 20Pour l'entretenir de cette lettre anonyme, Mme de RĂÂȘnal tente de se rendre,de nuit, Ă la chambre de Julien. Mais celui-ci croit prudent de la luirefuser. AussitĂÂŽt, Mme de RĂÂȘnal lui Ă©crit une lettre, oĂÂč elle expose unplan de dĂ©fense contre la lettre anonyme elle demande Ă Julien d'enĂ©crire une Ă son Ă©poux, dont elle dicte les termes. Julien se retirera Ă VerriĂšres, courtisera la bonne sociĂ©tĂ© et fera croire que Valenod est surle point de l'engager, comme prĂ©cepteur de ses propres enfants. M. de RĂÂȘnalne devrait pas supporter cette perspective, ce qui ferait revenir Julien Ă Vergy, maison de campagne des RĂÂȘnal. Chapitre 21Crise intĂ©rieure de M. de RĂÂȘnal, qui passe la nuit dans les incertitudes,et dĂ©libĂšre sur la conduite Ă tenir. Il pense dresser un piĂšge pours'assurer de la vĂ©ridicitĂ© des faits. Mais, au retour de la messe, sonĂ©pouse lui remet la lettre anonyme confectionnĂ©e par Julien, et parvient Ă dĂ©tourner ses soupçons sur Valenod, dont elle le pousse Ă lire les lettresĂ elle adressĂ©es dans le passĂ©. Dans sa hĂÂąte Ă se les procurer, M. de RĂÂȘnalva jusqu'Ă briser le secrĂ©taire de sa femme. A la fin, Mme de RĂÂȘnal obtientla rĂ©alisation de son plan Julien se voit accorder un congĂ© de quinzejours Ă VerriĂšres. Chapitre 22 A VerriĂšres, Julien reçoit la visite du sous-prĂ©fet Maugiron, qui luipropose un poste de prĂ©cepteur Ă 800 F. Julien s'empresse de demanderconseil Ă M. de RĂÂȘnal et fait confidence de la proposition Ă M. Ă dĂ©jeuner chez Valenod, avec quelques notables libĂ©raux, on luidemande une dĂ©monstration de son savoir rĂ©citer par coeur la Bible enlatin, ce qui provoque l'admiration de l'assistance. AprĂšs s'ĂÂȘtre retirĂ©,Julien exprime son mĂ©pris des gens vulgaires, et manifeste des affinitĂ©savec le mode de vie aristocratique des RĂÂȘnal. Un jour, Mme de RĂÂȘnal lesurprend Ă VerriĂšres oĂÂč elle est venue pour des courses. Moments charmants,interrompus par l'air soupçonneux du mari. Analyse de la situationpolitique de Valenod et de ses intrigues locales. Chapitre 23Affaire de l'adjudication de la maison de VerriĂšres, qui Ă©chappe aux visĂ©esdu maire. Julien, qui assistait Ă l'adjudication, se fait traiter d'espionde M. de RĂÂȘnal. Le soir, survient le chanteur Geronimo, qui dĂ©ridel'atmosphĂšre. Il raconte son histoire par quelle tromperie, il s'est faitchasser du conservatoire de Naples, pour se faire engager comme chanteur auSan Carlino. Mme de RĂÂȘnal se laisse aller Ă rĂÂȘver une vie conjugale avecJulien, si elle se trouvait veuve de M. de RĂÂȘnal. Cependant toute la villes'entretient de ses amours avec Julien. La servante Elisa, ayant faitconnaĂtre en confession Ă l'abbĂ© ChĂ©lan les amours de Julien, l'abbĂ© exigeque celui-ci quitte VerriĂšres pour le sĂ©minaire. Afin d'apaiser l'amertumede sa maĂtresse, Julien lui promet de revenir la voir rĂ©guliĂšrement. QuantĂ M. de RĂÂȘnal, il envisage un duel avec Valenod, mais son Ă©pouse l'endissuade et lui fait accepter l'idĂ©e que Julien entre au sĂ© lettre anonyme, qui pousse RĂÂȘnal Ă acheter des pistolets pour unduel. De nouveau, son Ă©pouse l'en dissuade et convainc M. De RĂÂȘnald'accorder Ă Julien les 600 F de sa pension au sĂ©minaire. Le jeune hommen'accepte qu'Ă grand peine, considĂ©rant cette somme comme un prĂÂȘtremboursable. Trois jours aprĂšs son dĂ©part pour Besançon, Julien revient,de nuit, visiter Mme de RĂÂȘnal. Mais celle-ci, persuadĂ©e qu'il s'agit deleur derniĂšre rencontre, reste d'une froideur de glace. Chapitre 24A Besançon, Julien fait d'abord le tour de sa citadelle, pour flatter sesambitions militaires, puis entre dans un cafĂ© oĂÂč l'on joue au billard, etentame la conversation avec la jeune dame de comptoir Amanda regarde de travers un homme qui vient d'entrer, qu'Amanda prĂ©sentecomme son beau-frĂšre, et qui est sans doute son amant ; il envisage unduel. Amanda parvient Ă le faire quitter les lieux. Avant d'entrer ausĂ©minaire, Julien prend la prĂ©caution de dĂ©poser ses vĂÂȘtements bourgeoisdans une auberge. Chapitre 25ArrivĂ© au sĂ©minaire, Julien est introduit dans le bureau de l'abbĂ© Pirard,son directeur. AtterrĂ© par l'atmosphĂšre du lieu, il se trouve mal. Revenu Ă lui, il peut s'entretenir avec l'abbĂ©, qui lit une lettre de recommandationrĂ©digĂ©e par l'abbĂ© ChĂ©lan. Suit une conversation en latin, durant laquellel'abbĂ© Pirard sonde l'Ă©ducation thĂ©ologique du jeune homme. AprĂšs troisheures d'entretien, Julien est conduit Ă sa chambre, dont la vue donne surla campagne. Chapitre 26 Julien se choisit pour confesseur l'abbĂ© Pirard - une Ă© des autres sĂ©minaristes. L'abbĂ© Pirard intercepte des lettresd'amour adressĂ©es, de Dijon, Ă Julien. Visite de FouquĂ©, qui apprend queMme de RĂÂȘnal a sombrĂ© dans la dĂ©votion. Julien ne tarde pas Ă s'apercevoirque sa conduite, son ardeur Ă l'Ă©tude, lui ont aliĂ©nĂ© la sympathie de sescondisciples. Pour la regagner, il s'efforce Ă l'hypocrisie et Ă lamĂ©diocritĂ© dĂ©vote. Mais comme il ne se rĂ©jouit pas de la choucroute qui estservie, il se fait mĂ©priser. Un jour, il est convoquĂ© dans le bureau del'abbĂ© Pirard, pour rĂ©pondre d'une dĂ©lation on a trouvĂ© dans sa malle unecarte oĂÂč sont portĂ©es des indications relatives Ă Amanda Binet. Chapitre 27 Les malheurs de Julien en butte Ă l'incomprĂ©hension de ses collĂšgues,occupĂ©s de cures avantageuses, et jaloux de sa supĂ©rioritĂ© intellectuelle. Chapitre 28 Julien est mandĂ© Ă la cathĂ©drale pour prĂ©parer les tentures de laFĂÂȘte-Dieu. De ce labeur, il s'acquitte avec maestria, suscitant lareconnaissance de l'abbĂ© Chas. Julien participe avec exaltation Ă laprocession. Tandis qu'il garde une partie dĂ©sertĂ©e de l'Ă©difice, ilremarque deux dames prĂšs d'un confessionnal. L'une d'elle est Mme de RĂÂȘnal,qui s'Ă©vanouit Ă sa vue. Chapitre 29L'abbĂ© Pirard fait appeler Julien. C'est pour lui accorder un privilĂšge il le fait rĂ©pĂ©titeur pour le Nouveau et l'Ancien Testament, et lui rĂ©vĂšlecombien il tient Ă lui. S'ensuit un moment d'Ă©motion sincĂšre. Mais auxexamens, Julien est victime d'un piĂšge du grand vicaire de Frilaire, qui lefait trop parler sur Horace, un auteur profane! Un jour Julien reçoit unelettre de Paris qui lui envoie une somme d'argent, et lui demande decontinuer ses Ă©tudes brillantes. Explication M. de la Mole, encorrespondance avec Pirard sur certaine affaire, cherche Ă le remercier desservices rendus. Il lui propose, par une lettre, de s'installer Ă Paris, oĂÂčil lui trouvera une cure tranquille. Pirard rĂ©dige sa lettre de dĂ©missiondu sĂ©minaire Ă l'adresse de l'Ă©vĂÂȘque, et envoie Julien la porter. Celui-ci,Ă©mu de ce dĂ©part, met Ă sa disposition ses 600 F d'Ă©conomie. A l'Ă©vĂÂȘchĂ©,Julien s'entretient avec l'Ă©vĂÂȘque, qui, charmĂ© de sa connaissance despoĂštes latins, lui fait cadeau des oeuvres de Tacite. L'abbĂ© Pirard netarde pas Ă quitter Besançon, nommĂ© Ă une cure magnifique dans les environsde Paris. Chapitre 30A Paris, le marquis de La Mole propose Ă l'abbĂ© Pirard de devenir sonsecrĂ©taire, richement appointĂ©, et de s'occuper de ses procĂšs enFranche-ComtĂ©. DĂ©clinant cette offre, l'abbĂ© propose les services deJulien, qui reçoit une lettre le convoquant Ă Paris, avec les fondsnĂ©cessaires Ă son dĂ©placement. Avant de quitter la Franche-ComtĂ©, Julien serend chez FouquĂ©, qui ne se montre pas enthousiaste de cette promotion, etrencontre l'abbĂ© ChĂ©lan, qui lui intime l'ordre de quitter VerriĂšres sansrevoir personne. Mais Julien renvoie son cheval et, au prix d'une audacefolle, escaladant la façade du chĂÂąteau par une Ă©chelle jusqu'Ă parvenir Ă la chambre de Mme de RĂÂȘnal. Celle-ci commence par lerepousser, lui racontece qu'a Ă©tĂ© sa vie, puis Julien, Ă son tour, fait le rĂ©cit des tracasseriesauxquelles il a Ă©tĂ© en butte au sĂ©minaire. Le ton de l'intimitĂ© se rĂ©tablitentre eux. AprĂšs trois heures d'entretien, Mme de RĂÂȘnal finit par cĂ©der auxinstances de Julien, lui propose mĂÂȘme de rester une journĂ©e de plus auprĂšsd'elle, cachĂ© dans sa chambre. Mme de RĂÂȘnal se charge de faire disparaĂtrel'Ă©chelle, qu'un domestique ira cacher dans le grenier. Julien passe ainsila journĂ©e enfermĂ© dans la chambre de Mme Derville. Le soir, ils dĂnentensemble dans la chambre de Mme de RĂÂȘnal, lorsque surgit l'Ă©poux. Julien sedissimule sous le canapĂ©, de sorte que M. de RĂÂȘnal ne s'aperçoit pas de saprĂ©sence. Mais, dans la nuit, Ă nouveau M. de RĂÂȘnal tambourine Ă la portede sa femme il craint un voleur, aprĂšs la dĂ©couverte de l'Ă©chelle. Juliensaute par la fenĂÂȘtre, et parvient Ă s'enfuir, tandis que les ballessifflent Ă ses oreilles. LIVRE SECOND Chapitre 1Dans la malle-poste vers Partis, conversation entre Falcoz et Saint-Giraud,lequel fuit les tracasseries politiques de la province, et clame sonanimositĂ© Ă l'Ă©gard de Bonaparte, qu'il juge responsable du rĂ©tablissementdes anciennes hiĂ©rarchies sociales. Julien, quant Ă lui, dĂšs son arrivĂ©e Ă Paris, et pour satisfaire Ă sa passion bonapartiste, se rend en pĂšlerinageĂ la Malmaison. Plus tard, il revoit l'abbĂ© Pirard, qui l'informe du modede vie qui sera le sien chez le marquis de La Mole, et fait son instructionmorale relativement Ă la vie parisienne. Eblouissement de Julien Ă sonarrivĂ©e Ă l'hĂÂŽtel de La Mole. Chapitre 2 Premier et bref entretien de Julien avec le marquis. L'habit Pirard lequitte en le laissant aux soins du tailleur qui lui confectionnera unhabit. Lors de son premier dĂner, Julien parvient Ă se faire remarquer parsa culture et son Ă -propos. Chapitre 3Prise de contact avec les enfants de la famille Norbert et Mathilde. Ilse fait remarquer d'une autre maniĂšre en tombant de cheval! Mais lelendemain, crĂÂąnement, il remonte et parvient Ă effectuer la sortie sansincident. Chapitre 4AtmosphĂšre du salon de l'hĂÂŽtel de La Mole magnificence et des dialogues de moquerie lĂ©gĂšre qui s'y entendent. Chapitre 5Julien capte la confiance du marquis qui, de plus en plus, lui confie sesaffaires Ă©pineuses Ă dĂ©brouiller. Cependant, Julien se sent tenu Ă l'Ă©cartet Ă©prouve un sentiment de solitude. Chapitre 6 Un jour, il s'estime injuriĂ© par un certain regard jetĂ© dans un cafĂ©, etprovoque le personnage en duel. Mais le lendemain, lorsqu'il se rend audomicile indiquĂ©, il ne trouve qu'un dandy, qui n'est pas son personnage ;le duel ne peut donc avoir lieu. A la sortie, Julien reconnaĂt sonagresseur, qui n'est autre que le cocher de la maison. Du coup, son maĂtreconsent au duel, dans lequel Julien est lĂ©gĂšrement blessĂ©. Pour ne pasavoir l'air de s'ĂÂȘtre battu avec un homme de rien, son adversaire faitcourir le bruit que Julien est le fils naturel du marquis de La Mole. A peude temps de lĂ , ce dernier consent Ă cette fable, qui peut lui ĂÂȘtre utile Ă l'avenir, et invite Julien Ă se frotter davantage au beau monde. Chapitre 7 Le marquis envoie Julien en Angleterre, pour qu'il y frĂ©quente l'ambassadede France. Au retour, il lui remet une dĂ©coration. Valenod, devenu maire deVerriĂšres, en remplacement de M. de RĂÂȘnal, vient Ă Paris et se faitprĂ©senter au marquis de La Mole. A cette occasion, Julien rĂ©clame la placede directeur du dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ© de VerriĂšres pour son pĂšre. Il prendconscience des compromissions dans lesquelles il lui faut entrer. Chapitre 8 Julien transformĂ© en dandy voit arriver Mme de La Mole et sa fille, retourd'HyĂšres. Mlle de la Mole lui demande d'assister avec son frĂšre Norbert auprochain bal de M. de Retz. Magnificence de cet hĂÂŽtel, et de la fĂÂȘte quis'y tient. Julien capte quelques Ă©chantillons de conversation sur la beautĂ©des jeunes femmes prĂ©sentes, dont Mathilde est la reine. Elle fait assautd'Ă©rudition avec Julien, et, Ă propos du comte Altamira, conspirateurlibĂ©ral, fait rĂ©flexion que la peine de mort est la seule grandeur qui nes'achĂšte pas. Cependant, Julien procĂšde Ă une Ă©valuation du personnage deMathilde, contre laquelle il Ă©tait fĂÂąchĂ© depuis l'ordre intimĂ© d'aller aubal. L'entretien avec Altamira déçoit Mathilde. Elle ne cesse de fairerĂ©flexion sur l'existence d'ennui qui l'attend avec le convenable etconventionnel marquis de Croisenois, qu'elle doit Ă©pouser. Chapitre 9Au bal, Mathilde se dĂ©sennuie de ces mondanitĂ©s en prĂÂȘtant attention auxpropos de Julien, qu'elle entend parler de Danton avec Altamira, qui sesait menacĂ© d'extradition et de pendaison dans son pays. Propos de cynismepolitique d'Altamira. Les deux hommes ignorent les rĂ©actions de Mathildequi s'efforce de s'insinuer dans la conversation. RĂ©flexions d'Altamira surles salons parisiens l'esprit y fait dĂ©faut; on l'emprisonne; et lavanitĂ© y rĂšgne. En plĂ©bĂ©ien rĂ©voltĂ©, Julien mĂ©dite sur Marino Faliero uneconspiration a pour effet d'effacer les diffĂ©rences de classe. Il passe lanuit Ă lire l'histoire de la RĂ©volution. Le lendemain, s'Ă©tant prĂ©sentĂ©e Ă la bibliothĂšque, Mathilde parvient Ă peine Ă se faire remarquer de Julien,qui finit par dĂ©voiler ses pensĂ©es rĂ©volutionnaires et s'interroger surl'opportunitĂ© de la violence dans les rĂ©volutions. Chapitre 10 En la comparant avec l'affectation de Mathilde, Julien se souvient avecnostalgie du naturel des sentiments vrais dont faisait preuve Mme de RĂÂȘnalĂ son Ă©gard. AprĂšs un dĂner oĂÂč il a vu Mathilde en habit de deuil, Juliense fait expliquer par un acadĂ©micien familier de la maison les raisons dece rite il commĂ©more de la dĂ©capitation en place de grĂšve d'un des aĂÂŻeuxde La Mole, en 1574. Peu Ă peu Julien s'efforce de sortir de son rĂÂŽle deconfident passif. Mathilde affectionne les temps hĂ©roĂÂŻques de la Ligue. PeuĂ peu, Julien se dĂ©partit de sa rĂ©serve blessĂ©e d'homme pauvre, et entredans le ton des confidences. Il surprend en Mathilde un air doux Ă sonĂ©gard. Incertitudes de Julien quant aux dispositions amoureuses de la jeunefemme Ă son encontre l'aime-t-elle vraiment ? Chapitre 11Ironies de Mathilde face Ă ses prĂ©tendants insipides. Face Ă l'ennui qu'ilslui inspirent, elle prend de l'intĂ©rĂÂȘt dans la compagnie de Julien. C'est Ă ce moment que Mathilde dĂ©cide qu'elle l'aimera. Chapitre 12SpĂ©culations de la jeune femme sur cette liaison hĂ©roĂÂŻsme solitaire dujeune homme pauvre. Son frĂšre l'avertit qu'en cas de rĂ©volution, il lesguillotinera tous. Mathilde fait la comparaison entre les jeunes gensconvenables de son monde, et l'Ă©nergie de Julien. Avantage Ă les jeunes aristocrates se liguent pour contrebattre la bonneopinion que Mathilde a de cet intrus. Mais elle les couvre de sarcasmes ;leur confusion. A son tour, Mathilde se demande si Julien voit en elle uneamie, ou bien s'il est question d'amour. Ce sujet de prĂ©occupation chasseen elle tout ennui. Quant Ă elle, elle dĂ©cide de se livrer Ă une grandepassion. Chapitre lendemain, Julien a le soupçon qu'on veuille se moquer de lui. Mais ils'aperçoit que Mathilde partage avec lui des comportements d'hypocrisie elle lit, comme lui, Voltaire en cachette, et dĂ©tourne les mĂ©moireshostiles Ă la politique du trĂÂŽne et de l'autel que fait acheter secrĂštementson pĂšre. Il la voit comme un Machiavel, l'accomplissement de lascĂ©lĂ©ratesse parisienne. Cependant, incertain quant au sort qu'on luirĂ©serve, Julien prend le parti de quitter la place pour un voyage enLanguedoc. Mathilde parvient Ă lui faire diffĂ©rer son dĂ©part. D'elle, ilreçoit une lettre, qui est une dĂ©claration d'amour. RĂ©action orgueilleusede Julien. Un moment de vertu est vite balayĂ© par la haine de classe sonmĂ©rite l'emporte sur celui d'un Croisenois! Par prĂ©caution Julien envoie lalettre de Mathilde Ă son ami FouquĂ©, dissimulĂ©e dans une Bible. C'est dansl'ivresse qu'il rĂ©pond Ă la jeune femme. Chapitre 14 PĂ©riode d'hĂ©sitations et de doutes de Mathilde quant Ă son amour pourJulien. ConsidĂ©rations sur le courage relatif des hommes d'aujourd'hui parrapport Ă celui des hommes du XVIe siĂšcle. Elle se souvient avec inquiĂ©tudedu temps oĂÂč elle se permettait la hardiesse d'Ă©crire aux jeunes gens Ă lamode. Mathilde mesure l'Ă©normitĂ© de son audace au cas oĂÂč Julien seservirait de la prise qu'elle lui donnait sur elle. Le lendemain matin,Julien remet sa rĂ©ponse. Pour lui, un bataille se prĂ©pare, contre l'orgueilde la naissance, et il se reproche de n'ĂÂȘtre point parti. Nouvel Ă©change delettres entre les jeunes gens. Puis un troisiĂšme, et cette fois, Mathildedemande Ă Julien de la rejoindre dans sa chambre, la nuit, au moyen d'uneĂ©chelle. Chapitre 15 Julien mesure l'imprudence ; il croit Ă un piĂšge, dĂ©cide de ne pas mĂÂȘmerĂ©pondre, et de partir en voyage. Mais bientĂÂŽt il balance entre la prudenceet l'audace, et place les lettres de Mathilde en lieu sĂ»r, car ses ennemispourraient tenter de les rĂ©cupĂ©rer sur lui, en cas d'attaque. En attendantle moment d'agir, il rĂ©dige un petit mĂ©moire justificatif de sa conduite,au cas oĂÂč il lui arriverait malheur dans l'Ă©vĂ©nement, et l'expĂ©die Ă FouquĂ©, avec ordre de le publier en cas d'accident. Au dĂner qui prĂ©cĂšde,Julien s'avoue qu'il a peur de ce qui peut advenir. Plus tard, il vĂ©rifiel'Ă©chelle, et fait la comparaison avec l'Ă©pisode semblable de VerriĂšres Ă ce moment-lĂ , il Ă©tait sĂ»r des intentions de Mme de RĂÂȘnal. Chapitre 16 Julien se prĂ©pare Ă son entreprise nocturne, et prend soin d'observer lecomportement des domestiques, qui pourraient tomber sur lui. Leurcomportement festin le rassure. NĂ©anmoins, il a peur. A une heure du matin,par l'Ă©chelle, il accĂšde Ă la chambre de Mathilde, qui l'attendait. Ellecommence par se refuser Ă ses avances, et lui demande de renvoyer l'Ă©chelleau moyen d'une corde, pour ne pas casser les vitres des salons encontrebas. Grand embarras pour tous deux. Mathilde rĂ©clame ses lettres ;Julien dĂ©taille les prĂ©cautions qu'il a prises. RĂ©action enflammĂ©e deMathilde, qui ne se refuse plus qu'Ă demi. Nul bonheur amoureux pour Juliendans cette situation, rien que des satisfactions d'ambitieux, de voir plierune fille de haute naissance. De son cĂÂŽtĂ©, Mathilde commence Ă sentir lafolie qu'elle a faite, qui la livre Ă Julien, et elle en souffreintĂ©rieurement. C'est par devoir, et non par tendresse, que Mathildedevient enfin sa maĂtresse, mais plus par un acte volontaire que par Ă©lanvĂ©ritable. Nuit plus singuliĂšre qu'exaltante pour Julien. A la fin,Mathilde en est encore Ă se demander si elle l'aime. Chapitre 17 Les jours suivants, elle affecte la plus grande froideur. Julien se perd enconjecture sur les motifs de cette conduite. En fait, Mathilde est en proieaux fureurs de la vanitĂ© elle s'est donnĂ©e un maĂtre ; Julien est lepremier amour de sa vie. Au bout de quelque temps, leur dialogue tourne Ă la haine et au dĂ©pit. A partir du moment oĂÂč Julien se voit brouillĂ©dĂ©finitivement avec Mathilde, il se met Ă l'aimer passionnĂ©ment. Sur lepoint de partir pour le Midi, il la rencontre dans la bibliothĂšque. Sur unmot insolent, Julien, dans sa colĂšre, s'essaie Ă la tuer. Mathilde sortbouleversĂ©e de la scĂšne. Lorsqu'il annonce son intention de partir pour leLanguedoc, M. de La Mole s'y refuse, car il rĂ©serve Ă Julien d'autresfonctions. DĂ©sarroi de Julien. Chapitre 18 Cherchant Ă renouer avec Julien, Mathilde l'entraĂne dans le jardin etprend le ton des confidences intimes, relatant ses anciennes vellĂ©itĂ©sd'amour pour les jeunes gens de son monde, ce qui suscite la jalousie deJulien. C'est en constatant les faiblesses de son partenaire que Mathildes'autorise Ă l'aimer. Julien n'a pas lu de romans, et n'a donc pasl'expĂ©rience du sentiment. Il a la maladresse de rĂ©vĂ©ler qu'il aime, et, ducoup, Mathilde le mĂ©prise et prend ses distances. Julien, malheureux, lafuit, mais ne cesse de penser Ă elle, connaĂt des distractions dans sontravail. Cependant Mathilde mĂ©dite sur la fortune qu'elle pourrait apporterĂ Julien. Chapitre 19 Cependant un travail intĂ©rieur, en faveur de Julien, se produit enMathilde. En cas de nouvelle rĂ©volution, elle s'envisage comme une autreMme Roland. En dessinant, par hasard, elle s'aperçoit qu'elle tracespontanĂ©ment le portrait de Julien. A l'OpĂ©ra oĂÂč l'a entraĂnĂ©e sa mĂšre,Mathilde est frappĂ©e par une cantilĂšne d'amour, qu'elle applique Ă saposition. Dans son Ă©motion, elle connaĂt un moment d'amour vrai, et nonplus d'amour de tĂÂȘte. Intervention de Stendhal pour protester contrel'accusation d'immoralitĂ© de son hĂ©roĂÂŻne le roman est un miroir qu'onpromĂšne le long d'un chemin. Julien, quant Ă lui, traverse une phaseĂ renversĂ©e Ă», dĂ©nigrant ses qualitĂ©s Ă ses propres yeux. Il va jusqu'Ă songer au suicide. Mais la nuit, cĂ©dant Ă une inspiration irrĂ©sistible, ilrenouvelle la scĂšne de l'Ă©chelle, frappe Ă la fenĂÂȘtre de Mathilde, et sefait ouvrir. Moments de fĂ©licitĂ© et d'Ă©garement Mathilde se proclame laservante de Julien. Lorsque son amant se retire Ă l'aube, en replaçantl'Ă©chelle, Mathilde lui jette par la fenĂÂȘtre une moitiĂ© de ses cheveuxqu'elle vient de couper, en signe de soumission Ă son maĂtre. Mais lelendemain, Julien a la surprise de constater un retournement d'attitude Mathilde ne le juge pas suffisamment exceptionnel pour justifier les foliesqu'elle a faites en sa faveur. DĂ©sespoir de Julien. Chapitre 20 Le lendemain, le jeune homme se sent en disgrĂÂące dans le salon, tandis queMathilde a repris ses grĂÂąces auprĂšs des jeunes aristocrates. Mal Ă l'aise,Julien quitte les lieux. Enfin Mathilde l'aborde, c'est pour lui direqu'elle ne l'aime plus! Dans une scĂšne de rupture, la jeune femme s'emportecontre lui, de la maniĂšre la plus haineuse, ivre d'avoir rĂ©cupĂ©rĂ© lamaĂtrise de soi. Un autre jour, par inadvertance, Julien casse un vase duJapon ainsi fait-il de son amour pour Mathilde. En fait, sa passioncontrariĂ©e ne fait que croĂtre. Chapitre 21 Le marquis lui laisse entendre qu'il va l'envoyer en ambassade pourrapporter des propos appris par coeur lors d'une rĂ©union secrĂšte, qui tientde la conspiration aristocratique. DĂ©part du marquis et de Julien pourcette rĂ©union. Mise en place des conspirateurs. Chapitre 22 Julien Ă la sĂ©ance de conspiration. Digression de Stendhal sur la politiquedans le roman. Dans son intervention, M. de La Mole demande Ă sespartenaires qu'il sacrifient le cinquiĂšme de leurs revenus pour lever unemilice destinĂ©e Ă appuyer une intervention Ă©trangĂšre, afin de sauver lamonarchie. Chapitre 23 Suite de la discussion politique il faut l'argent de l'Angleterre et unparti armĂ© en France pour que se produise une intervention Ă©trangĂšre afinde rĂ©tablir la monarchie d'Ancien RĂ©gime. Le poids du clergĂ© sera capitalpour dominer le peuple. Intervention de M. de Nerval, premier ministre enfonction, sollicitĂ© de quitter son poste, et qui dĂ©fend ses intĂ©rĂÂȘtspersonnels. Propos exaltĂ©s du jeune Ă©vĂÂȘque d'Agde c'est de Paris qu'estvenu tout le mal ; il faut le dĂ©truire. Le lendemain, dĂ©part de Julien pourl'Ă©tranger. Sa nuit passĂ©e dans une auberge. Il y retrouve Geronimo, ets'aperçoit qu'on veut bloquer leur progression en cachant les chevaux deposte dont ils ont besoin. On les drogue pour les faire dormir. La nuit,deux hommes, dont un prĂÂȘtre l'abbĂ© CastanĂšde, chef de la police de lacongrĂ©gation sur la frontiĂšre du Nord , pĂ©nĂštrent dans sa chambre etfouillent sa malle, sans trouver aucun papier compromettant. Cependant,Julien rĂ©ussit Ă gagner sa destination auprĂšs d'un duc allemand, et aprĂšsavoir accompli sa mission, reçoit ordre de sĂ©journer en attente dix jours Ă Strasbourg. Chapitre 24 Pendant son sĂ©jour dans cette ville, Julien ne cesse de penser Ă solitude du voyageur augmente ses idĂ©es noires. Se promenant Ă cheval,prĂšs de Kehl, sur le thĂ©ĂÂątre des opĂ©rations napolĂ©oniennes, il rencontre leprince Korasoff, qui lui fait le rĂ©cit, trĂšs approximatif, du siĂšge de1796. Julien est rempli d'une admiration stupide pour cet homme prince s'Ă©tant informĂ© de sa tristesse, Julien lui fait confidence deses peines d'amour. Et celui-ci prodigue des conseils de sĂ©ductiontactique de la diversion pour parvenir Ă attirer l'attention de la femmeaimĂ©e. Il lui remet copie de 53 lettres d'amour toutes faites. Le princefinit par lui proposer d'Ă©pouser sa cousine en Russie, proposition parlaquelle Julien est un instant tentĂ©. Mais revenu Ă Paris, aprĂšs samission, il dĂ©cide de mettre en application les prĂ©ceptes de Korasoff, etde feindre de faire la cour Ă Mme de Fervaques. Chapitre 25 De retour Ă Paris, il fait confidence de cet amour supposĂ© Ă Altamira. Pourlui ĂÂȘtre utile, celui-ci le conduit auprĂšs de don Diego Bustos, qui fit envain la cour Ă cette dame. Ses avis la question est de savoir s'il s'agitd'une prude, lasse de sa position. Au dĂner, Julien revoit Mathilde, qui nel'attendait point. Dans l'intervalle, elle l'a d'ailleurs presque oubliĂ©.Julien commence donc sa cour auprĂšs de Mme de Fervaques. A ce moment,Mathilde prend conscience que Julien est bien le mari qu'il lui faut. Lemarquis La Mole sera prochainement ministre, ce qui voudrait dire unĂ©vĂÂȘchĂ© pour Julien. Chapitre 26 Portrait moral de Mme de Fervaques le calme patricien. ConformĂ©ment auxprĂ©ceptes du manuel Ă©pistolaire de Korasoff, Julien, aprĂšs huit jours decour Ă la marĂ©chale de Fervaques, lui fait parvenir la premiĂšre lettrecopiĂ©e. RĂ©actions favorables de l'intĂ©ressĂ©e. Chapitre 27 Pendant une quinzaine de jours, Julien poursuit le jeu des lettres copiĂ©espour la marĂ©chale. Un jour, il reçoit d'elle une invitation Ă dĂ de la marĂ©chale, haut dignitaire de l'Eglise de France,dispensateur de bĂ©nĂ©fices ecclĂ©siastiques, frĂ©quente son salon. Par lepetit Tanbeau, autre secrĂ©taire du marquis, Julien apprend que Mme deFervaques n'est pas insensible au penchant que Julien lui manifeste. Chapitre 28 Dans ce jeu stupide des lettres copiĂ©es, Julien commet une bĂ©vue ilrecopie textuellement une lettre traitant de Londres et Richemond, au lieude Paris, ce dont lui fait remarque la destinataire. Pendant ce temps,Mathilde ne parvient pas Ă dĂ©tacher sa pensĂ©e de Julien, dont elle admirela facultĂ© de dissimulation et le machiavĂ©lisme, tandis que Julien doute deses capacitĂ©s. Il lui arrive de songer Ă quelque suicide solitaire. Chapitre 29 Mme de Fervaques regrette que Julien ne soit pas encore prĂÂȘtre, pour coupercourt aux calomnies, car l'intĂ©rĂÂȘt qu'elle prend Ă ses lettres de Juliens'accroĂt. Elle-mĂÂȘme Ă©crit quotidiennement. Les rĂ©ponses de Julien sonttoujours copiĂ©es sur le manuel, et ont peu de rapport avec les lettresreçues ; le style emphatique empĂÂȘche que Mme de Fervaques s'y aux lettres de la marĂ©chale, Julien les jette dans un tiroir sans lesdĂ©cacheter. Ce manĂšge, surpris par Mathilde, dĂ©clenche en elle une douleurd'orgueil ; elle accuse Julien de la mĂ©priser, et tombe Ă©vanouie Ă sespieds. Chapitre 30 Mathilde dĂ©cachette nerveusement les lettres de la marĂ©chale, puis exprimeses regrets de tout l'orgueil dont elle a pu faire souffrir Julien. Luis'impose une froideur affectĂ©e, alors qu'il est prĂÂȘt Ă cĂ©der aux Ă©lans del'amour. Le soir, il rĂ©pond Ă l'invitation de la marĂ©chale, dans sa loge Ă l'OpĂ©ra. Chapitre 31 En visite dans la loge de Mme de La Mole, Julien y trouve Mathilde enlarmes. En dĂ©pit de son envie, Julien se retient de lui adresser la parole,de peur de trahir son amour il s'imagine qu'un tel aveu serait de natureĂ faire Ă©vanouir celui de Mathilde, car il vit dans la crainte de reperdrel'avantage qu'il vient de gagner dans cette sorte de bataille. L'idĂ©e luivient que pour tenir l'ennemi en respect, il faut lui faire peur. Dans untĂÂȘte-Ă -tĂÂȘte, Mathilde lui propose, comme garantie de son amour, qu'ill'enlĂšve pour Londres, et ainsi la dĂ©shonore. Soudain, Julien faiblit et selaisse aller Ă faire confidence de son amour et de son malheur passĂ©. SĂ»r,maintenant, d'avoir gagnĂ© l'amour de Mathilde, il n'en continue pas moinssa correspondance avec Mme de Fervaques. Chapitre 32 Pour la premiĂšre fois, M connaĂt l'amour. Mais son orgueil lui dicte d'agirdangereusement. BientĂÂŽt, elle se trouve enceinte, et annonce son intentiond'Ă©crire Ă son pĂšre pour lui dĂ©voiler la situation. Julien obtient qu'ellediffĂšre d'une semaine. Lettre d'aveu de Mathilde Ă son pĂšre. A la suite dequoi, Julien est, sĂ©ance tenante, convoquĂ© chez le marquis. Chapitre 33 Dans sa fureur, le marquis accable Julien des plus bas jurons. Le jeunehomme lui propose de le faire tuer dans son jardin par un de ses cet entretien, il dĂ©cide d'aller solliciter les conseils de l'abbĂ©Pirard. De son cĂÂŽtĂ©, Mathilde voit son pĂšre, et lui affirme que s'il arrivemalheur Ă Julien, elle portera le deuil de Mme veuve Sorel. Lorsque Julienrentre Ă l'hĂÂŽtel de La Mole, Mathilde lui ordonne de gagner la propriĂ©tĂ© deVillequier et de lui abandonner le soin de ses affaires. Chapitre 34 Par suite de l'indĂ©cision du marquis, un mois se passe sans que lanĂ©gociation avance. Un jour, il dĂ©cide une donation de ses terres duLanguedoc, assortie d'une rente. Cependant, Mathilde demande Ă son pĂšre devenir assister Ă son prochain mariage. Alors, le marquis se voit acculer Ă prendre un parti. Parfois, il rĂÂȘve d'une fortune brillante pour Julien,mais redoute un cĂÂŽtĂ© que tout le monde qualifie d'effrayant dans lecaractĂšre de Julien. Au terme de longues dĂ©libĂ©rations, il prend le partid'Ă©crire une lettre Ă sa fille, dans laquelle il met Ă disposition deJulien un brevet de lieutenant de hussards. Mathilde lui rĂ©pond endemandant l'autorisation de se marier prochainement. Sur ce point, lemarquis ne rĂ©pond pas il ordonne Ă Julien de partir sur le champ Ă Strasbourg, oĂÂč son rĂ©giment tient garnison. Il fait observer Ă Mathildequ'en fait, elle ne connaĂt pas vraiment Julien. Julien, quant Ă lui, croitson roman fini par un succĂšs. Chapitre 35 A Strasbourg, le nouveau lieutenant se fait immĂ©diatement respecter, endĂ©pit d'une absence de formation et de son jeune ĂÂąge. Soudain, un messagede Mathilde lui parvient tout est perdu ; qu'il rentre d'urgence Ă Paris!Lorsqu'ils se retrouvent, elle lui donne Ă lire une lettre du marquis,Ă©crite avant son dĂ©part pour une destination inconnue. Il transmet Ă safille une lettre de Mme de RĂÂȘnal, au sujet de la moralitĂ© de Julien, enrĂ©ponse Ă une demande d'information diligentĂ©e par le marquis. Cette lettredĂ©nonce sĂ©vĂšrement l'ambition et l'intĂ©ressement de Julien, criminel parles moyens de sĂ©duction mis en oeuvre. Lorsqu'il en prend connaissance,Julien s'enfuit, prend la malle poste pour VerriĂšres, y achĂšte une paire depistolets, se rend Ă la messe oĂÂč assiste Mme de RĂÂȘnal, et, dans l'Ă©glise,tire deux coups sur elle. Chapitre 36 AussitĂÂŽt Julien est arrĂÂȘtĂ©, et conduit en prison. Mme de RĂÂȘnal n'est queblessĂ©e, ce qui l'afflige, car elle dĂ©sirait la mort. Elle avait remords desa lettre Ă M. de La Mole, dictĂ©e par son confesseur. Le juge reçoit desaveux complets Julien dĂ©sire sa condamnation Ă mort, qu'il estimemĂ©ritĂ©e. Il Ă©crit Ă Mlle de La Mole qu'elle garde le silence sur leuraventure, ne parle pas de son pĂšre Ă l'enfant qui va naĂtre, et qu'elleĂ©pouse M. de Croisenois. Progressivement, Julien renonce Ă l'ambition etse prĂ©pare Ă la mort. Nul remords. Mais le geĂÂŽlier lui apprend que Mme deRĂÂȘnal n'est pas morte de ses blessures. Alors seulement, il connaĂt leregret. TransportĂ© dans le donjon de la prison de Besançon, il y jouitd'une vue superbe. Un moment, il envisage de se tuer, mais y renonce. Il atrouvĂ© dans sa prison une sorte de bonheur. Chapitre 37 Un jour, il reçoit la visite de l'abbĂ© ChĂ©lan, vieilli par les ans etabattu par la circonstance. A travers lui, Julien voit la mort dans salaideur; elle lui paraĂt moins facile. Puis FouquĂ© vient le voir il nesonge qu'Ă vendre tout son bien pour trouver les moyens de faire Ă©vaderJulien. Cette visite sublime rend Ă l'accusĂ© la force que celle de l'abbĂ©ChĂ©lan lui avait ĂÂŽtĂ©e. Quant Ă son pĂšre, Julien entend ne pas le voir. Chapitre 38 DĂ©guisĂ©e en paysanne, Mlle de la Mole lui rend visite. Julien lui reprocheaussitĂÂŽt cette audace, qui risque de la perdre, si elle est sue. Pourvaincre le responsable qui faisait obstacle, Mathilde a dĂ» lui rĂ©vĂ©ler sonvrai nom. Dans sa folie, elle propose Ă Julien de se tuer avec lui. Elleparcourt Besançon dans l'idĂ©e de soulever le peuple en faveur de Julien. Aforce de sollicitations, elle obtient un rendez-vous avec l'abbĂ© deFrilair, et ne se rend Ă l'Ă©vĂÂȘchĂ© qu'avec crainte. Mathilde ne tarde pas Ă lui avouer qu'elle est la fille de son puissant adversaire. Frilair calculel'intĂ©rĂÂȘt de ces confidences qui peuvent le porter Ă l'Ă©vĂÂȘchĂ©. Il l'assurequ'il dispose de la majoritĂ© des jurĂ©s, ainsi que du ministĂšre public, pourrĂ©pondre du verdict. Chapitre 39 Mathilde Ă©prouve alors la passion la plus folle pour Julien, ne parle quede projets les plus pĂ©rilleux, veut Ă©tonner le public par l'excĂšs de sapassion. Mais Julien est fatiguĂ© d'hĂ©roĂÂŻsme, et souhaiterait plusd'intimitĂ©. L'ambition est morte en son coeur ; une autre a pris sa place le remords d'avoir attentĂ© Ă Mme de RĂÂȘnal, dont il est Ă©perdument Julien demande Ă Mathilde d'Ă©pouser M. de Croisenois, dont elle feral'avenir, et de confier la garde de son fils Ă Mme de RĂÂȘnal, qui, elle,dans quinze ans, ne l'aura pas encore oubliĂ©. Chapitre 40 Face au juge et Ă l'avocat, Julien nĂ©glige les Ă©lĂ©ments de sa dĂ©fense. Ilconstate qu'il n'a connu le bonheur d'exister que depuis qu'il est enprison, et que sa vie est menacĂ©e. Il passe ses journĂ©es Ă fumer descigares sur la terrasse du donjon. Pendant ce temps, le mot d'Ă©vĂÂȘchĂ© estprononcĂ© en faveur de l'abbĂ© de Frilair, qui se dĂ©pense en intrigues auprĂšsdes jurĂ©s pour sauver Julien. De son cĂÂŽtĂ©, Mme de RĂÂȘnal, venue Ă Besançonpour le procĂšs, Ă©crit Ă chacun des jurĂ©s pour demander l'indulgence ; ellerenonce Ă toute vengeance. Chapitre 41 Enfin, le procĂšs s'ouvre. Mathilde porte Ă l'abbĂ© de Frilair une lettre deMgr l'Ă©vĂÂȘque de ***, premier prĂ©lat de France, qui demande l'acquittementde Julien. Une nouvelle fois, Frilair rĂ©pond du jury. Quand Julien estconduit au tribunal, un murmure d'intĂ©rĂÂȘt l'accueille Ă son entrĂ©e dans lasalle, remplie de jolies femmes ; on se bouscule Ă la porte pour assisteraux dĂ©bats. Lors de la plaidoirie, l'accusĂ© est sur le point des'attendrir. Puis Julien prend la parole pendant vingt minutes; il dit toutce qu'il a sur le coeur, se prĂ©sente comme l'illustration d'un cas socialde paysan ambitieux mĂ©ritant la mort, et dĂ©nonce son jury comme appartenantĂ la classe bourgeoise. AprĂšs une longue dĂ©libĂ©ration, ce jury le dĂ©clarecoupable et le condamne Ă la peine de mort, dans les trois jours. Autour delui, les femmes sanglotent, et Mathilde, cachĂ©e derriĂšre un pilier, jetteun cri. Julien soupçonne que Valenod, prĂ©sident du jury, son rival auprĂšsde Mme de RĂÂȘnal, a cherchĂ© Ă se venger. Chapitre 42 De retour Ă la prison, Julien est placĂ© dans l'inconfortable cachot descondamnĂ©s Ă mort. Il repousse les consolations de la religion, tient leDieu de la Bible pour un despote sans pitiĂ©. Mais le Dieu de FĂ©nelon,celui-lĂ ne saurait-il pardonner? Mathilde, changĂ©e par la douleur, lerĂ©veille au matin ; elle est venue avec l'avocat pour lui faire signer sonappel. Mais Julien refuse il craint que son courage s'Ă©mousse aprĂšsplusieurs mois de cachot, et prĂ©fĂšre mourir sans tarder. Pendant toute ladurĂ©e de cette entrevue avec Mathilde, Julien ne cesse de rĂÂȘver Ă Mme deRĂÂȘnal, Ă sa chambre Ă coucher de VerriĂšres ; il est persuadĂ© que la femmequ'il a voulu assassiner sera la seule Ă pleurer sincĂšrement sa mort. Chapitre 43 Une heure plus tard, il est rĂ©veillĂ© par des larmes - celles de Mme deRĂÂȘnal! Celle-ci le supplie Ă son tour de signer son appel, et cette fois,Julien y consent. Duo d'amour. Ils se font des confidences sur leur passĂ©.Pour la premiĂšre fois, Julien comprend les sacrifices qu'elle a fait pourlui en venant le voir dans sa prison. Pendant ce temps, Ă la porte de laprison, un prĂÂȘtre, Ă deux genoux dans la boue, fait le siĂšge pour obtenirla confession du condamnĂ©. Furieux de ces manifestations qui ameutent lafoule, Julien demande qu'on fasse entrer le prĂÂȘtre, et parvient Ă le fairedĂ©camper en lui demandant de dire une messe Ă son intention. Chapitre 44 Nouvelle visite de Mathilde. Si le recours en grĂÂące n'aboutit pas, la mortde Julien, laisse-t-elle entendre, ressemblera Ă un suicide. Julienparvient Ă se dĂ©faire d'elle ; il aspire Ă la solitude, quand FouquĂ©, Ă sontour, vient le voir ; il le congĂ©die Ă©galement. Puis c'est au tour de sonpĂšre, que Julien reçoit avec grand malaise, et qui l'accable de retourne la situation en l'intĂ©ressant Ă ses Ă©conomies. RestĂ© seul,et affaibli par l'incarcĂ©ration, Julien s'adonne Ă des rĂ©flexionsmĂ©taphysiques, aspire Ă une religion vraie et bonne. Mais il convient, pourfinir, que la seule chose qui lui manque est la prĂ©sence de Mme de RĂÂȘnal. Chapitre 45 En dĂ©pit des instructions de son mari, celle-ci s'est Ă©chappĂ©e de VerriĂšreset est revenue Ă Besançon pour ĂÂȘtre auprĂšs de Julien. Elle obtient de levoir deux fois par jour. Julien apprend la mort, dans un duel, du marquisde Croisenois, lequel avait su par lettres anonymes la vĂ©ritĂ© de lasituation de Mathilde. Cette mort change les plans de Julien quant Ă l'avenir de Mathilde ; il tente Ă prĂ©sent de la persuader d'Ă©pouser M. deLuz. FrappĂ© de son propre irrĂ©mĂ©diable malheur Julien en aime une autre,Mathilde traverse une phase dĂ©pressive. Au milieu de cette vie apaisĂ©e avecMme de RĂÂȘnal, Julien est encore la victime d'une intrigue de sonconfesseur, qui lui demande une conversion avec Ă©clat, pour faireimpression sur les jeunes femmes de Besançon. Refus hautain de Julien, quitient Ă garder sa dignitĂ©. Peu aprĂšs, Mme de RĂÂȘnal lui confie son intentionde se rendre Ă Saint-Cloud, rĂ©clamer auprĂšs du roi Charles X la grĂÂące deJulien. Mais Julien lui interdit cette dĂ©marche. Il prĂ©pare sa fin, demandeque sa dĂ©pouille soit enterrĂ©e dans une petite grotte de la montagnedominant VerriĂšres. AprĂšs l'exĂ©cution, Mathilde vient visiter la dĂ©pouille,pose la tĂÂȘte de Julien sur une table et la baise au front. Dans le cortĂšgefunĂšbre, Ă l'insu de tous, elle porte cette tĂÂȘte sur ses genoux. LacĂ©rĂ©monie se fait avec vingt prĂÂȘtres et de nombreux curieux venus desenvirons. Plus tard, assistĂ©e de FouquĂ©, Mathilde enterre elle-mĂÂȘme la tĂÂȘtede Julien. Par la suite, elle fait orner de marbre venu d'Italie la grottefunĂ©raire. Quant Ă Mme de RĂÂȘnal, elle meurt trois jours aprĂšs l'enterrementde Julien, entourĂ©e de ses ROUGE ET LE NOIR Chronique du XIXe siĂšcle par Stendhal 1830 LIVRE PREMIER Ă La vĂ©ritĂ©, l'ĂÂąpre vĂ©ritĂ© Ă» Danton CHAPITRE PREMIER UNE PETITE VILLE Put thousands together; Less bad, But the cage less gay. HOBBES. La petite ville de VerriĂšres peut passer pour l'une des plus jolies de la Franche-ComtĂ©. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s'Ă©tendent sur la pente d'une colline, dont des touffes de vigoureux chĂÂątaigniers marquent les moindres sinuositĂ©s. Le Doubs coule Ă quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications, bĂÂąties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinĂ©es. VerriĂšres est abritĂ©e du cĂÂŽtĂ© du nord par une haute montagne, c'est une des branches du Jura. Les cimes brisĂ©es du Verra se couvrent de neige dĂšs les premiers froids d'octobre. Un torrent, qui se prĂ©cipite de la montagne, traverse VerriĂšres avant de se jeter dans le Doubs, et donne le mouvement Ă un grand nombre de scies Ă bois; c'est une industrie fort simple et qui procure un certain bien-ĂÂȘtre Ă la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies Ă bois qui ont enrichi cette petite ville. C'est Ă la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse, que l'on doit l'aisance gĂ©nĂ©rale qui, depuis la chute de NapolĂ©on, a fait rebĂÂątir les façades de presque toutes les maisons de VerriĂšres. A peine entre-t-on dans la ville que l'on est Ă©tourdi par le fracas d'une machine bruyante et terrible en apparence. Vingt marteaux pesants, et retombant avec un bruit qui fait trembler le pavĂ©, sont Ă©levĂ©s par une roue que l'eau du torrent fait mouvoir. Chacun de ces marteaux fabrique, chaque jour, je ne sais combien de milliers de clous. Ce sont des jeunes filles fraĂches et jolies qui prĂ©sentent aux coups de ces marteaux Ă©normes les petits morceaux de fer qui sont rapidement transformĂ©s en clous. Ce travail, si rude en apparence, est un de ceux qui Ă©tonnent le plus le voyageur qui pĂ©nĂštre pour la premiĂšre fois dans les montagnes qui sĂ©parent la France de l'HelvĂ©tie. Si, en entrant Ă VerriĂšres, le voyageur demande Ă qui appartient cette belle fabrique de clous qui assourdit les gens qui montent la grande rue, on lui rĂ©pond avec un accent traĂnard Eh! elle est Ă M. le maire . Pour peu que le voyageur s'arrĂÂȘte quelques instants dans cette grande rue de VerriĂšres, qui va en montant depuis la rive du Doubs jusque vers le sommet de la colline, il y a cent Ă parier contre un qu'il verra paraĂtre un grand homme Ă l'air affairĂ© et important. A son aspect tous les chapeaux se lĂšvent rapidement. Ses cheveux sont grisonnants, et il est vĂÂȘtu de gris. Il est chevalier de plusieurs ordres, il a un grand front, un nez aquilin, et au total sa figure ne manque pas d'une certaine rĂ©gularitĂ© on trouve mĂÂȘme, au premier aspect, qu'elle rĂ©unit Ă la dignitĂ© du maire de village cette sorte d'agrĂ©ment qui peut encore se rencontrer avec quarante-huit ou cinquante ans. Mais bientĂÂŽt le voyageur parisien est choquĂ© d'un certain air de contentement de soi et de suffisance mĂÂȘlĂ© Ă je ne sais quoi de bornĂ© et de peu inventif. On sent enfin que le talent de cet homme-lĂ se borne Ă se faire payer bien exactement ce qu'on lui doit, et Ă payer lui-mĂÂȘme le plus tard possible quand il doit. Tel est le maire de VerriĂšres, M. de RĂÂȘnal. AprĂšs avoir traversĂ© la rue d'un pas grave, il entre Ă la mairie et disparaĂt aux yeux du voyageur. Mais, cent pas plus haut, si celui-ci continue sa promenade, il aperçoit une maison d'assez belle apparence, et, Ă travers une grille de fer attenante Ă la maison, des jardins magnifiques. Au-delĂ , c'est une ligne d'horizon formĂ©e par les collines de la Bourgogne, et qui semble faite Ă souhait pour le plaisir des yeux. Cette vue fait oublier au voyageur l'atmosphĂšre empestĂ©e des petits intĂ©rĂÂȘts d'argent dont il commence Ă ĂÂȘtre asphyxiĂ©. On lui apprend que cette maison appartient Ă M. de RĂÂȘnal. C'est aux bĂ©nĂ©fices qu'il a faits sur sa grande fabrique de clous que le maire de VerriĂšres doit cette belle habitation en pierre de taille qu'il achĂšve en ce moment. Sa famille, dit-on, est espagnole, antique, et, Ă ce qu'on prĂ©tend, Ă©tablie dans le pays bien avant la conquĂÂȘte de Louis XIV. Depuis 1815, il rougit d'ĂÂȘtre industriel 1815 l'a fait maire de VerriĂšres. Les murs en terrasse qui soutiennent les diverses parties de ce magnifique jardin qui, d'Ă©tage en Ă©tage, descend jusqu'au Doubs, sont aussi la rĂ©compense de la science de M. de RĂÂȘnal dans le commerce du fer. Ne vous attendez point Ă trouver en France ces jardins pittoresques qui entourent les villes manufacturiĂšres de l'Allemagne, Leipsick, Francfort, Nuremberg, etc. En Franche-ComtĂ©, plus on bĂÂątit de murs, plus on hĂ©risse sa propriĂ©tĂ© de pierres rangĂ©es les unes au-dessus des autres, plus on acquiert de droits aux respects de ses voisins. Les jardins de M. de RĂÂȘnal, remplis de murs, sont encore admirĂ©s parce qu'il a achetĂ©, au poids de l'or, certains petits morceaux de terrain qu'ils occupent. Par exemple, cette scie Ă bois, dont la position singuliĂšre sur la rive du Doubs vous a frappĂ© en entrant Ă VerriĂšres, et oĂÂč vous avez remarquĂ© le nom de SOREL, Ă©crit en caractĂšres gigantesques sur une planche qui domine le toit, elle occupait, il y a six ans, l'espace sur lequel on Ă©lĂšve en ce moment le mur de la quatriĂšme terrasse des jardins de M. de RĂÂȘnal. MalgrĂ© sa fiertĂ©, M. le maire a dĂ» faire bien des dĂ©marches auprĂšs du vieux Sorel, paysan dur et entĂÂȘtĂ©; il a dĂ» lui compter de beaux louis d'or pour obtenir qu'il transportĂÂąt son usine ailleurs. Quant au ruisseau public qui faisait aller la scie, M. de RĂÂȘnal, au moyen du crĂ©dit dont il jouit Ă Paris, a obtenu qu'il fĂ»t dĂ©tournĂ©. Cette grĂÂące lui vint aprĂšs les Ă©lections de 182... Il a donnĂ© Ă Sorel quatre arpents pour un, Ă cinq cents pas plus bas sur les bords du Doubs. Et, quoique cette position fĂ»t beaucoup plus avantageuse pour son commerce de planches de sapin, le pĂšre Sorel, comme on l'appelle depuis qu'il est riche, a eu le secret d'obtenir de l'impatience et de la manie de propriĂ©taire , qui animait son voisin, une somme de 6000 francs. Il est vrai que cet arrangement a Ă©tĂ© critiquĂ© par les bonnes tĂÂȘtes de l'endroit. Une fois, c'Ă©tait un jour de dimanche, il y a quatre ans de cela, M. de RĂÂȘnal, revenant de l'Ă©glise en costume de maire, vit de loin le vieux Sorel, entourĂ© de ses trois fils, sourire en le regardant. Ce sourire a portĂ© un jour fatal dans l'ĂÂąme de M. le maire, il pense depuis lors qu'il eĂ»t pu obtenir l'Ă©change Ă meilleur marchĂ©. Pour arriver Ă la considĂ©ration publique Ă VerriĂšres, l'essentiel est de ne pas adopter, tout en bĂÂątissant beaucoup de murs, quelque plan apportĂ© d'Italie par ces maçons, qui, au printemps, traversent les gorges du Jura pour gagner Paris. Une telle innovation vaudrait Ă l'imprudent bĂÂątisseur une Ă©ternelle rĂ©putation de mauvaise tĂÂȘte , et il serait Ă jamais perdu auprĂšs des gens sages et modĂ©rĂ©s qui distribuent la considĂ©ration en Franche-ComtĂ©. Dans le fait, ces gens sages y exercent le plus ennuyeux despotisme ; c'est Ă cause de ce vilain mot que le sĂ©jour des petites villes est insupportable pour qui a vĂ©cu dans cette grande rĂ©publique qu'on appelle Paris. La tyrannie de l'opinion, et quelle opinion! est aussi bĂÂȘte dans les petites villes de France, qu'aux Etats-Unis d'AmĂ©rique. CHAPITRE II UN MAIRE L'importance! monsieur, n'est-ce rien? Le respect des sots, l'Ă©bahissement des enfants, l'envie des riches, le mĂ©pris du sage. BARNAVE. Heureusement pour la rĂ©putation de M. de RĂÂȘnal comme administrateur, un immense mur de soutĂšnement Ă©tait nĂ©cessaire Ă la promenade publique qui longe la colline Ă une centaine de pieds au-dessus du cours du Doubs. Elle doit Ă cette admirable position une des vues les plus pittoresques de France. Mais, Ă chaque printemps, les eaux de pluie sillonnaient la promenade, y creusaient des ravins et la rendaient impraticable. Cet inconvĂ©nient, senti par tous, mit M. de RĂÂȘnal dans l'heureuse nĂ©cessitĂ© d'immortaliser son administration par un mur de vingt pieds de hauteur et de trente ou quarante toises de long. Le parapet de ce mur pour lequel M. de RĂÂȘnal a dĂ» faire trois voyages Ă Paris, car l'avant-dernier ministre de l'IntĂ©rieur s'Ă©tait dĂ©clarĂ© l'ennemi mortel de la promenade de VerriĂšres, le parapet de ce mur s'Ă©lĂšve maintenant de quatre pieds au-dessus du sol. Et, comme pour braver tous les ministres prĂ©sents et passĂ©s, on le garnit en ce moment avec des dalles de pierre de taille. Combien de fois, songeant aux bals de Paris abandonnĂ©s la veille, et la poitrine appuyĂ©e contre ces grands blocs de pierre d'un beau gris tirant sur le bleu, mes regards ont plongĂ© dans la vallĂ©e du Doubs! Au-delĂ , sur la rive gauche, serpentent cinq ou six vallĂ©es au fond desquelles l'oeil distingue fort bien de petits ruisseaux. AprĂšs avoir couru de cascade en cascade on les voit tomber dans le Doubs. Le soleil est fort chaud dans ces montagnes; lorsqu'il brille d'aplomb, la rĂÂȘverie du voyageur est abritĂ©e sur cette terrasse par de magnifiques platanes. Leur croissance rapide et leur belle verdure tirant sur le bleu, ils la doivent Ă la terre rapportĂ©e, que M. le maire a fait placer derriĂšre son immense mur de soutĂšnement, car, malgrĂ© l'opposition du conseil municipal, il a Ă©largi la promenade de plus de six pieds quoiqu'il soit ultra et moi libĂ©ral, je l'en loue, c'est pourquoi dans son opinion et dans celle de M. Valenod, l'heureux directeur du dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ© de VerriĂšres, cette terrasse peut soutenir la comparaison avec celle de Saint-Germain-en-Laye. Je ne trouve, quant Ă moi, qu'une chose Ă reprendre au COURS DE LA FIDELITE; on lit ce nom officiel en quinze ou vingt endroits, sur des plaques de marbre qui ont valu une croix de plus Ă M. de RĂÂȘnal; ce que je reprocherais au Cours de la FidĂ©litĂ©, c'est la maniĂšre barbare dont l'autoritĂ© fait tailler et tondre jusqu'au vif ces vigoureux platanes. Au lieu de ressembler par leurs tĂÂȘtes basses, rondes et aplaties, Ă la plus vulgaire des plantes potagĂšres, ils ne demanderaient pas mieux que d'avoir ces formes magnifiques qu'on leur voit en Angleterre. Mais la volontĂ© de M. le maire est despotique, et deux fois par an tous les arbres appartenant Ă la commune sont impitoyablement amputĂ©s. Les libĂ©raux de l'endroit prĂ©tendent, mais ils exagĂšrent, que la main du jardinier officiel est devenue bien plus sĂ©vĂšre depuis que M. le vicaire Maslon a pris l'habitude de s'emparer des produits de la tonte. Ce jeune ecclĂ©siastique fut envoyĂ© de Besançon, il y a quelques annĂ©es, pour surveiller l'abbĂ© ChĂ©lan et quelques curĂ©s des environs. Un vieux chirurgien-major de l'armĂ©e d'Italie retirĂ© Ă VerriĂšres, et qui de son vivant Ă©tait Ă la fois, suivant M. le maire, jacobin et bonapartiste, osa bien un jour se plaindre Ă lui de la mutilation pĂ©riodique de ces beaux arbres. - J'aime l'ombre, rĂ©pondit M. de RĂÂȘnal avec la nuance de hauteur convenable quand on parle Ă un chirurgien, membre de la LĂ©gion d'honneur; j'aime l'ombre, je fais tailler mes arbres pour donner de l'ombre, et je ne conçois pas qu'un arbre soit fait pour autre chose, quand toutefois, comme l'utile noyer, il ne rapporte pas de revenu . VoilĂ le grand mot qui dĂ©cide de tout Ă VerriĂšres RAPPORTER DU REVENU. A lui seul il reprĂ©sente la pensĂ©e habituelle de plus des trois quarts des habitants. Rapporter du revenu est la raison qui dĂ©cide de tout dans cette petite ville qui vous semblait si jolie. L'Ă©tranger qui arrive, sĂ©duit par la beautĂ© des fraĂches et profondes vallĂ©es qui l'entourent, s'imagine d'abord que ses habitants sont sensibles au beau , ils ne parlent que trop souvent de la beautĂ© de leur pays on ne peut pas nier qu'ils n'en fassent grand cas, mais c'est parce qu'elle attire quelques Ă©trangers dont l'argent enrichit les aubergistes, ce qui, par le mĂ©canisme de l'octroi, rapporte du revenu Ă la ville . C'Ă©tait par un beau jour d'automne que M. de RĂÂȘnal se promenait sur le Cours de la FidĂ©litĂ©, donnant le bras Ă sa femme. Tout en Ă©coutant son mari qui parlait d'un air grave, l'oeil de Mme de RĂÂȘnal suivait avec inquiĂ©tude les mouvements de trois petits garçons. L'aĂnĂ©, qui pouvait avoir onze ans, s'approchait trop souvent du parapet et faisait mine d'y monter. Une voix douce prononçait alors le nom d'Adolphe, et l'enfant renonçait Ă son projet ambitieux. Mme de RĂÂȘnal paraissait une femme de trente ans, mais encore assez jolie. - Il pourrait bien s'en repentir, ce beau monsieur de Paris, disait M. de RĂÂȘnal d'un air offensĂ©, et la joue plus pĂÂąle encore qu'Ă l'ordinaire. Je ne suis pas sans avoir quelques amis au ChĂÂąteau... Mais, quoique je veuille vous parler de la province pendant deux cents pages, je n'aurai pas la barbarie de vous faire subir la longueur et les mĂ©nagements savants d'un dialogue de province. Ce beau monsieur de Paris, si odieux au maire de VerriĂšres, n'Ă©tait autre que M. Appert, qui, deux jours auparavant, avait trouvĂ© le moyen de s'introduire non seulement dans la prison et le dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ© de VerriĂšres, mais aussi dans l'hĂÂŽpital administrĂ© gratuitement par le maire et les principaux propriĂ©taires de l'endroit. - Mais, disait timidement Mme de RĂÂȘnal, quel tort peut vous faire ce monsieur de Paris, puisque vous administrez le bien des pauvres avec la plus scrupuleuse probitĂ©? - Il ne vient que pour dĂ©verser le blĂÂąme, et ensuite il fera insĂ©rer des articles dans les journaux du libĂ©ralisme. - Vous ne les lisez jamais, mon ami. - Mais on nous parle de ces articles jacobins; tout cela nous distrait et nous empĂÂȘche de faire le bien *. Quant Ă moi, je ne pardonnerai jamais au curĂ©. [* Historique.] CHAPITRE III LE BIEN DES PAUVRES Un curĂ© vertueux et sans intrigue est une Providence pour le village . FLEURY. Il faut savoir que le curĂ© de VerriĂšres, vieillard de quatre-vingts ans, mais qui devait Ă l'air vif de ces montagnes une santĂ© et un caractĂšre de fer, avait le droit de visiter Ă toute heure la prison, l'hĂÂŽpital et mĂÂȘme le dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ©. C'Ă©tait prĂ©cisĂ©ment Ă six heures du matin que M. Appert, qui de Paris Ă©tait recommandĂ© au curĂ©, avait eu la sagesse d'arriver dans une petite ville curieuse. AussitĂÂŽt il Ă©tait allĂ© au presbytĂšre. En lisant la lettre que lui Ă©crivait M. le marquis de La Mole, pair de France, et le plus riche propriĂ©taire de la province, le curĂ© ChĂ©lan resta pensif. Je suis vieux et aimĂ© ici, se dit-il enfin Ă mi-voix, ils n'oseraient! Se tournant tout de suite vers le monsieur de Paris, avec des yeux oĂÂč, malgrĂ© le grand ĂÂąge, brillait ce feu sacrĂ© qui annonce le plaisir de faire une belle action un peu dangereuse - Venez avec moi, monsieur, et en prĂ©sence du geĂÂŽlier et surtout des surveillants du dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ©, veuillez n'Ă©mettre aucune opinion sur les choses que nous verrons. M. Appert comprit qu'il avait affaire Ă un homme de coeur il suivit le vĂ©nĂ©rable curĂ©, visita la prison, l'hospice, le dĂ©pĂÂŽt, fit beaucoup de questions, et, malgrĂ© d'Ă©tranges rĂ©ponses, ne se permit pas la moindre marque de blĂÂąme. Cette visite dura plusieurs heures. Le curĂ© invita Ă dĂner M. Appert, qui prĂ©tendit avoir des lettres Ă Ă©crire il ne voulait pas compromettre davantage son gĂ©nĂ©reux compagnon. Vers les trois heures, ces messieurs allĂšrent achever l'inspection du dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ©, et revinrent ensuite Ă la prison. LĂ , ils trouvĂšrent sur la porte le geĂÂŽlier, espĂšce de gĂ©ant de six pieds de haut et Ă jambes arquĂ©es; sa figure ignoble Ă©tait devenue hideuse par l'effet de la terreur. - Ah! monsieur, dit-il au curĂ©, dĂšs qu'il l'aperçut, ce monsieur, que je vois lĂ avec vous, n'est-il pas M. Appert? - Qu'importe? dit le curĂ©. - C'est que depuis hier j'ai l'ordre le plus prĂ©cis, et que M. le prĂ©fet a envoyĂ© par un gendarme, qui a dĂ» galoper toute la nuit, de ne pas admettre M. Appert dans la prison. - Je vous dĂ©clare, M. Noiroud, dit le curĂ©, que ce voyageur, qui est avec moi, est M. Appert. Reconnaissez-vous que j'ai le droit d'entrer dans la prison Ă toute heure du jour et de la nuit, et en me faisant accompagner par qui je veux? - Oui, M. le curĂ©, dit le geĂÂŽlier Ă voix basse, et baissant la tĂÂȘte comme un bouledogue que fait obĂ©ir Ă regret la crainte du bĂÂąton. Seulement, M. le curĂ©, j'ai femme et enfants, si je suis dĂ©noncĂ© on me destituera; je n'ai pour vivre que ma place. - Je serais aussi bien fĂÂąchĂ© de perdre la mienne, reprit le bon curĂ©, d'une voix de plus en plus Ă©mue. - Quelle diffĂ©rence! reprit vivement le geĂÂŽlier; vous, M. le curĂ©, on sait que vous avez 800 livres de rente, du bon bien au soleil... Tels sont les faits qui, commentĂ©s, exagĂ©rĂ©s de vingt façons diffĂ©rentes, agitaient depuis deux jours toutes les passions haineuses de la petite ville de VerriĂšres. Dans ce moment, ils servaient de texte Ă la petite discussion que M. de RĂÂȘnal avait avec sa femme. Le matin, suivi de M. Valenod, directeur du dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ©, il Ă©tait allĂ© chez le curĂ© pour lui tĂ©moigner le plus vif mĂ©contentement. M. ChĂ©lan n'Ă©tait protĂ©gĂ© par personne; il sentit toute la portĂ©e de leurs paroles. - Eh bien, messieurs! je serai le troisiĂšme curĂ©, de quatre-vingts ans d'ĂÂąge, que l'on destituera dans ce voisinage. Il y a cinquante-six ans que je suis ici; j'ai baptisĂ© presque tous les habitants de la ville, qui n'Ă©tait qu'un bourg quand j'y arrivai. Je marie tous les jours des jeunes gens, dont jadis j'ai mariĂ© les grands-pĂšres. VerriĂšres est ma famille; mais je me suis dit, en voyant l'Ă©tranger Cet homme venu de Paris peut ĂÂȘtre Ă la vĂ©ritĂ© un libĂ©ral, il n'y en a que trop; mais quel mal peut-il faire Ă nos pauvres et Ă nos prisonniers? Les reproches de M. de RĂÂȘnal, et surtout ceux de M. Valenod, le directeur du dĂ©pĂÂŽt de mendicitĂ©, devenant de plus en plus vifs - Eh bien, messieurs! faites-moi destituer, s'Ă©tait Ă©criĂ© le vieux curĂ©, d'une voix tremblante. Je n'en habiterai pas moins le pays. On sait qu'il y a quarante-huit ans, j'ai hĂ©ritĂ© d'un champ qui rapporte 800 livres. Je vivrai avec ce revenu. Je ne fais point d'Ă©conomies dans ma place, moi, messieurs, et c'est peut-ĂÂȘtre pourquoi je ne suis pas si effrayĂ© quand on parle de me la faire perdre. M. de RĂÂȘnal vivait fort bien avec sa femme; mais ne sachant que rĂ©pondre Ă cette idĂ©e, qu'elle lui rĂ©pĂ©tait timidement Ă Quel mal ce monsieur de Paris peut-il faire aux prisonniers? Ă» il Ă©tait sur le point de se fĂÂącher tout Ă fait quand elle jeta un cri. Le second de ses fils venait de monter sur le parapet du mur de la terrasse, et y courait, quoique ce mur fĂ»t Ă©levĂ© de plus de vingt pieds sur la vigne qui est de l'autre cĂÂŽtĂ©. La crainte d'effrayer son fils et de le faire tomber empĂÂȘchait Mme de RĂÂȘnal de lui adresser la parole. Enfin l'enfant, qui riait de sa prouesse, ayant regardĂ© sa mĂšre, vit sa pĂÂąleur, sauta sur la promenade et accourut Ă elle. Il fut bien grondĂ©. Ce petit Ă©vĂ©nement changea le cours de la conversation. - Je veux absolument prendre chez moi Sorel, le fils du scieur de planches, dit M. de RĂÂȘnal; il surveillera les enfants qui commencent Ă devenir trop diables pour nous. C'est un jeune prĂÂȘtre, ou autant vaut, bon latiniste, et qui fera faire des progrĂšs aux enfants; car il a un caractĂšre ferme, dit le curĂ©. Je lui donnerai 300 francs et la nourriture. J'avais quelques doutes sur sa moralitĂ©; car il Ă©tait le benjamin de ce vieux chirurgien, membre de la LĂ©gion d'honneur, qui, sous prĂ©texte qu'il Ă©tait leur cousin, Ă©tait venu se mettre en pension chez les Sorel. Cet homme pouvait fort bien n'ĂÂȘtre au fond qu'un agent secret des libĂ©raux; il disait que l'air de nos montagnes faisait du bien Ă son asthme; mais c'est ce qui n'est pas prouvĂ©. Il avait fait toutes les campagnes de BuonapartĂ© en Italie, et mĂÂȘme avait, dit-on, signĂ© non pour l'Empire dans le temps. Ce libĂ©ral montrait le latin au fils Sorel, et lui a laissĂ© cette quantitĂ© de livres qu'il avait apportĂ©s avec lui. Aussi n'aurais-je jamais songĂ© Ă mettre le fils du charpentier auprĂšs de nos enfants; mais le curĂ©, justement la veille de la scĂšne qui vient de nous brouiller Ă jamais, m'a dit que ce Sorel Ă©tudie la thĂ©ologie depuis trois ans, avec le projet d'entrer au sĂ©minaire; il n'est donc pas libĂ©ral, et il est latiniste. Cet arrangement convient de plus d'une façon, continua M. de RĂÂȘnal, en regardant sa femme d'un air diplomatique; le Valenod est tout fier des deux beaux normands qu'il vient d'acheter pour sa calĂšche. Mais il n'a pas de prĂ©cepteur pour ses enfants. - Il pourrait bien nous enlever celui-ci. - Tu approuves donc mon projet? dit M. de RĂÂȘnal, remerciant sa femme, par un sourire, de l'excellente idĂ©e qu'elle venait d'avoir. Allons, voilĂ qui est dĂ©cidĂ©. - Ah, bon Dieu! mon cher ami, comme tu prends vite un parti! - C'est que j'ai du caractĂšre, moi, et le curĂ© l'a bien vu. Ne dissimulons rien, nous sommes environnĂ©s de libĂ©raux ici. Tous ces marchands de toile me portent envie, j'en ai la certitude; deux ou trois deviennent des richards; eh bien! j'aime assez qu'ils voient passer les enfants de M. de RĂÂȘnal allant Ă la promenade sous la conduite de leur prĂ©cepteur . Cela imposera. Mon grand-pĂšre nous racontait souvent que, dans sa jeunesse, il avait eu un prĂ©cepteur. C'est cent Ă©cus qu'il m'en pourra coĂ»ter, mais ceci doit ĂÂȘtre classĂ© comme une dĂ©pense nĂ©cessaire pour soutenir notre rang. Cette rĂ©solution subite laissa Mme de RĂÂȘnal toute pensive. C'Ă©tait une femme grande, bien faite, qui avait Ă©tĂ© la beautĂ© du pays, comme on dit dans ces montagnes. Elle avait un certain air de simplicitĂ©, et de la jeunesse dans la dĂ©marche; aux yeux d'un Parisien, cette grĂÂące naĂÂŻve, pleine d'innocence et de vivacitĂ©, serait mĂÂȘme allĂ©e jusqu'Ă rappeler des idĂ©es de douce voluptĂ©. Si elle eĂ»t appris ce genre de succĂšs, Mme de RĂÂȘnal en eĂ»t Ă©tĂ© bien honteuse. Ni la coquetterie, ni l'affectation n'avaient jamais approchĂ© de ce coeur. M. Valenod, le riche directeur du dĂ©pĂÂŽt, passait pour lui avoir fait la cour, mais sans succĂšs, ce qui avait jetĂ© un Ă©clat singulier sur sa vertu; car ce M. Valenod, grand jeune homme, taillĂ© en force, avec un visage colorĂ© et de gros favoris noirs, Ă©tait un de ces ĂÂȘtres grossiers, effrontĂ©s et bruyants, qu'en province on appelle de beaux hommes. Mme de RĂÂȘnal, fort timide, et d'un caractĂšre en apparence fort inĂ©gal, Ă©tait surtout choquĂ©e du mouvement continuel et des Ă©clats de voix de M. Valenod. L'Ă©loignement qu'elle avait pour ce qu'Ă VerriĂšres on appelle de la joie, lui avait valu la rĂ©putation d'ĂÂȘtre trĂšs fiĂšre de sa naissance. Elle n'y songeait pas, mais avait Ă©tĂ© fort contente de voir les habitants de la ville venir moins chez elle. Nous ne dissimulerons pas qu'elle passait pour sotte aux yeux de leurs dames, parce que, sans nulle politique Ă l'Ă©gard de son mari, elle laissait Ă©chapper les plus belles occasions de se faire acheter de beaux chapeaux de Paris ou de Besançon. Pourvu qu'on la laissĂÂąt seule errer dans son beau jardin, elle ne se plaignait jamais. C'Ă©tait une ĂÂąme naĂÂŻve, qui jamais ne s'Ă©tait Ă©levĂ©e mĂÂȘme jusqu'Ă juger son mari, et Ă s'avouer qu'il l'ennuyait. Elle supposait, sans se le dire, qu'entre mari et femme il n'y avait pas de plus douces relations. Elle aimait surtout M. de RĂÂȘnal quand il lui parlait de ses projets sur leurs enfants, dont il destinait l'un Ă l'Ă©pĂ©e, le second Ă la magistrature, et le troisiĂšme Ă l'Eglise. En somme, elle trouvait M. de RĂÂȘnal beaucoup moins ennuyeux que tous les hommes de sa connaissance. Ce jugement conjugal Ă©tait raisonnable. Le maire de VerriĂšres devait une rĂ©putation d'esprit et surtout de bon ton Ă une demi-douzaine de plaisanteries dont il avait hĂ©ritĂ© d'un oncle. Le vieux capitaine de RĂÂȘnal servait avant la RĂ©volution dans le rĂ©giment d'infanterie de M. le duc d'OrlĂ©ans, et, quand il allait Ă Paris, Ă©tait admis dans les salons du prince. Il y avait vu Mme de Montesson, la fameuse Mme de Genlis, M. Ducrest, l'inventeur du Palais-Royal. Ces personnages ne reparaissaient que trop souvent dans les anecdotes de M. de RĂÂȘnal. Mais peu Ă peu ce souvenir de choses aussi dĂ©licates Ă raconter Ă©tait devenu un travail pour lui, et, depuis quelque temps, il ne rĂ©pĂ©tait que dans les grandes occasions ses anecdotes relatives Ă la maison d'OrlĂ©ans. Comme il Ă©tait d'ailleurs fort poli, exceptĂ© lorsqu'on parlait d'argent, il passait, avec raison, pour le personnage le plus aristocratique de VerriĂšres. CHAPITRE IV UN PERE ET UN FILS E sarĂ mia colpa, Se cosi Ăš? MACHIAVELLI. Ma femme a rĂ©ellement beaucoup de tĂÂȘte! se disait, le lendemain Ă six heures du matin, le maire de VerriĂšres, en descendant Ă la scie du pĂšre Sorel. Quoi que je lui aie dit, pour conserver la supĂ©rioritĂ© qui m'appartient, je n'avais pas songĂ© que si je ne prends pas ce petit abbĂ© Sorel, qui, dit-on, sait le latin comme un ange, le directeur du dĂ©pĂÂŽt, cette ĂÂąme sans repos, pourrait bien avoir la mĂÂȘme idĂ©e que moi et me l'enlever. Avec quel ton de suffisance il parlerait du prĂ©cepteur de ses enfants!... Ce prĂ©cepteur, une fois Ă moi, portera-t-il la soutane? M. de RĂÂȘnal Ă©tait absorbĂ© dans ce doute, lorsqu'il vit de loin un paysan, homme de prĂšs de six pieds, qui, dĂšs le petit jour, semblait fort occupĂ© Ă mesurer des piĂšces de bois dĂ©posĂ©es le long du Doubs, sur le chemin de halage. Le paysan n'eut pas l'air fort satisfait de voir approcher M. le maire; car ces piĂšces de bois obstruaient le chemin, et Ă©taient dĂ©posĂ©es lĂ en contravention. Le pĂšre Sorel, car c'Ă©tait lui, fut trĂšs surpris et encore plus content de la singuliĂšre proposition que M. de RĂÂȘnal lui faisait pour son fils Julien. Il ne l'en Ă©couta pas moins avec cet air de tristesse mĂ©contente et de dĂ©sintĂ©rĂÂȘt dont sait si bien se revĂÂȘtir la finesse des habitants de ces montagnes. Esclaves du temps de la domination espagnole, ils conservent encore ce trait de la physionomie du fellah de l'Egypte. La rĂ©ponse de Sorel ne fut d'abord que la longue rĂ©citation de toutes les formules de respect qu'il savait par coeur. Pendant qu'il rĂ©pĂ©tait ces vaines paroles, avec un sourire gauche qui augmentait l'air de faussetĂ© et presque de friponnerie naturel Ă sa physionomie, l'esprit actif du vieux paysan cherchait Ă dĂ©couvrir quelle raison pouvait porter un homme aussi considĂ©rable Ă prendre chez lui son vaurien de fils. Il Ă©tait fort mĂ©content de Julien, et c'Ă©tait pour lui que M. de RĂÂȘnal lui offrait le gage inespĂ©rĂ© de 300 francs par an, avec la nourriture et mĂÂȘme l'habillement. Cette derniĂšre prĂ©tention, que le pĂšre Sorel avait eu le gĂ©nie de mettre en avant subitement, avait Ă©tĂ© accordĂ©e de mĂÂȘme par M. de RĂÂȘnal. Cette demande frappa le maire. Puisque Sorel n'est pas ravi et comblĂ© de ma proposition, comme naturellement il devrait l'ĂÂȘtre, il est clair, se dit-il, qu'on lui a fait des offres d'un autre cĂÂŽtĂ©; et de qui peuvent-elles venir, si ce n'est du Valenod. Ce fut en vain que M. de RĂÂȘnal pressa Sorel de conclure sur-le-champ l'astuce du vieux paysan s'y refusa opiniĂÂątrement; il voulait, disait-il, consulter son fils, comme si, en province, un pĂšre riche consultait un fils qui n'a rien, autrement que pour la forme. Une scie Ă eau se compose d'un hangar au bord d'un ruisseau. Le toit est soutenu par une charpente qui porte sur quatre gros piliers en bois. A huit ou dix pieds d'Ă©lĂ©vation, au milieu du hangar, on voit une scie qui monte et descend, tandis qu'un mĂ©canisme fort simple pousse contre cette scie une piĂšce de bois. C'est une roue mise en mouvement par le ruisseau qui fait aller ce double mĂ©canisme; celui de la scie qui monte et descend, et celui qui pousse doucement la piĂšce de bois vers la scie, qui la dĂ©bite en planches. En approchant de son usine, le pĂšre Sorel appela Julien de sa voix de stentor; personne ne rĂ©pondit. Il ne vit que ses fils aĂnĂ©s, espĂšces de gĂ©ants qui, armĂ©s de lourdes haches, Ă©quarrissaient les troncs de sapin, qu'ils allaient porter Ă la scie. Tout occupĂ©s Ă suivre exactement la marque noire tracĂ©e sur la piĂšce de bois, chaque coup de leur hache en sĂ©parait des copeaux Ă©normes. Ils n'entendirent pas la voix de leur pĂšre. Celui-ci se dirigea vers le hangar; en y entrant, il chercha vainement Julien Ă la place qu'il aurait dĂ» occuper, Ă cĂÂŽtĂ© de la scie. Il l'aperçut Ă cinq ou six pieds plus haut, Ă cheval sur l'une des piĂšces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mĂ©canisme, Julien lisait. Rien n'Ă©tait plus antipathique au vieux Sorel; il eĂ»t peut-ĂÂȘtre pardonnĂ© Ă Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si diffĂ©rente de celle de ses aĂnĂ©s; mais cette manie de lecture lui Ă©tait odieuse, il ne savait pas lire lui-mĂÂȘme. Ce fut en vain qu'il appela Julien deux ou trois fois. L'attention que le jeune homme donnait Ă son livre, bien plus que le bruit de la scie, l'empĂÂȘcha d'entendre la terrible voix de son pĂšre. Enfin, malgrĂ© son ĂÂąge, celui-ci sauta lestement sur l'arbre soumis Ă l'action de la scie, et de lĂ sur la poutre transversale qui soutenait le toit. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait Julien; un second coup aussi violent, donnĂ© sur la tĂÂȘte, en forme de calotte, lui fit perdre l'Ă©quilibre. Il allait tomber Ă douze ou quinze pieds plus bas, au milieu des leviers de la machine en action, qui l'eussent brisĂ©, mais son pĂšre le retint de la main gauche, comme il tombait - Eh bien, paresseux! tu liras donc toujours tes maudits livres, pendant que tu es de garde Ă la scie? Lis-les le soir, quand tu vas perdre ton temps chez le curĂ©, Ă la bonne heure. Julien, quoique Ă©tourdi par la force du coup, et tout sanglant, se rapprocha de son poste officiel, Ă cĂÂŽtĂ© de la scie. Il avait les larmes aux yeux, moins Ă cause de la douleur physique que pour la perte de son livre qu'il adorait. - Descends, animal, que je te parle. Le bruit de la machine empĂÂȘcha encore Julien d'entendre cet ordre. Son pĂšre qui Ă©tait descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mĂ©canisme, alla chercher une longue perche pour abattre des noix, et l'en frappa sur l'Ă©paule. A peine Julien fut-il Ă terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu'il va me faire! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau oĂÂč Ă©tait tombĂ© son livre; c'Ă©tait celui de tous qu'il affectionnait le plus, le MĂ©morial de Sainte-HĂ©lĂšne . Il avait les joues pourpres et les yeux baissĂ©s. C'Ă©tait un petit jeune homme de dix-huit Ă dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irrĂ©guliers, mais dĂ©licats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la rĂ©flexion et du feu, Ă©taient animĂ©s en cet instant de l'expression de la haine la plus fĂ©roce. Des cheveux chĂÂątain foncĂ©, plantĂ©s fort bas, lui donnaient un petit front, et, dans les moments de colĂšre, un air mĂ©chant. Parmi les innombrables variĂ©tĂ©s de la physionomie humaine, il n'en est peut-ĂÂȘtre point qui se soit distinguĂ©e par une spĂ©cialitĂ© plus saisissante. Une taille svelte et bien prise annonçait plus de lĂ©gĂšretĂ© que de vigueur. DĂšs sa premiĂšre jeunesse, son air extrĂÂȘmement pensif et sa grande pĂÂąleur avaient donnĂ© l'idĂ©e Ă son pĂšre qu'il ne vivrait pas, ou qu'il vivrait pour ĂÂȘtre une charge Ă sa famille. Objet des mĂ©pris de tous Ă la maison, il haĂÂŻssait ses frĂšres et son pĂšre; dans les jeux du dimanche, sur la place publique, il Ă©tait toujours battu. Il n'y avait pas un an que sa jolie figure commençait Ă lui donner quelques voix amies parmi les jeunes filles. MĂ©prisĂ© de tout le monde, comme un ĂÂȘtre faible, Julien avait adorĂ© ce vieux chirurgien-major qui un jour osa parler au maire au sujet des platanes. Ce chirurgien payait quelquefois au pĂšre Sorel la journĂ©e de son fils, et lui enseignait le latin et l'histoire, c'est-Ă -dire ce qu'il savait d'histoire, la campagne de 1796 en Italie. En mourant, il lui avait lĂ©guĂ© sa croix de la LĂ©gion d'honneur, les arrĂ©rages de sa demi-solde et trente ou quarante volumes, dont le plus prĂ©cieux venait de faire le saut dans le ruisseau public , dĂ©tournĂ© par le crĂ©dit de M. le maire. A peine entrĂ© dans la maison, Julien se sentit l'Ă©paule arrĂÂȘtĂ©e par la puissante main de son pĂšre; il tremblait, s'attendant Ă quelques coups. - RĂ©ponds-moi sans mentir, lui cria aux oreilles la voix dure du vieux paysan, tandis que sa main le retournait comme la main d'un enfant retourne un soldat de plomb. Les grands yeux noirs et remplis de larmes de Julien se trouvĂšrent en face des petits yeux gris et mĂ©chants du vieux charpentier, qui avait l'air de vouloir lire jusqu'au fond de son ĂÂąme. CHAPITRE V UNE NEGOCIATION Cunctando restituit rem . ENNIUS. - RĂ©ponds-moi sans mentir, si tu le peux, chien de lisard ; d'oĂÂč connais-tu Mme de RĂÂȘnal, quand lui as-tu parlĂ©? - Je ne lui ai jamais parlĂ©, rĂ©pondit Julien, je n'ai jamais vu cette dame qu'Ă l'Ă©glise. - Mais tu l'auras regardĂ©e, vilain effrontĂ©? - Jamais! Vous savez qu'Ă l'Ă©glise je ne vois que Dieu, ajouta Julien, avec un petit air hypocrite, tout propre, selon lui, Ă Ă©loigner le retour des taloches. - Il y a pourtant quelque chose lĂ -dessous, rĂ©pliqua le paysan malin, et il se tut un instant; mais je ne saurai rien de toi, maudit hypocrite. Au fait, je vais ĂÂȘtre dĂ©livrĂ© de toi, et ma scie n'en ira que mieux. Tu as gagnĂ© M. le curĂ© ou tout autre, qui t'a procurĂ© une belle place. Va faire ton paquet, et je te mĂšnerai chez M. de RĂÂȘnal, oĂÂč tu seras prĂ©cepteur des enfants. - Qu'aurai-je pour cela? - La nourriture, l'habillement et trois cents francs de gages. - Je ne veux pas ĂÂȘtre domestique. - Animal, qui te parle d'ĂÂȘtre domestique, est-ce que je voudrais que mon fils fĂ»t domestique? - Mais, avec qui mangerai-je? Cette demande dĂ©concerta le vieux Sorel, il sentit qu'en parlant il pourrait commettre quelque imprudence; il s'emporta contre Julien, qu'il accabla d'injures, en l'accusant de gourmandise, et le quitta pour aller consulter ses autres fils. Julien les vit bientĂÂŽt aprĂšs, chacun appuyĂ© sur sa hache et tenant conseil. AprĂšs les avoir longtemps regardĂ©s, Julien, voyant qu'il ne pouvait rien deviner, alla se placer de l'autre cĂÂŽtĂ© de la scie, pour Ă©viter d'ĂÂȘtre surpris. Il voulait penser Ă cette annonce imprĂ©vue qui changeait son sort, mais il se sentit incapable de prudence; son imagination Ă©tait tout entiĂšre Ă se figurer ce qu'il verrait dans la belle maison de M. de RĂÂȘnal. Il faut renoncer Ă tout cela, se dit-il, plutĂÂŽt que de se laisser rĂ©duire Ă manger avec les domestiques. Mon pĂšre voudra m'y forcer; plutĂÂŽt mourir. J'ai quinze francs huit sous d'Ă©conomies, je me sauve cette nuit; en deux jours, par des chemins de traverse oĂÂč je ne crains nul gendarme, je suis Ă Besançon; lĂ , je m'engage comme soldat, et, s'il le faut, je passe en Suisse. Mais alors plus d'avancement, plus d'ambition pour moi, plus de ce bel Ă©tat de prĂÂȘtre qui mĂšne Ă tout. Cette horreur pour manger avec les domestiques n'Ă©tait pas naturelle Ă Julien; il eĂ»t fait pour arriver Ă la fortune des choses bien autrement pĂ©nibles. Il puisait cette rĂ©pugnance dans les Confessions de Rousseau. C'Ă©tait le seul livre Ă l'aide duquel son imagination se figurait le monde. Le recueil des bulletins de la Grande ArmĂ©e et le MĂ©morial de Sainte-HĂ©lĂšne complĂ©taient son Coran. Il se serait fait tuer pour ces trois ouvrages. Jamais il ne crut en aucun autre. D'aprĂšs un mot du vieux chirurgien-major, il regardait tous les autres livres du monde comme menteurs, et Ă©crits par des fourbes pour avoir de l'avancement. Avec une ĂÂąme de feu, Julien avait une de ces mĂ©moires Ă©tonnantes si souvent unies Ă la sottise. Pour gagner le vieux curĂ© ChĂ©lan, duquel il voyait bien que dĂ©pendait son sort Ă venir, il avait appris par coeur tout le Nouveau Testament en latin, il savait aussi le livre Du Pape de M. de Maistre, et croyait Ă l'un aussi peu qu'Ă l'autre. Comme par un accord mutuel, Sorel et son fils Ă©vitĂšrent de se parler ce jour-lĂ . Sur la brune, Julien alla prendre sa leçon de thĂ©ologie chez le curĂ©, mais il ne jugea pas prudent de lui rien dire de l'Ă©trange proposition qu'on avait faite Ă son pĂšre. Peut-ĂÂȘtre est-ce un piĂšge, se disait-il, il faut faire semblant de l'avoir oubliĂ©. Le lendemain de bonne heure, M. de RĂÂȘnal fit appeler le vieux Sorel, qui, aprĂšs s'ĂÂȘtre fait attendre une heure ou deux, finit par arriver, en faisant dĂšs la porte cent excuses, entremĂÂȘlĂ©es d'autant de rĂ©vĂ©rences. A force de parcourir toutes sortes d'objections, Sorel comprit que son fils mangerait avec le maĂtre et la maĂtresse de maison, et les jours oĂÂč il y aurait du monde, seul dans une chambre Ă part avec les enfants. Toujours plus disposĂ© Ă incidenter Ă mesure qu'il distinguait un vĂ©ritable empressement chez M. le maire, et d'ailleurs rempli de dĂ©fiance et d'Ă©tonnement, Sorel demanda Ă voir la chambre oĂÂč coucherait son fils. C'Ă©tait une grande piĂšce meublĂ©e fort proprement, mais dans laquelle on Ă©tait dĂ©jĂ occupĂ© Ă transporter les lits des trois enfants. Cette circonstance fut un trait de lumiĂšre pour le vieux paysan; il demanda aussitĂÂŽt avec assurance Ă voir l'habit que l'on donnerait Ă son fils. M. de RĂÂȘnal ouvrit son bureau et prit cent francs. - Avec cet argent, votre fils ira chez M. Durand, le drapier, et lĂšvera un habit noir complet. - Et quand mĂÂȘme je le retirerais de chez vous, dit le paysan, qui avait tout Ă coup oubliĂ© ses formes rĂ©vĂ©rencieuses, cet habit noir lui restera? - Sans doute. - Eh bien! dit Sorel d'un ton de voix traĂnard, il ne reste donc plus qu'Ă nous mettre d'accord sur une seule chose l'argent que vous lui donnerez. - Comment! s'Ă©cria M. de RĂÂȘnal indignĂ©, nous sommes d'accord depuis hier je donne trois cents francs; je crois que c'est beaucoup, et peut-ĂÂȘtre trop. - C'Ă©tait votre offre, je ne le nie point, dit le vieux Sorel, parlant encore plus lentement; et, par un effort de gĂ©nie qui n'Ă©tonnera que ceux qui ne connaissent pas les paysans francs-comtois, il ajouta, en regardant fixement M. de RĂÂȘnal Nous trouvons mieux ailleurs . A ces mots, la figure du maire fut bouleversĂ©e. Il revint cependant Ă lui, et, aprĂšs une conversation savante de deux grandes heures, oĂÂč pas un mot ne fut dit au hasard, la finesse du paysan l'emporta sur la finesse de l'homme riche, qui n'en a pas besoin pour vivre. Tous les nombreux articles qui devaient rĂ©gler la nouvelle existence de Julien se trouvĂšrent arrĂÂȘtĂ©s; non seulement ses appointements furent rĂ©glĂ©s Ă quatre cents francs, mais on dut les payer d'avance, le premier de chaque mois. - Eh bien! je lui remettrai trente-cinq francs, dit M. de RĂÂȘnal. - Pour faire la somme ronde, un homme riche et gĂ©nĂ©reux comme monsieur notre maire, dit le paysan d'une voix cĂÂąline , ira bien jusqu'Ă trente-six francs. - Soit, dit M. de RĂÂȘnal, mais finissons-en. Pour le coup, la colĂšre lui donnait le ton de la fermetĂ©. Le paysan vit qu'il fallait cesser de marcher en avant. Alors, Ă son tour, M. de RĂÂȘnal fit des progrĂšs. Jamais il ne voulut remettre le premier mois de trente-six francs au vieux Sorel, fort empressĂ© de le recevoir pour son fils. M. de RĂÂȘnal vint Ă penser qu'il serait obligĂ© de raconter Ă sa femme le rĂÂŽle qu'il avait jouĂ© dans toute cette nĂ©gociation. - Rendez-moi les cent francs que je vous ai remis, dit-il avec humeur. M. Durand me doit quelque chose. J'irai avec votre fils faire la levĂ©e du drap noir. AprĂšs cet acte de vigueur, Sorel rentra prudemment dans ses formules respectueuses; elles prirent un bon quart d'heure. A la fin, voyant qu'il n'y avait dĂ©cidĂ©ment plus rien Ă gagner, il se retira. Sa derniĂšre rĂ©vĂ©rence finit par ces mots - Je vais envoyer mon fils au chĂÂąteau. C'Ă©tait ainsi que les administrĂ©s de M. le maire appelaient sa maison quand ils voulaient lui plaire. De retour Ă son usine, ce fut en vain que Sorel chercha son fils. Se mĂ©fiant de ce qui pouvait arriver, Julien Ă©tait sorti au milieu de la nuit. Il avait voulu mettre en sĂ»retĂ© ses livres et sa croix de la LĂ©gion d'honneur. Il avait transportĂ© le tout chez un jeune marchand de bois, son ami, nommĂ© FouquĂ©, qui habitait dans la haute montagne qui domine VerriĂšres. Quand il reparut - Dieu sait, maudit paresseux, lui dit son pĂšre, si tu auras jamais assez d'honneur pour me payer le prix de ta nourriture, que j'avance depuis tant d'annĂ©es! Prends tes guenilles, et va-t'en chez M. le maire. Julien, Ă©tonnĂ© de n'ĂÂȘtre pas battu, se hĂÂąta de partir. Mais Ă peine hors de la vue de son terrible pĂšre, il ralentit le pas. Il jugea qu'il serait utile Ă son hypocrisie d'aller faire une station Ă l'Ă©glise. Ce mot vous surprend? Avant d'arriver Ă cet horrible mot, l'ĂÂąme du jeune paysan avait eu bien du chemin Ă parcourir. DĂšs sa premiĂšre enfance, la vue de certains dragons du 6e, aux longs manteaux blancs, et la tĂÂȘte couverte de casques aux longs crins noirs, qui revenaient d'Italie, et que Julien vit attacher leurs chevaux Ă la fenĂÂȘtre grillĂ©e de la maison de son pĂšre, le rendit fou de l'Ă©tat militaire. Plus tard il Ă©coutait avec transport les rĂ©cits des batailles du pont de Lodi, d'Arcole, de Rivoli, que lui faisait le vieux chirurgien-major. Il remarqua les regards enflammĂ©s que le vieillard jetait sur sa croix. Mais lorsque Julien avait quatorze ans, on commença Ă bĂÂątir Ă VerriĂšres une Ă©glise, que l'on peut appeler magnifique pour une aussi petite ville. Il y avait surtout quatre colonnes de marbre dont la vue frappa Julien; elles devinrent cĂ©lĂšbres dans le pays, par la haine mortelle qu'elles suscitĂšrent entre le juge de paix et le jeune vicaire, envoyĂ© de Besançon, qui passait pour ĂÂȘtre l'espion de la congrĂ©gation. Le juge de paix fut sur le point de perdre sa place, du moins telle Ă©tait l'opinion commune. N'avait-il pas osĂ© avoir un diffĂ©rend avec un prĂÂȘtre qui, presque tous les quinze jours, allait Ă Besançon, oĂÂč il voyait, disait-on, Mgr l'Ă©vĂÂȘque? Sur ces entrefaites, le juge de paix, pĂšre d'une nombreuse famille, rendit plusieurs sentences qui semblĂšrent injustes; toutes furent portĂ©es contre ceux des habitants qui lisaient le Constitutionnel . Le bon parti triompha. Il ne s'agissait, il est vrai, que de sommes de trois ou de cinq francs; mais une de ces petites amendes dut ĂÂȘtre payĂ©e par un cloutier, parrain de Julien. Dans sa colĂšre, cet homme s'Ă©criait Ă Quel changement! et dire que, depuis plus de vingt ans, le juge de paix passait pour un si honnĂÂȘte homme! Ă» Le chirurgien-major, ami de Julien, Ă©tait mort. Tout Ă coup Julien cessa de parler de NapolĂ©on; il annonça le projet de se faire prĂÂȘtre, et on le vit constamment, dans la scie de son pĂšre, occupĂ© Ă apprendre par coeur une bible latine que le curĂ© lui avait prĂÂȘtĂ©e. Ce bon vieillard, Ă©merveillĂ© de ses progrĂšs, passait des soirĂ©es entiĂšres Ă lui enseigner la thĂ©ologie. Julien ne faisait paraĂtre devant lui que des sentiments pieux. Qui eĂ»t pu deviner que cette figure de jeune fille, si pĂÂąle et si douce, cachait la rĂ©solution inĂ©branlable de s'exposer Ă mille morts plutĂÂŽt que de ne pas faire fortune! Pour Julien, faire fortune, c'Ă©tait d'abord sortir de VerriĂšres; il abhorrait sa patrie. Tout ce qu'il y voyait glaçait son imagination. DĂšs sa premiĂšre enfance, il avait eu des moments d'exaltation. Alors il songeait avec dĂ©lices qu'un jour il serait prĂ©sentĂ© aux jolies femmes de Paris, il saurait attirer leur attention par quelque action d'Ă©clat. Pourquoi ne serait-il pas aimĂ© de l'une d'elles, comme Bonaparte, pauvre encore, avait Ă©tĂ© aimĂ© de la brillante Mme de Beauharnais? Depuis bien des annĂ©es, Julien ne passait peut-ĂÂȘtre pas une heure de sa vie, sans se dire que Bonaparte, lieutenant obscur et sans fortune, s'Ă©tait fait le maĂtre du monde avec son Ă©pĂ©e. Cette idĂ©e le consolait de ses malheurs qu'il croyait grands, et redoublait sa joie quand il en avait. La construction de l'Ă©glise et les sentences du juge de paix l'Ă©clairĂšrent tout Ă coup; une idĂ©e qui lui vint le rendit comme fou pendant quelques semaines, et enfin s'empara de lui avec la toute-puissance de la premiĂšre idĂ©e qu'une ĂÂąme passionnĂ©e croit avoir inventĂ©e. Ă Quand Bonaparte fit parler de lui, la France avait peur d'ĂÂȘtre envahie; le mĂ©rite militaire Ă©tait nĂ©cessaire et Ă la mode. Aujourd'hui, on voit des prĂÂȘtres de quarante ans avoir cent mille francs d'appointements, c'est-Ă -dire trois fois autant que les fameux gĂ©nĂ©raux de division de NapolĂ©on. Il leur faut des gens qui les secondent. VoilĂ ce juge de paix, si bonne tĂÂȘte, si honnĂÂȘte homme, jusqu'ici, si vieux, qui se dĂ©shonore par crainte de dĂ©plaire Ă un jeune vicaire de trente ans. Il faut ĂÂȘtre prĂÂȘtre. Ă» Une fois, au milieu de sa nouvelle piĂ©tĂ©, il y avait dĂ©jĂ deux ans que Julien Ă©tudiait la thĂ©ologie, il fut trahi par une irruption soudaine du feu qui dĂ©vorait son ĂÂąme. Ce fut chez M. ChĂ©lan, Ă un dĂner de prĂÂȘtres auquel le bon curĂ© l'avait prĂ©sentĂ© comme un prodige d'instruction, il lui arriva de louer NapolĂ©on avec fureur. Il se lia le bras droit contre la poitrine, prĂ©tendit s'ĂÂȘtre disloquĂ© le bras en remuant un tronc de sapin, et le porta pendant deux mois dans cette position gĂÂȘnante. AprĂšs cette peine afflictive, il se pardonna. VoilĂ le jeune homme de dix-neuf ans, mais faible en apparence, et Ă qui l'on en eĂ»t tout au plus donnĂ© dix-sept, qui, portant un petit paquet sous le bras, entrait dans la magnifique Ă©glise de VerriĂšres. Il la trouva sombre et solitaire. A l'occasion d'une fĂÂȘte, toutes les croisĂ©es de l'Ă©difice avaient Ă©tĂ© couvertes d'Ă©toffe cramoisie. Il en rĂ©sultait, aux rayons du soleil, un effet de lumiĂšre Ă©blouissant, du caractĂšre le plus imposant et le plus religieux. Julien tressaillit. Seul, dans l'Ă©glise, il s'Ă©tablit dans le banc qui avait la plus belle apparence. Il portait les armes de M. de RĂÂȘnal. Sur le prie-Dieu, Julien remarqua un morceau de papier imprimĂ©, Ă©talĂ© lĂ comme pour ĂÂȘtre lu. Il y porta les yeux et vit DĂ©tails de l'exĂ©cution et des derniers moments de Louis Jenrel, exĂ©cutĂ© Ă Besançon, le... Le papier Ă©tait dĂ©chirĂ©. Au revers on lisait les deux premiers mots d'une ligne, c'Ă©taient Le premier pas . Qui a pu mettre ce papier lĂ , dit Julien? Pauvre malheureux, ajouta-t-il avec un soupir, son nom finit comme le mien... et il froissa le papier. En sortant, Julien crut voir du sang prĂšs du bĂ©nitier, c'Ă©tait de l'eau bĂ©nite qu'on avait rĂ©pandue le reflet des rideaux rouges qui couvraient les fenĂÂȘtres la faisait paraĂtre du sang. Enfin, Julien eut honte de sa terreur secrĂšte. Serais-je un lĂÂąche? se dit-il, aux armes! Ce mot si souvent rĂ©pĂ©tĂ© dans les rĂ©cits de batailles du vieux chirurgien Ă©tait hĂ©roĂÂŻque pour Julien. Il se leva et marcha rapidement vers la maison de M. de RĂÂȘnal. MalgrĂ© ces belles rĂ©solutions, dĂšs qu'il l'aperçut Ă vingt pas de lui, il fut saisi d'une invincible timiditĂ©. La grille de fer Ă©tait ouverte, elle lui semblait magnifique, il fallait entrer lĂ -dedans. Julien n'Ă©tait pas la seule personne dont le coeur fĂ»t troublĂ© par son arrivĂ©e dans cette maison. L'extrĂÂȘme timiditĂ© de Mme de RĂÂȘnal Ă©tait dĂ©concertĂ©e par l'idĂ©e de cet Ă©tranger, qui, d'aprĂšs ses fonctions, allait se trouver constamment entre elle et ses enfants. Elle Ă©tait accoutumĂ©e Ă avoir ses fils couchĂ©s dans sa chambre. Le matin, bien des larmes avaient coulĂ© quand elle avait vu transporter leurs petits lits dans l'appartement destinĂ© au prĂ©cepteur. Ce fut en vain qu'elle demanda Ă son mari que le lit de Stanislas-Xavier, le plus jeune, fĂ»t reportĂ© dans sa chambre. La dĂ©licatesse de femme Ă©tait poussĂ©e Ă un point excessif chez Mme de RĂÂȘnal. Elle se faisait l'image la plus dĂ©sagrĂ©able d'un ĂÂȘtre grossier et mal peignĂ©, chargĂ© de gronder ses enfants, uniquement parce qu'il savait le latin, un langage barbare pour lequel on fouetterait ses fils. CHAPITRE VI L'ENNUI Non so piĂÂč cosa son, Cosa faccio . MOZART Figaro . Avec la vivacitĂ© et la grĂÂące qui lui Ă©taient naturelles quand elle Ă©tait loin des regards des hommes, Mme de RĂÂȘnal sortait par la porte-fenĂÂȘtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut prĂšs de la porte d'entrĂ©e la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrĂÂȘmement pĂÂąle et qui venait de pleurer. Il Ă©tait en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette. Le teint de ce petit paysan Ă©tait si blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu romanesque de Mme de RĂÂȘnal eut d'abord l'idĂ©e que ce pouvait ĂÂȘtre une jeune fille dĂ©guisĂ©e, qui venait demander quelque grĂÂące Ă M. le maire. Elle eut pitiĂ© de cette pauvre crĂ©ature, arrĂÂȘtĂ©e Ă la porte d'entrĂ©e, et qui Ă©videmment n'osait pas lever la main jusqu'Ă la sonnette. Mme de RĂÂȘnal s'approcha, distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivĂ©e du prĂ©cepteur. Julien, tournĂ© vers la porte, ne la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout prĂšs de l'oreille - Que voulez-vous ici, mon enfant? Julien se tourna vivement, et, frappĂ© du regard si rempli de grĂÂące de Mme de RĂÂȘnal, il oublia une partie de sa timiditĂ©. BientĂÂŽt, Ă©tonnĂ© de sa beautĂ©, il oublia tout, mĂÂȘme ce qu'il venait faire. Mme de RĂ©nal avait rĂ©pĂ©tĂ© sa question. - Je viens pour ĂÂȘtre prĂ©cepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux. Mme de RĂÂȘnal resta interdite, ils Ă©taient fort prĂšs l'un de l'autre Ă se regarder. Julien n'avait jamais vu un ĂÂȘtre aussi bien vĂÂȘtu et surtout une femme avec un teint si Ă©blouissant, lui parler d'un air doux. Mme de RĂÂȘnal regardait les grosses larmes qui s'Ă©taient arrĂÂȘtĂ©es sur les joues si pĂÂąles d'abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. BientĂÂŽt elle se mit Ă rire, avec toute la gaietĂ© folle d'une jeune fille, elle se moquait d'elle-mĂÂȘme et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c'Ă©tait lĂ ce prĂ©cepteur qu'elle s'Ă©tait figurĂ© comme un prĂÂȘtre sale et mal vĂÂȘtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants! - Quoi, monsieur, lui dit-elle enfin, vous savez le latin? Ce mot de monsieur Ă©tonna si fort Julien qu'il rĂ©flĂ©chit un instant. - Oui, madame, dit-il timidement. Mme de RĂÂȘnal Ă©tait si heureuse, qu'elle osa dire Ă Julien - Vous ne gronderez pas trop ces pauvres enfants? - Moi, les gronder, dit Julien Ă©tonnĂ©, et pourquoi? - N'est-ce pas, monsieur, ajouta-t-elle aprĂšs un petit silence et d'une voix dont chaque instant augmentait l'Ă©motion, vous serez bon pour eux, vous me le promettez? S'entendre appeler de nouveau monsieur, bien sĂ©rieusement, et par une dame si bien vĂÂȘtue, Ă©tait au-dessus de toutes les prĂ©visions de Julien dans tous les chĂÂąteaux en Espagne de sa jeunesse, il s'Ă©tait dit qu'aucune dame comme il faut ne daignerait lui parler que quand il aurait un bel uniforme. Mme de RĂÂȘnal, de son cĂÂŽtĂ©, Ă©tait complĂštement trompĂ©e par la beautĂ© du teint, les grands yeux noirs de Julien et ses jolis cheveux qui frisaient plus qu'Ă l'ordinaire, parce que pour se rafraĂchir il venait de plonger la tĂÂȘte dans le bassin de la fontaine publique. A sa grande joie, elle trouvait l'air timide d'une jeune fille Ă ce fatal prĂ©cepteur, dont elle avait tant redoutĂ© pour ses enfants la duretĂ© et l'air rĂ©barbatif. Pour l'ĂÂąme si paisible de Mme de RĂÂȘnal, le contraste de ses craintes et de ce qu'elle voyait fut un grand Ă©vĂ©nement. Enfin elle revint de sa surprise. Elle fut Ă©tonnĂ©e de se trouver ainsi Ă la porte de sa maison avec ce jeune homme presque en chemise et si prĂšs de lui. - Entrons, monsieur, lui dit-elle d'un air assez embarrassĂ©. De sa vie une sensation purement agrĂ©able n'avait aussi profondĂ©ment Ă©mu Mme de RĂÂȘnal; jamais une apparition aussi gracieuse n'avait succĂ©dĂ© Ă des craintes plus inquiĂ©tantes. Ainsi ces jolis enfants, si soignĂ©s par elle, ne tomberaient pas dans les mains d'un prĂÂȘtre sale et grognon. A peine entrĂ©e sous le vestibule, elle se retourna vers Julien qui la suivait timidement. Son air Ă©tonnĂ©, Ă l'aspect d'une maison si belle, Ă©tait une grĂÂące de plus aux yeux de Mme de RĂÂȘnal. Elle ne pouvait en croire ses yeux, il lui semblait surtout que le prĂ©cepteur devait avoir un habit noir. - Mais est-il vrai, monsieur, lui dit-elle en s'arrĂÂȘtant encore, et craignant mortellement de se tromper, tant sa croyance la rendait heureuse, vous savez le latin? Ces mots choquĂšrent l'orgueil de Julien et dissipĂšrent le charme dans lequel il vivait depuis un quart d'heure. - Oui, madame, lui dit-il en cherchant Ă prendre un air froid; je sais le latin aussi bien que M. le curĂ©, et mĂÂȘme quelquefois il a la bontĂ© de dire mieux que lui. Mme de RĂÂȘnal trouva que Julien avait l'air fort mĂ©chant, il s'Ă©tait arrĂÂȘtĂ© Ă deux pas d'elle. Elle s'approcha et lui dit Ă mi-voix - N'est-ce pas, les premiers jours, vous ne donnerez pas le fouet Ă mes enfants, mĂÂȘme quand ils ne sauraient pas leurs leçons. Ce ton si doux et presque suppliant d'une si belle dame fit tout Ă coup oublier Ă Julien ce qu'il devait Ă sa rĂ©putation de latiniste. La figure de Mme de RĂÂȘnal Ă©tait prĂšs de la sienne, il sentit le parfum des vĂÂȘtements d'Ă©tĂ© d'une femme, chose si Ă©tonnante pour un pauvre paysan. Julien rougit extrĂÂȘmement et dit avec un soupir et d'une voix dĂ©faillante - Ne craignez rien, madame, je vous obĂ©irai en tout. Ce fut en ce moment seulement, quand son inquiĂ©tude pour ses enfants fut tout Ă fait dissipĂ©e, que Mme de RĂÂȘnal fut frappĂ©e de l'extrĂÂȘme beautĂ© de Julien. La forme presque fĂ©minine de ses traits et son air d'embarras, ne semblĂšrent point ridicules Ă une femme extrĂÂȘmement timide elle-mĂÂȘme. L'air mĂÂąle que l'on trouve communĂ©ment nĂ©cessaire Ă la beautĂ© d'un homme lui eĂ»t fait peur. - Quel ĂÂąge avez-vous, monsieur? dit-elle Ă Julien. - BientĂÂŽt dix-neuf ans. - Mon fils aĂnĂ© a onze ans, reprit Mme de RĂÂȘnal tout Ă fait rassurĂ©e, ce sera presque un camarade pour vous, vous lui parlerez raison. Une fois son pĂšre a voulu le battre, l'enfant a Ă©tĂ© malade pendant toute une semaine, et cependant c'Ă©tait un bien petit coup. Quelle diffĂ©rence avec moi, pensa Julien. Hier encore, mon pĂšre m'a battu. Que ces gens riches sont heureux! Mme de RĂÂȘnal en Ă©tait dĂ©jĂ Ă saisir les moindres nuances de ce qui se passait dans l'ĂÂąme du prĂ©cepteur; elle prit ce mouvement de tristesse pour de la timiditĂ©, et voulut l'encourager. - Quel est votre nom, monsieur? lui dit-elle, avec un accent et une grĂÂące dont Julien sentit tout le charme, sans pouvoir s'en rendre compte. - On m'appelle Julien Sorel, madame; je tremble en entrant pour la premiĂšre fois de ma vie dans une maison Ă©trangĂšre, j'ai besoin de votre protection et que vous me pardonniez bien des choses les premiers jours. Je n'ai jamais Ă©tĂ© au collĂšge, j'Ă©tais trop pauvre; je n'ai jamais parlĂ© Ă d'autres hommes que mon cousin le chirurgien-major, membre de la LĂ©gion d'honneur, et M. le curĂ© ChĂ©lan. Il vous rendra bon tĂ©moignage de moi. Mes frĂšres m'ont toujours battu, ne les croyez pas, s'ils vous disent du mal de moi, pardonnez mes fautes, madame, je n'aurai jamais mauvaise intention. Julien se rassurait pendant ce long discours, il examinait Mme de RĂÂȘnal. Tel est l'effet de la grĂÂące parfaite, quand elle est naturelle au caractĂšre, et que surtout la personne qu'elle dĂ©core ne songe pas Ă avoir de la grĂÂące; Julien, qui se connaissait fort bien en beautĂ© fĂ©minine, eĂ»t jurĂ© dans cet instant qu'elle n'avait que vingt ans. Il eut sur-le-champ l'idĂ©e hardie de lui baiser la main. BientĂÂŽt il eut peur de son idĂ©e; un instant aprĂšs, il se dit Il y aurait de la lĂÂąchetĂ© Ă moi de ne pas exĂ©cuter une action qui peut m'ĂÂȘtre utile, et diminuer le mĂ©pris que cette belle dame a probablement pour un pauvre ouvrier Ă peine arrachĂ© Ă la scie. Peut-ĂÂȘtre Julien fut-il un peu encouragĂ© par ce mot de joli garçon, que depuis six mois il entendait rĂ©pĂ©ter le dimanche par quelques jeunes filles. Pendant ces dĂ©bats intĂ©rieurs, Mme de RĂÂȘnal lui adressait deux ou trois mots d'instruction sur la façon de dĂ©buter avec les enfants. La violence que se faisait Julien le rendit de nouveau fort pĂÂąle; il dit, d'un air contraint - Jamais, madame, je ne battrai vos enfants; je le jure devant Dieu. Et en disant ces mots, il osa prendre la main de Mme de RĂÂȘnal, et la porter Ă ses lĂšvres. Elle fut Ă©tonnĂ©e de ce geste, et, par rĂ©flexion, choquĂ©e. Comme il faisait trĂšs chaud, son bras Ă©tait tout Ă fait nu sous son chĂÂąle, et le mouvement de Julien, en portant la main Ă ses lĂšvres, l'avait entiĂšrement dĂ©couvert. Au bout de quelques instants, elle se gronda elle-mĂÂȘme, il lui sembla qu'elle n'avait pas Ă©tĂ© assez rapidement indignĂ©e. M. de RĂÂȘnal, qui avait entendu parler, sortit de son cabinet; du mĂÂȘme air majestueux et paterne qu'il prenait lorsqu'il faisait des mariages Ă la mairie, il dit Ă Julien - Il est essentiel que je vous parle avant que les enfants ne vous voient. Il fit entrer Julien dans une chambre et retint sa femme qui voulait les laisser seuls. La porte fermĂ©e, M. de RĂÂȘnal s'assit avec gravitĂ©. - M. le curĂ© m'a dit que vous Ă©tiez un bon sujet, tout le monde vous traitera ici avec honneur, et si je suis content, j'aiderai Ă vous faire par la suite un petit Ă©tablissement. Je veux que vous ne voyiez plus ni parents ni amis, leur ton ne peut convenir Ă mes enfants. Voici trente-six francs pour le premier mois; mais j'exige votre parole de ne pas donner un sou de cet argent Ă votre pĂšre. M. de RĂÂȘnal Ă©tait piquĂ© contre le vieillard, qui, dans cette affaire, avait Ă©tĂ© plus fin que lui. - Maintenant, monsieur , car d'aprĂšs mes ordres tout le monde ici va vous appeler monsieur, et vous sentirez l'avantage d'entrer dans une maison de gens comme il faut; maintenant, monsieur, il n'est pas convenable que les enfants vous voient en veste. Les domestiques l'ont-il vu? dit M. de RĂÂȘnal Ă sa femme. - Non, mon ami, rĂ©pondit-elle d'un air profondĂ©ment pensif. - Tant mieux. Mettez ceci, dit-il au jeune homme surpris, en lui donnant une redingote Ă lui. Allons maintenant chez M. Durand, le marchand de drap. Plus d'une heure aprĂšs, quand M. de RĂÂȘnal rentra avec le nouveau prĂ©cepteur tout habillĂ© de noir, il retrouva sa femme assise Ă la mĂÂȘme place. Elle se sentit tranquillisĂ©e par la prĂ©sence de Julien, en l'examinant elle oubliait d'en avoir peur. Julien ne songeait point Ă elle; malgrĂ© toute sa mĂ©fiance du destin et des hommes, son ĂÂąme dans ce moment n'Ă©tait que celle d'un enfant; il lui semblait avoir vĂ©cu des annĂ©es depuis l'instant oĂÂč, trois heures auparavant, il Ă©tait tremblant dans l'Ă©glise. Il remarqua l'air glacĂ© de Mme de RĂÂȘnal, il comprit qu'elle Ă©tait en colĂšre de ce qu'il avait osĂ© lui baiser la main. Mais le sentiment d'orgueil que lui donnait le contact d'habits si diffĂ©rents de ceux qu'il avait coutume de porter, le mettait tellement hors de lui-mĂÂȘme, et il avait tant d'envie de cacher sa joie, que tous ses mouvements avaient quelque chose de brusque et de fou. Mme de RĂÂȘnal le contemplait avec des yeux Ă©tonnĂ©s. - De la gravitĂ©, monsieur, lui dit M. de RĂÂȘnal, si vous voulez ĂÂȘtre respectĂ© de mes enfants et de mes gens. - Monsieur, rĂ©pondit Julien, je suis gĂÂȘnĂ© dans ces nouveaux habits; moi, pauvre paysan, je n'ai jamais portĂ© que des vestes; j'irai, si vous le permettez, me renfermer dans ma chambre. - Que te semble de cette nouvelle acquisition? dit M. de RĂÂȘnal Ă sa femme. Par un mouvement presque instinctif, et dont certainement elle ne se rendit pas compte, Mme de RĂÂȘnal dĂ©guisa la vĂ©ritĂ© Ă son mari. - Je ne suis point aussi enchantĂ©e que vous de ce petit paysan, vos prĂ©venances en feront un impertinent que vous serez obligĂ© de renvoyer avant un mois. - Eh bien! nous le renverrons, ce sera une centaine de francs qu'il pourra m'en coĂ»ter, et VerriĂšres sera accoutumĂ©e Ă voir un prĂ©cepteur aux enfants de M. de RĂÂȘnal. Ce but n'eĂ»t point Ă©tĂ© rempli si j'eusse laissĂ© Ă Julien l'accoutrement d'un ouvrier. En le renvoyant, je retiendrai, bien entendu, l'habit noir complet que je viens de lever chez le drapier. Il ne lui restera que ce que je viens de trouver tout fait chez le tailleur, et dont je l'ai couvert. L'heure que Julien passa dans sa chambre parut un instant Ă Mme de RĂÂȘnal. Les enfants, auxquels l'on avait annoncĂ© le nouveau prĂ©cepteur, accablaient leur mĂšre de questions. Enfin Julien parut. C'Ă©tait un autre homme. C'eĂ»t Ă©tĂ© mal parler que de dire qu'il Ă©tait grave; c'Ă©tait la gravitĂ© incarnĂ©e. Il fut prĂ©sentĂ© aux enfants, et leur parla d'un air qui Ă©tonna M. de RĂÂȘnal lui-mĂÂȘme. - Je suis ici, messieurs, leur dit-il en finissant son allocution, pour vous apprendre le latin. Vous savez ce que c'est que de rĂ©citer une leçon. Voici la sainte Bible, dit-il en leur montrant un petit volume in-32, reliĂ© en noir. C'est particuliĂšrement l'histoire de Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ, c'est la partie qu'on appelle le Nouveau Testament. Je vous ferai souvent rĂ©citer des leçons, faites-moi rĂ©citer la mienne. Adolphe, l'aĂnĂ© des enfants, avait pris le livre. - Ouvrez-le au hasard, continua Julien, et dites-moi le premier mot d'un alinĂ©a. Je rĂ©citerai par coeur le livre sacrĂ©, rĂšgle de notre conduite Ă tous, jusqu'Ă ce que vous m'arrĂÂȘtiez. Adolphe ouvrit le livre, lut un mot, et Julien rĂ©cita toute la page, avec la mĂÂȘme facilitĂ© que s'il eĂ»t parlĂ© français. M. de RĂÂȘnal regardait sa femme d'un air de triomphe. Les enfants, voyant l'Ă©tonnement de leurs parents, ouvraient de grands yeux. Un domestique vint Ă la porte du salon, Julien continua de parler latin. Le domestique resta d'abord immobile, et ensuite disparut. BientĂÂŽt la femme de chambre de madame et la cuisiniĂšre arrivĂšrent prĂšs de la porte; alors Adolphe avait dĂ©jĂ ouvert le livre en huit endroits, et Julien rĂ©citait toujours avec la mĂÂȘme facilitĂ©. - Ah! mon Dieu! le joli prĂÂȘtre, dit tout haut la cuisiniĂšre, bonne fille fort dĂ©vote. L'amour-propre de M. de RĂÂȘnal Ă©tait inquiet; loin de songer Ă examiner le prĂ©cepteur, il Ă©tait tout occupĂ© Ă chercher dans sa mĂ©moire quelques mots latins; enfin, il put dire un vers d'Horace. Julien ne savait de latin que sa Bible. Il rĂ©pondit en fronçant le sourcil - Le saint ministĂšre auquel je me destine m'a dĂ©fendu de lire un poĂšte aussi profane. M. de RĂÂȘnal cita un assez grand nombre de prĂ©tendus vers d'Horace. Il expliqua Ă ses enfants ce que c'Ă©tait qu'Horace; mais les enfants, frappĂ©s d'admiration, ne faisaient guĂšre attention Ă ce qu'il disait. Ils regardaient Julien. Les domestiques Ă©tant toujours Ă la porte, Julien crut devoir prolonger l'Ă©preuve - Il faut, dit-il au plus jeune des enfants, que M. Stanislas-Xavier m'indique aussi un passage du livre saint. Le petit Stanislas, tout fier, lut tant bien que mal le premier mot d'un alinĂ©a, et Julien dit toute la page. Pour que rien ne manquĂÂąt au triomphe de M. de RĂÂȘnal, comme Julien rĂ©citait, entrĂšrent M. Valenod, le possesseur des beaux chevaux normands, et M. Charcot de Maugiron, sous-prĂ©fet de l'arrondissement. Cette scĂšne valut Ă Julien le titre de monsieur; les domestiques eux-mĂÂȘmes n'osĂšrent pas le lui refuser. Le soir, tout VerriĂšres afflua chez M. de RĂÂȘnal pour voir la merveille. Julien rĂ©pondait Ă tous d'un air sombre qui tenait Ă distance. Sa gloire s'Ă©tendit si rapidement dans la ville, que peu de jours aprĂšs, M. de RĂÂȘnal, craignant qu'on ne le lui enlevĂÂąt, lui proposa de signer un engagement de deux ans. - Non, monsieur, rĂ©pondit froidement Julien, si vous vouliez me renvoyer je serais obligĂ© de sortir. Un engagement qui me lie sans vous obliger Ă rien n'est point Ă©gal, je le refuse. Julien sut si bien faire que, moins d'un mois aprĂšs son arrivĂ©e dans la maison, M. de RĂÂȘnal lui-mĂÂȘme le respectait. Le curĂ© Ă©tant brouillĂ© avec MM. de RĂÂȘnal et Valenod, personne ne put trahir l'ancienne passion de Julien pour NapolĂ©on, il n'en parlait qu'avec horreur. CHAPITRE VII LES AFFINITES ELECTIVES Ils ne savent toucher le coeur qu'en le froissant . UN MODERNE. Les enfants l'adoraient, lui ne les aimait point; sa pensĂ©e Ă©tait ailleurs. Tout ce que ces marmots pouvaient faire ne l'impatientait jamais. Froid, juste, impassible, et cependant aimĂ©, parce que son arrivĂ©e avait en quelque sorte chassĂ© l'ennui de la maison, il fut un bon prĂ©cepteur. Pour lui, il n'Ă©prouvait que haine et horreur pour la haute sociĂ©tĂ© oĂÂč il Ă©tait admis, Ă la vĂ©ritĂ© au bas bout de la table, ce qui explique peut-ĂÂȘtre la haine et l'horreur. Il y eut certains dĂners d'apparat, oĂÂč il put Ă grande peine contenir sa haine pour tout ce qui l'environnait. Un jour de la Saint-Louis entre autres, M. Valenod tenait le dĂ© chez M. de RĂÂȘnal, Julien fut sur le point de se trahir; il se sauva dans le jardin, sous prĂ©texte de voir les enfants. Quels Ă©loges de la probitĂ©! s'Ă©cria-t-il; on dirait que c'est la seule vertu; et cependant quelle considĂ©ration, quel respect bas pour un homme qui Ă©videmment a doublĂ© et triplĂ© sa fortune, depuis qu'il administre le bien des pauvres! je parierais qu'il gagne mĂÂȘme sur les fonds destinĂ©s aux enfants trouvĂ©s, Ă ces pauvres dont la misĂšre est encore plus sacrĂ©e que celle des autres! Ah! monstres! monstres! Et moi aussi, je suis une sorte d'enfant trouvĂ©, haĂÂŻ de mon pĂšre, de mes frĂšres, de toute ma famille. Quelques jours avant la Saint-Louis, Julien, se promenant seul et disant son brĂ©viaire dans un petit bois, qu'on appelle le BelvĂ©dĂšre, et qui domine le Cours de la FidĂ©litĂ©, avait cherchĂ© en vain Ă Ă©viter ses deux frĂšres, qu'il voyait venir de loin par un sentier solitaire. La jalousie de ces ouvriers grossiers avait Ă©tĂ© tellement provoquĂ©e par le bel habit noir, par l'air extrĂÂȘmement propre de leur frĂšre, par le mĂ©pris sincĂšre qu'il avait pour eux, qu'ils l'avaient battu au point de le laisser Ă©vanoui et tout sanglant. Mme de RĂÂȘnal, se promenant avec M. Valenod et le sous-prĂ©fet, arriva par hasard dans le petit bois; elle vit Julien Ă©tendu sur la terre et le crut mort. Son saisissement fut tel, qu'il donna de la jalousie Ă M. Valenod. Il prenait l'alarme trop tĂÂŽt. Julien trouvait Mme de RĂÂȘnal fort belle, mais il la haĂÂŻssait Ă cause de sa beautĂ©; c'Ă©tait le premier Ă©cueil qui avait failli arrĂÂȘter sa fortune. Il lui parlait le moins possible, afin de faire oublier le transport qui, le premier jour, l'avait portĂ© Ă lui baiser la main. Elisa, la femme de chambre de Mme de RĂÂȘnal, n'avait pas manquĂ© de devenir amoureuse du jeune prĂ©cepteur; elle en parlait souvent Ă sa maĂtresse. L'amour de Mlle Elisa avait valu Ă Julien la haine d'un des valets. Un jour, il entendit cet homme qui disait Ă Elisa Vous ne voulez plus me parler depuis que ce prĂ©cepteur crasseux est entrĂ© dans la maison. Julien ne mĂ©ritait pas cette injure; mais, par instinct de joli garçon, il redoubla de soins pour sa personne. La haine de M. Valenod redoubla aussi. Il dit publiquement que tant de coquetterie ne convenait pas Ă un jeune abbĂ©. A la soutane prĂšs, c'Ă©tait le costume que portait Julien. Mme de RĂÂȘnal remarqua qu'il parlait plus souvent que de coutume Ă Mlle Elisa; elle apprit que ces entretiens Ă©taient causĂ©s par la pĂ©nurie de la trĂšs petite garde-robe de Julien. Il avait si peu de linge, qu'il Ă©tait obligĂ© de le faire laver fort souvent hors de la maison, et c'est pour ces petits soins qu'Elisa lui Ă©tait utile. Cette extrĂÂȘme pauvretĂ©, qu'elle ne soupçonnait pas, toucha Mme de RĂÂȘnal; elle eut envie de lui faire des cadeaux, mais elle n'osa pas; cette rĂ©sistance intĂ©rieure fut le premier sentiment pĂ©nible que lui causa Julien. Jusque-lĂ le nom de Julien et le sentiment d'une joie pure et tout intellectuelle Ă©taient synonymes pour elle. TourmentĂ©e par l'idĂ©e de la pauvretĂ© de Julien, Mme de RĂÂȘnal parla Ă son mari de lui faire un cadeau de linge - Quelle duperie! rĂ©pondit-il. Quoi! faire des cadeaux Ă un homme dont nous sommes parfaitement contents, et qui nous sert bien? ce serait dans le cas oĂÂč il se nĂ©gligerait qu'il faudrait stimuler son zĂšle. Mme de RĂÂȘnal fut humiliĂ©e de cette maniĂšre de voir; elle ne l'eĂ»t pas remarquĂ©e avant l'arrivĂ©e de Julien. Elle ne voyait jamais l'extrĂÂȘme propretĂ© de la mise, d'ailleurs fort simple, du jeune abbĂ©, sans se dire Ce pauvre garçon, comment peut-il faire? Peu Ă peu, elle eut pitiĂ© de tout ce qui manquait Ă Julien, au lieu d'en ĂÂȘtre choquĂ©e. Mme de RĂÂȘnal Ă©tait une de ces femmes de province que l'on peut trĂšs bien prendre pour des sottes pendant les quinze premiers jours qu'on les voit. Elle n'avait aucune expĂ©rience de la vie, et ne se souciait pas de parler. DouĂ©e d'une ĂÂąme dĂ©licate et dĂ©daigneuse, cet instinct de bonheur naturel Ă tous les ĂÂȘtres faisait que, la plupart du temps, elle ne donnait aucune attention aux actions des personnages grossiers au milieu desquels le hasard l'avait jetĂ©e. On l'eĂ»t remarquĂ©e pour le naturel et la vivacitĂ© d'esprit, si elle eĂ»t reçu la moindre Ă©ducation. Mais en sa qualitĂ© d'hĂ©ritiĂšre, elle avait Ă©tĂ© Ă©levĂ©e chez des religieuses adoratrices passionnĂ©es du SacrĂ©-Coeur de JĂ©sus , et animĂ©es d'une haine violente pour les Français ennemis des jĂ©suites. Mme de RĂÂȘnal s'Ă©tait trouvĂ© assez de sens pour oublier bientĂÂŽt, comme absurde, tout ce qu'elle avait appris au couvent; mais elle ne mit rien Ă la place, et finit par ne rien savoir. Les flatteries prĂ©coces dont elle avait Ă©tĂ© l'objet, en sa qualitĂ© d'hĂ©ritiĂšre d'une grande fortune, et un penchant dĂ©cidĂ© Ă la dĂ©votion passionnĂ©e lui avaient donnĂ© une maniĂšre de vivre tout intĂ©rieure. Avec l'apparence de la condescendance la plus parfaite, et d'une abnĂ©gation de volontĂ©, que les maris de VerriĂšres citaient en exemple Ă leurs femmes, et qui faisait l'orgueil de M. de RĂÂȘnal, la conduite habituelle de son ĂÂąme Ă©tait en effet le rĂ©sultat de l'humeur la plus altiĂšre. Telle princesse, citĂ©e Ă cause de son orgueil, prĂÂȘte infiniment plus d'attention Ă ce que ses gentilshommes font autour d'elle, que cette femme si douce, si modeste en apparence, n'en donnait Ă tout ce que disait ou faisait son mari. Jusqu'Ă l'arrivĂ©e de Julien, elle n'avait rĂ©ellement eu d'attention que pour ses enfants. Leurs petites maladies, leurs douleurs, leurs petites joies, occupaient toute la sensibilitĂ© de cette ĂÂąme qui, de la vie, n'avait adorĂ© que Dieu, quand elle Ă©tait au SacrĂ©-Coeur de Besançon. Sans qu'elle daignĂÂąt le dire Ă personne, un accĂšs de fiĂšvre d'un de ses fils la mettait presque dans le mĂÂȘme Ă©tat que si l'enfant eĂ»t Ă©tĂ© mort. Un Ă©clat de rire grossier, un haussement d'Ă©paules, accompagnĂ© de quelque maxime triviale sur la folie des femmes, avaient constamment accueilli les confidences de ce genre de chagrins, que le besoin d'Ă©panchement l'avait portĂ©e Ă faire Ă son mari, dans les premiĂšres annĂ©es de leur mariage. Ces sortes de plaisanteries, quand surtout elles portaient sur les maladies de ses enfants, retournaient le poignard dans le coeur de Mme de RĂÂȘnal. VoilĂ ce qu'elle trouva au lieu des flatteries empressĂ©es et mielleuses du couvent jĂ©suitique oĂÂč elle avait passĂ© sa jeunesse. Son Ă©ducation fut faite par la douleur. Trop fiĂšre pour parler de ce genre de chagrins, mĂÂȘme Ă son amie Mme Derville, elle se figura que tous les hommes Ă©taient comme son mari, M. Valenod et le sous-prĂ©fet Charcot de Maugiron. La grossiĂšretĂ©, et la plus brutale insensibilitĂ© Ă tout ce qui n'Ă©tait pas intĂ©rĂÂȘt d'argent, de prĂ©sĂ©ance ou de croix; la haine aveugle pour tout raisonnement qui les contrariait, lui parurent des choses naturelles Ă ce sexe, comme porter des bottes et un chapeau de feutre. AprĂšs de longues annĂ©es, Mme de RĂÂȘnal n'Ă©tait pas encore accoutumĂ©e Ă ces gens Ă argent au milieu desquels il fallait vivre. De lĂ le succĂšs du petit paysan Julien. Elle trouva des jouissances douces, et toutes brillantes du charme de la nouveautĂ©, dans la sympathie de cette ĂÂąme noble et fiĂšre. Mme de RĂÂȘnal lui eut bientĂÂŽt pardonnĂ© son ignorance extrĂÂȘme qui Ă©tait une grĂÂące de plus, et la rudesse de ses façons qu'elle parvint Ă corriger. Elle trouva qu'il valait la peine de l'Ă©couter, mĂÂȘme quand on parlait des choses les plus communes, mĂÂȘme quand il s'agissait d'un pauvre chien Ă©crasĂ©, comme il traversait la rue, par la charrette d'un paysan allant au trot. Le spectacle de cette douleur donnait son gros rire Ă son mari, tandis qu'elle voyait se contracter les beaux sourcils noirs et si bien arquĂ©s de Julien. La gĂ©nĂ©rositĂ©, la noblesse d'ĂÂąme, l'humanitĂ© lui semblĂšrent peu Ă peu n'exister que chez ce jeune abbĂ©. Elle eut pour lui seul toute la sympathie et mĂÂȘme l'admiration que ces vertus excitent chez les ĂÂąmes bien nĂ©es. A Paris, la position de Julien envers Mme de RĂÂȘnal eĂ»t Ă©tĂ© bien vite simplifiĂ©e; mais Ă Paris, l'amour est fils des romans. Le jeune prĂ©cepteur et sa timide maĂtresse auraient retrouvĂ© dans trois ou quatre romans, et jusque dans les couplets du Gymnase, l'Ă©claircissement de leur position. Les romans leur auraient tracĂ© le rĂÂŽle Ă jouer, montrĂ© le modĂšle Ă imiter; et ce modĂšle, tĂÂŽt ou tard, et quoique sans nul plaisir, et peut-ĂÂȘtre en rechignant, la vanitĂ© eĂ»t forcĂ© Julien Ă le suivre. Dans une petite ville de l'Aveyron ou des PyrĂ©nĂ©es, le moindre incident eĂ»t Ă©tĂ© rendu dĂ©cisif par le feu du climat. Sous nos cieux plus sombres, un jeune homme pauvre, et qui n'est qu'ambitieux parce que la dĂ©licatesse de son coeur lui fait un besoin de quelques-unes des jouissances que donne l'argent, voit tous les jours une femme de trente ans sincĂšrement sage, occupĂ©e de ses enfants, et qui ne prend nullement dans les romans des exemples de conduite. Tout va lentement, tout se fait peu Ă peu dans les provinces, il y a plus de naturel. Souvent, en songeant Ă la pauvretĂ© du jeune prĂ©cepteur, Mme de RĂÂȘnal Ă©tait attendrie jusqu'aux larmes. Julien la surprit un jour, pleurant tout Ă fait. - Eh! madame, vous serait-il arrivĂ© quelque malheur? - Non, mon ami, lui rĂ©pondit-elle; appelez les enfants, allons nous promener. Elle prit son bras et s'appuya d'une façon qui parut singuliĂšre Ă Julien. C'Ă©tait pour la premiĂšre fois qu'elle l'avait appelĂ© mon ami. Vers la fin de la promenade, Julien remarqua qu'elle rougissait beaucoup. Elle ralentit le pas. - On vous aura racontĂ©, dit-elle sans le regarder, que je suis l'unique hĂ©ritiĂšre d'une tante fort riche qui habite Besançon. Elle me comble de prĂ©sents... Mes fils font des progrĂšs... si Ă©tonnants... que je voudrais vous prier d'accepter un petit prĂ©sent comme marque de ma reconnaissance. Il ne s'agit que de quelques louis pour vous faire du linge. Mais... ajouta-t-elle en rougissant encore plus, et elle cessa de parler. - Quoi, madame? dit Julien. - Il serait inutile, continua-t-elle en baissant la tĂÂȘte, de parler de ceci Ă mon mari. - Je suis petit, madame, mais je ne suis pas bas, reprit Julien en s'arrĂÂȘtant, les yeux brillants de colĂšre, et se relevant de toute sa hauteur, c'est Ă quoi vous n'avez pas assez rĂ©flĂ©chi. Je serais moins qu'un valet si je me mettais dans le cas de cacher Ă M. de RĂÂȘnal quoi que ce soit de relatif Ă mon argent. Mme de RĂÂȘnal Ă©tait atterrĂ©e. - M. le maire, continua Julien, m'a remis cinq fois trente-six francs depuis que j'habite sa maison, je suis prĂÂȘt Ă montrer mon livre de dĂ©penses Ă M. de RĂÂȘnal et Ă qui que ce soit, mĂÂȘme Ă M. Valenod qui me hait. A la suite de cette sortie, Mme de RĂÂȘnal Ă©tait restĂ©e pĂÂąle et tremblante, et la promenade se termina sans que ni l'un ni l'autre pĂ»t trouver un prĂ©texte pour renouer le dialogue. L'amour pour Mme de RĂÂȘnal devint de plus en plus impossible dans le coeur orgueilleux de Julien; quant Ă elle, elle le respecta, elle l'admira, elle en avait Ă©tĂ© grondĂ©e. Sous prĂ©texte de rĂ©parer l'humiliation involontaire qu'elle lui avait causĂ©e, elle se permit les soins les plus tendres. La nouveautĂ© de ces maniĂšres fit pendant huit jours le bonheur de Mme de RĂÂȘnal. Leur effet fut d'apaiser en partie la colĂšre de Julien; il Ă©tait loin d'y voir rien qui pĂ»t ressembler Ă un goĂ»t personnel. VoilĂ , se disait-il, comme sont ces gens riches, ils humilient, et croient ensuite pouvoir tout rĂ©parer par quelques singeries! Le coeur de Mme de RĂÂȘnal Ă©tait trop plein, et encore trop innocent, pour que, malgrĂ© ses rĂ©solutions Ă cet Ă©gard, elle ne racontĂÂąt pas Ă son mari l'offre qu'elle avait faite Ă Julien, et la façon dont elle avait Ă©tĂ© repoussĂ©e. - Comment, reprit M. de RĂÂȘnal vivement piquĂ©, avez-vous pu tolĂ©rer un refus de la part d'un domestique ? Et comme Mme de RĂÂȘnal se rĂ©criait sur ce mot - Je parle, madame, comme feu M. le prince de CondĂ©, prĂ©sentant ses chambellans Ă sa nouvelle Ă©pouse Ă Tous ces gens-lĂ , lui dit-il, sont nos domestiques . Ă» Je vous ai lu ce passage des MĂ©moires de Besenval, essentiel pour les prĂ©sĂ©ances. Tout ce qui n'est pas gentilhomme, qui vit chez vous et reçoit un salaire, est votre domestique. Je vais dire deux mots Ă ce monsieur Julien, et lui donner cent francs. - Ah! mon ami, dit Mme de RĂÂȘnal tremblante, que ce ne soit pas du moins devant les domestiques! - Oui, ils pourraient ĂÂȘtre jaloux et avec raison, dit son mari en s'Ă©loignant et pensant Ă la quotitĂ© de la somme. Mme de RĂÂȘnal tomba sur une chaise, presque Ă©vanouie de douleur! Il va humilier Julien, et par ma faute! Elle eut horreur de son mari, et se cacha la figure avec les mains. Elle se promit bien de ne jamais faire de confidences. Lorsqu'elle revit Julien, elle Ă©tait toute tremblante, sa poitrine Ă©tait tellement contractĂ©e qu'elle ne put parvenir Ă prononcer la moindre parole. Dans son embarras elle lui prit les mains qu'elle serra. - Eh bien! mon ami, lui dit-elle enfin, ĂÂȘtes-vous content de mon mari? - Comment ne le serais-je pas? rĂ©pondit Julien avec un sourire amer; il m'a donnĂ© cent francs. Mme de RĂÂȘnal le regarda comme incertaine. - Donnez-moi le bras, dit-elle enfin avec un accent de courage que Julien ne lui avait jamais vu. Elle osa aller jusque chez le libraire de VerriĂšres, malgrĂ© son affreuse rĂ©putation de libĂ©ralisme. LĂ , elle choisit pour dix louis de livres qu'elle donna Ă ses fils. Mais ces livres Ă©taient ceux qu'elle savait que Julien dĂ©sirait. Elle exigea que lĂ , dans la boutique du libraire, chacun des enfants Ă©crivĂt son nom sur les livres qui lui Ă©taient Ă©chus en partage. Pendant que Mme de RĂÂȘnal Ă©tait heureuse de la sorte de rĂ©paration qu'elle avait l'audace de faire Ă Julien, celui-ci Ă©tait Ă©tonnĂ© de la quantitĂ© de livres qu'il apercevait chez le libraire. Jamais il n'avait osĂ© entrer en un lieu aussi profane; son coeur palpitait. Loin de songer Ă deviner ce qui se passait dans le coeur de Mme de RĂÂȘnal, il rĂÂȘvait profondĂ©ment au moyen qu'il y aurait, pour un jeune Ă©tudiant en thĂ©ologie, de se procurer quelques-uns de ces livres. Enfin il eut l'idĂ©e qu'il serait possible avec de l'adresse de persuader Ă M. de RĂÂȘnal qu'il fallait donner pour sujet de thĂšme Ă ses fils l'histoire des gentilshommes cĂ©lĂšbres nĂ©s dans la province. AprĂšs un mois de soins, Julien vit rĂ©ussir cette idĂ©e, et Ă un tel point que, quelque temps aprĂšs, il osa hasarder, en parlant Ă M. de RĂÂȘnal, la mention d'une action bien autrement pĂ©nible pour le noble maire; il s'agissait de contribuer Ă la fortune d'un libĂ©ral, en prenant un abonnement chez le libraire. M. de RĂÂȘnal convenait bien qu'il Ă©tait sage de donner Ă son fils aĂnĂ© l'idĂ©e de visu de plusieurs ouvrages qu'il entendrait mentionner dans la conversation, lorsqu'il serait Ă l'Ecole militaire, mais Julien voyait M. le maire s'obstiner Ă ne pas aller plus loin. Il soupçonnait une raison secrĂšte, mais ne pouvait la deviner. - Je pensais, monsieur, lui dit-il un jour, qu'il y aurait une haute inconvenance Ă ce que le nom d'un bon gentilhomme tel qu'un RĂÂȘnal parĂ»t sur le sale registre du libraire. Le front de M. de RĂÂȘnal s'Ă©claircit. - Ce serait aussi une bien mauvaise note, continua Julien, d'un ton plus humble, pour un pauvre Ă©tudiant en thĂ©ologie, si l'on pouvait un jour dĂ©couvrir que son nom a Ă©tĂ© sur le registre d'un libraire loueur de livres. Les libĂ©raux pourraient m'accuser d'avoir demandĂ© les livres les plus infĂÂąmes; qui sait mĂÂȘme s'ils n'iraient pas jusqu'Ă Ă©crire aprĂšs mon nom les titres de ces livres pervers? Mais Julien s'Ă©loignait de la trace. Il voyait la physionomie du maire reprendre l'expression de l'embarras et de l'humeur. Julien se tut. Je tiens mon homme, se dit-il. Quelques jours aprĂšs, l'aĂnĂ© des enfants interrogeant Julien sur un livre annoncĂ© dans La Quotidienne , en prĂ©sence de M. de RĂÂȘnal - Pour Ă©viter tout sujet de triomphe au parti jacobin, dit le jeune prĂ©cepteur, et cependant me donner les moyens de rĂ©pondre Ă M. Adolphe, on pourrait faire prendre un abonnement chez le libraire par le dernier de vos gens. - VoilĂ une idĂ©e qui n'est pas mal, dit M. de RĂÂȘnal Ă©videmment fort joyeux. - Toutefois il faudrait spĂ©cifier, dit Julien, de cet air grave et presque malheureux qui va si bien Ă de certaines gens, quand ils voient le succĂšs des affaires qu'ils ont le plus longtemps dĂ©sirĂ©es, il faudrait spĂ©cifier que le domestique ne pourra prendre aucun roman. Une fois dans la maison, ces livres dangereux pourraient corrompre les filles de madame, et le domestique lui-mĂÂȘme. - Vous oubliez les pamphlets politiques, ajouta M. de RĂÂȘnal, d'un air hautain. Il voulait cacher l'admiration que lui donnait le savant mezzo-termine inventĂ© par le prĂ©cepteur de ses enfants. La vie de Julien se composait ainsi d'une suite de petites nĂ©gociations; et leur succĂšs l'occupait beaucoup plus que le sentiment de prĂ©fĂ©rence marquĂ©e qu'il n'eĂ»t tenu qu'Ă lui de lire dans le coeur de Mme de RĂÂȘnal. La position morale oĂÂč il avait Ă©tĂ© toute sa vie se renouvelait chez M. le maire de VerriĂšres. LĂ , comme Ă la scierie de son pĂšre, il mĂ©prisait profondĂ©ment les gens avec qui il vivait et en Ă©tait haĂÂŻ. Il voyait chaque jour dans les rĂ©cits faits par le sous-prĂ©fet, par M. Valenod, par les autres amis de la maison, Ă l'occasion de choses qui venaient de se passer sous leurs yeux, combien leurs idĂ©es ressemblaient peu Ă la rĂ©alitĂ©. Une action lui semblait-elle admirable, c'Ă©tait celle-lĂ prĂ©cisĂ©ment qui attirait le blĂÂąme des gens qui l'environnaient. Sa rĂ©plique intĂ©rieure Ă©tait toujours Quels monstres ou quels sots! Le plaisant, avec tant d'orgueil, c'est que souvent il ne comprenait absolument rien Ă ce dont on parlait. De la vie, il n'avait parlĂ© avec sincĂ©ritĂ© qu'au vieux chirurgien-major; le peu d'idĂ©es qu'il avait Ă©taient relatives aux campagnes de Bonaparte en Italie, ou Ă la chirurgie. Son jeune courage se plaisait au rĂ©cit circonstanciĂ© des opĂ©rations les plus douloureuses; il se disait Je n'aurais pas sourcillĂ©. La premiĂšre fois que Mme de RĂÂȘnal essaya avec lui une conversation Ă©trangĂšre Ă l'Ă©ducation des enfants, il se mit Ă parler d'opĂ©rations chirurgicales; elle pĂÂąlit et le pria de cesser. Julien ne savait rien au-delĂ . Ainsi, passant sa vie avec Mme de RĂÂȘnal, le silence le plus singulier s'Ă©tablissait entre eux dĂšs qu'ils Ă©taient seuls. Dans le salon, quelle que fĂ»t l'humilitĂ© de son maintien, elle trouvait dans ses yeux un air de supĂ©rioritĂ© intellectuelle envers tout ce qui venait chez elle. Se trouvait-elle seule un instant avec lui, elle le voyait visiblement embarrassĂ©. Elle en Ă©tait inquiĂšte, car son instinct de femme lui faisait comprendre que cet embarras n'Ă©tait nullement tendre. D'aprĂšs je ne sais quelle idĂ©e prise dans quelque rĂ©cit de la bonne sociĂ©tĂ©, telle que l'avait vue le vieux chirurgien-major, dĂšs qu'on se taisait dans un lieu oĂÂč il se trouvait avec une femme, Julien se sentait humiliĂ©, comme si ce silence eĂ»t Ă©tĂ© son tort particulier. Cette sensation Ă©tait cent fois plus pĂ©nible dans le tĂÂȘte-Ă -tĂÂȘte. Son imagination remplie des notions les plus exagĂ©rĂ©es, les plus espagnoles, sur ce qu'un homme doit dire, quand il est seul avec une femme, ne lui offrait dans son trouble que des idĂ©es inadmissibles. Son ĂÂąme Ă©tait dans les nues, et cependant il ne pouvait sortir du silence le plus humiliant. Ainsi son air sĂ©vĂšre, pendant ses longues promenades avec Mme de RĂÂȘnal et les enfants, Ă©tait augmentĂ© par les souffrances les plus cruelles. Il se mĂ©prisait horriblement. Si par malheur il se forçait Ă parler, il lui arrivait de dire les choses les plus ridicules. Pour comble de misĂšre, il voyait et s'exagĂ©rait son absurditĂ©; mais ce qu'il ne voyait pas, c'Ă©tait l'expression de ses yeux; ils Ă©taient si beaux et annonçaient une ĂÂąme si ardente, que, semblables aux bons acteurs, ils donnaient quelquefois un sens charmant Ă ce qui n'en avait pas. Mme de RĂÂȘnal remarqua que, seul avec elle, il n'arrivait jamais Ă dire quelque chose de bien que lorsque, distrait par quelque Ă©vĂ©nement imprĂ©vu, il ne songeait pas Ă bien tourner un compliment. Comme les amis de la maison ne la gĂÂątaient pas en lui prĂ©sentant des idĂ©es nouvelles et brillantes, elle jouissait avec dĂ©lices des Ă©clairs d'esprit de Julien. Depuis la chute de NapolĂ©on, toute apparence de galanterie est sĂ©vĂšrement bannie des moeurs de la province. On a peur d'ĂÂȘtre destituĂ©. Les fripons cherchent un appui dans la congrĂ©gation; et l'hypocrisie a fait les plus beaux progrĂšs mĂÂȘme dans les classes libĂ©rales. L'ennui redouble. Il ne reste d'autre plaisir que la lecture et l'agriculture. Mme de RĂÂȘnal, riche hĂ©ritiĂšre d'une tante dĂ©vote, mariĂ©e Ă seize ans Ă un bon gentilhomme, n'avait de sa vie Ă©prouvĂ© ni vu rien qui ressemblĂÂąt le moins du monde Ă l'amour. Ce n'Ă©tait guĂšre que son confesseur, le bon curĂ© ChĂ©lan, qui lui avait parlĂ© de l'amour, Ă propos des poursuites de M. Valenod, et il lui en avait fait une image si dĂ©goĂ»tante, que ce mot ne lui reprĂ©sentait que l'idĂ©e du libertinage le plus abject. Elle regardait comme une exception, ou mĂÂȘme comme tout Ă fait hors de nature, l'amour tel qu'elle l'avait trouvĂ© dans le trĂšs petit nombre de romans que le hasard avait mis sous ses yeux. GrĂÂące Ă cette ignorance, Mme de RĂÂȘnal, parfaitement heureuse, occupĂ©e sans cesse de Julien, Ă©tait loin de se faire le plus petit reproche. CHAPITRE VIII PETITS EVENEMENTS Then there were sighs, the deeper for suppression, And stolen glances, sweeter for the theft, And burning blushes, though for no transgression . Don Juan C. 1, st. 74. L'angĂ©lique douceur que Mme de RĂÂȘnal devait Ă son caractĂšre et Ă son bonheur actuel n'Ă©tait un peu altĂ©rĂ©e que quand elle venait Ă songer Ă sa femme de chambre Elisa. Cette fille fit un hĂ©ritage, alla se confesser au curĂ© ChĂ©lan et lui avoua le projet d'Ă©pouser Julien. Le curĂ© eut une vĂ©ritable joie du bonheur de son ami; mais sa surprise fut extrĂÂȘme, quand Julien lui dit d'un air rĂ©solu que l'offre de Mlle Elisa ne pouvait lui convenir. - Prenez garde, mon enfant, Ă ce qui se passe dans votre coeur, dit le curĂ© fronçant le sourcil; jevous fĂ©licite de votre vocation, si c'est Ă elle seule que vous devez le mĂ©pris d'une fortune plus que suffisante. Il y a cinquante-six ans sonnĂ©s que je suis curĂ© de VerriĂšres, et cependant, suivant toute apparence, je vais ĂÂȘtre destituĂ©. Ceci m'afflige, et toutefois j'ai huit cents livres de rente. Je vous fais part de ce dĂ©tail afin que vous ne vous fassiez pas d'illusions sur ce qui vous attend dans l'Ă©tat de prĂÂȘtre. Si vous songez Ă faire la cour aux hommes qui ont la puissance, votre perte Ă©ternelle est assurĂ©e. Vous pourrez faire fortune, mais il faudra nuire aux misĂ©rables, flatter le sous-prĂ©fet, le maire, l'homme considĂ©rĂ©, et servir ses passions cette conduite, qui dans le monde s'appelle savoir vivre, peut, pour un laĂÂŻque, n'ĂÂȘtre pas absolument incompatible avec le salut; mais, dans notre Ă©tat, il faut opter; il s'agit de faire fortune dans ce monde ou dans l'autre, il n'y a pas de milieu. Allez, mon cher ami, rĂ©flĂ©chissez, et revenez dans trois jours me rendre une rĂ©ponse dĂ©finitive. J'entrevois avec peine, au fond de votre caractĂšre, une ardeur sombre qui ne m'annonce pas la modĂ©ration et la parfaite abnĂ©gation des avantages terrestres nĂ©cessaires Ă un prĂÂȘtre; j'augure bien de votre esprit; mais, permettez-moi de vous le dire, ajouta le bon curĂ©, les larmes aux yeux, dans l'Ă©tat de prĂÂȘtre, je tremblerai pour votre salut. Julien avait honte de son Ă©motion; pour la premiĂšre fois de sa vie, il se voyait aimĂ©; il pleurait avec dĂ©lices, et alla cacher ses larmes dans les grands bois au-dessus de VerriĂšres. Pourquoi l'Ă©tat oĂÂč je me trouve? se dit-il enfin; je sens que je donnerais cent fois ma vie pour ce bon curĂ© ChĂ©lan, et cependant il vient de me prouver que je ne suis qu'un sot. C'est lui surtout qu'il m'importe de tromper, et il me devine. Cette ardeur secrĂšte dont il me parle, c'est mon projet de faire fortune. Il me croit indigne d'ĂÂȘtre prĂÂȘtre, et cela prĂ©cisĂ©ment quand je me figurais que le sacrifice de cinquante louis de rente allait lui donner la plus haute idĂ©e de ma piĂ©tĂ© et de ma vocation. A l'avenir, continua Julien, je ne compterai que sur les parties de mon caractĂšre que j'aurai Ă©prouvĂ©es. Qui m'eĂ»t dit que je trouverais du plaisir Ă rĂ©pandre des larmes! que j'aimerais celui qui me prouve que je ne suis qu'un sot! Trois jours aprĂšs, Julien avait trouvĂ© le prĂ©texte dont il eĂ»t dĂ» se munir dĂšs le premier jour; ce prĂ©texte Ă©tait une calomnie, mais qu'importe? Il avoua au curĂ©, avec beaucoup d'hĂ©sitation, qu'une raison qu'il ne pouvait lui expliquer parce qu'elle nuirait Ă un tiers, l'avait dĂ©tournĂ© tout d'abord de l'union projetĂ©e. C'Ă©tait accuser la conduite d'Elisa. M. ChĂ©lan trouva dans ses maniĂšres un certain feu tout mondain, bien diffĂ©rent de celui qui eĂ»t dĂ» animer un jeune lĂ©vite. - Mon ami, lui dit-il encore, soyez un bon bourgeois de campagne, estimable et instruit, plutĂÂŽt qu'un prĂÂȘtre sans vocation. Julien rĂ©pondit Ă ces nouvelles remontrances, fort bien, quant aux paroles il trouvait les mots qu'eĂ»t employĂ©s un jeune sĂ©minariste fervent; mais le ton dont il les prononçait, mais le feu mal cachĂ© qui Ă©clatait dans ses yeux alarmaient M. ChĂ©lan. Il ne faut pas trop mal augurer de Julien; il inventait correctement les paroles d'une hypocrisie cauteleuse et prudente. Ce n'est pas mal Ă son ĂÂąge. Quant au ton et aux gestes, il vivait avec des campagnards; il avait Ă©tĂ© privĂ© de la vue des grands modĂšles. Par la suite, Ă peine lui eut-il Ă©tĂ© donnĂ© d'approcher de ces messieurs, qu'il fut admirable pour les gestes comme pour les paroles. Mme de RĂÂȘnal fut Ă©tonnĂ©e que la nouvelle fortune de sa femme de chambre ne rendĂt pas cette fille plus heureuse; elle la voyait aller sans cesse chez le curĂ©, et en revenir les larmes aux yeux; enfin Elisa lui parla de son mariage. Mme de RĂÂȘnal se crut malade; une sorte de fiĂšvre l'empĂÂȘchait de trouver le sommeil; elle ne vivait que lorsqu'elle avait sous les yeux sa femme de chambre ou Julien. Elle ne pouvait penser qu'Ă eux et au bonheur qu'ils trouveraient dans leur mĂ©nage. La pauvretĂ© de cette petite maison, oĂÂč l'on devrait vivre avec cinquante louis de rente, se peignait Ă elle sous des couleurs ravissantes. Julien pourrait trĂšs bien se faire avocat Ă Bray, la sous-prĂ©fecture Ă deux lieues de VerriĂšres; dans ce cas elle le verrait quelquefois. Mme de RĂÂȘnal crut sincĂšrement qu'elle allait devenir folle; elle le dit Ă son mari, et enfin tomba malade. Le soir mĂÂȘme, comme sa femme de chambre la servait, elle remarqua que cette fille pleurait. Elle abhorrait Elisa dans ce moment, et venait de la brusquer; elle lui en demanda pardon. Les larmes d'Elisa redoublĂšrent; elle lui dit que si sa maĂtresse le lui permettait, elle lui conterait tout son malheur. - Dites, rĂ©pondit Mme de RĂÂȘnal. - Eh bien, madame, il me refuse; des mĂ©chants lui auront dit du mal de moi, il les croit. - Qui vous refuse? dit Mme de RĂÂȘnal respirant Ă peine. - Eh qui, madame, si ce n'est M. Julien? rĂ©pliqua la femme de chambre en sanglotant. M. le curĂ© n'a pu vaincre sa rĂ©sistance; car M. le curĂ© trouve qu'il ne doit pas refuser une honnĂÂȘte fille, sous prĂ©texte qu'elle a Ă©tĂ© femme de chambre. AprĂšs tout, le pĂšre de M. Julien n'est autre chose qu'un charpentier; lui-mĂÂȘme comment gagnait-il sa vie avant d'ĂÂȘtre chez madame? Mme de RĂÂȘnal n'Ă©coutait plus; l'excĂšs du bonheur lui avait presque ĂÂŽtĂ© l'usage de la raison. Elle se fit rĂ©pĂ©ter plusieurs fois l'assurance que Julien avait refusĂ© d'une façon positive, et qui ne permettait plus de revenir Ă une rĂ©solution plus sage. - Je veux tenter un dernier effort, dit-elle Ă sa femme de chambre, je parlerai Ă M. Julien. Le lendemain aprĂšs le dĂ©jeuner, Mme de RĂÂȘnal se donna la dĂ©licieuse voluptĂ© de plaider la cause de sa rivale, et de voir la main et la fortune d'Elisa refusĂ©es constamment pendant une heure. Peu Ă peu Julien sortit de ses rĂ©ponses compassĂ©es, et finit par rĂ©pondre avec esprit aux sages reprĂ©sentations de Mme de RĂÂȘnal. Elle ne put rĂ©sister au torrent de bonheur qui inondait son ĂÂąme aprĂšs tant de jours de dĂ©sespoir. Elle se trouva mal tout Ă fait. Quand elle fut remise et bien Ă©tablie dans sa chambre, elle renvoya tout le monde. Elle Ă©tait profondĂ©ment Ă©tonnĂ©e. Aurais-je de l'amour pour Julien? se dit-elle enfin. Cette dĂ©couverte, qui dans tout autre moment l'aurait plongĂ©e dans les remords et dans une agitation profonde, ne fut pour elle qu'un spectacle singulier, mais comme indiffĂ©rent. Son ĂÂąme, Ă©puisĂ©e par tout ce qu'elle venait d'Ă©prouver, n'avait plus de sensibilitĂ© au service des passions. Mme de RĂÂȘnal voulut travailler, et tomba dans un profond sommeil; quand elle se rĂ©veilla, elle ne s'effraya pas autant qu'elle l'aurait dĂ». Elle Ă©tait trop heureuse pour pouvoir prendre en mal quelque chose. NaĂÂŻve et innocente, jamais cette bonne provinciale n'avait torturĂ© son ĂÂąme, pour tĂÂącher d'en arracher un peu de sensibilitĂ© Ă quelque nouvelle nuance de sentiment ou de malheur. EntiĂšrement absorbĂ©e, avant l'arrivĂ©e de Julien, par cette masse de travail qui, loin de Paris, est le lot d'une bonne mĂšre de famille, Mme de RĂÂȘnal pensait aux passions, comme nous pensons Ă la loterie duperie certaine et bonheur cherchĂ© par des fous. La cloche du dĂner sonna; Mme de RĂÂȘnal rougit beaucoup quand elle entendit la voix de Julien, qui amenait les enfants. Un peu adroite depuis qu'elle aimait, pour expliquer sa rougeur, elle se plaignit d'un affreux mal de tĂÂȘte. - VoilĂ comme sont toutes les femmes, lui rĂ©pondit M. de RĂÂȘnal, avec un gros rire. Il y a toujours quelque chose Ă raccommoder Ă ces machines-lĂ ! Quoique accoutumĂ©e Ă ce genre d'esprit, ce ton de voix choqua Mme de RĂÂȘnal. Pour se distraire, elle regarda la physionomie de Julien; il eĂ»t Ă©tĂ© l'homme le plus laid, que dans cet instant il lui eĂ»t plu. Attentif Ă copier les habitudes des gens de cour, dĂšs les premiers beaux jours du printemps, M. de RĂÂȘnal s'Ă©tablit Ă Vergy; c'est le village rendu cĂ©lĂšbre par l'aventure tragique de Gabrielle. A quelques centaines de pas des ruines si pittoresques de l'ancienne Ă©glise gothique, M. de RĂÂȘnal possĂšde un vieux chĂÂąteau avec ses quatre tours, et un jardin dessinĂ© comme celui des Tuileries, avec force bordures de buis et allĂ©es de marronniers taillĂ©sdeux fois par an. Un champ voisin, plantĂ© de pommiers servait de promenade. Huit ou dix noyers magnifiques Ă©taient au bout du verger; leur feuillage immense s'Ă©levait peut-ĂÂȘtre Ă quatre-vingts pieds de hauteur. Chacun de ces maudits noyers, disait M. de RĂÂȘnal quand sa femme les admirait, me coĂ»te la rĂ©colte d'un demi-arpent, le blĂ© ne peut venir sous leur ombre. La vue de la campagne sembla nouvelle Ă Mme de RĂÂȘnal; son admiration allait jusqu'aux transports. Le sentiment dont elle Ă©tait animĂ©e lui donnait de l'esprit et de la rĂ©solution. DĂšs le surlendemain de l'arrivĂ©e Ă Vergy, M. de RĂÂȘnal Ă©tant retournĂ© Ă la ville, pour les affaires de la mairie, Mme de RĂÂȘnal prit des ouvriers Ă ses frais. Julien lui avait donnĂ© l'idĂ©e d'un petit chemin sablĂ©, qui circulerait dans le verger et sous les grands noyers, et permettrait aux enfants de se promener dĂšs le matin, sans que leurs souliers fussent mouillĂ©s par la rosĂ©e. Cette idĂ©e fut mise Ă exĂ©cution moins de vingt-quatre heures aprĂšs avoir Ă©tĂ© conçue. Mme de RĂÂȘnal passa toute la journĂ©e gaiement avec Julien Ă diriger les ouvriers. Lorsque le maire de VerriĂšres revint de la ville, il fut bien surpris de trouver l'allĂ©e faite. Son arrivĂ©e surprit aussi Mme de RĂÂȘnal; elle avait oubliĂ© son existence. Pendant deux mois, il parla avec humeur de la hardiesse qu'on avait eue de faire, sans le consulter, une rĂ©paration aussi importante, mais Mme de RĂÂȘnal l'avait exĂ©cutĂ©e Ă ses frais, ce qui le consolait un peu. Elle passait ses journĂ©es Ă courir avec ses enfants dans le verger, et Ă faire la chasse aux papillons. On avait construit de grands capuchons de gaze claire, avec lesquels on prenait les pauvres lĂ©pidoptĂšres . C'est le nom barbare que Julien apprenait Ă Mme de RĂÂȘnal. Car elle avait fait venir de Besançon le bel ouvrage de M. Godart; et Julien lui racontait les moeurs singuliĂšres de ces pauvres bĂÂȘtes. On les piquait sans pitiĂ© avec des Ă©pingles dans un grand cadre de carton arrangĂ© aussi par Julien. Il y eut enfin entre Mme de RĂÂȘnal et Julien un sujet de conversation, il ne fut plus exposĂ© Ă l'affreux supplice que lui donnaient les moments de silence. Ils se parlaient sans cesse, et avec un intĂ©rĂÂȘt extrĂÂȘme, quoique toujours de choses fort innocentes. Cette vie active, occupĂ©e et gaie, Ă©tait du goĂ»t de tout le monde, exceptĂ© de Mlle Elisa, qui se trouvait excĂ©dĂ©e de travail. Jamais dans le carnaval, disait-elle, quand il y a bal Ă VerriĂšres, madame ne s'est donnĂ© tant de soins pour sa toilette; elle change de robes deux ou trois fois par jour. Comme notre intention est de ne flatter personne, nous ne nierons point que Mme de RĂÂȘnal, qui avait une peau superbe, ne se fĂt arranger des robes qui laissaient les bras et la poitrine fort dĂ©couverts. Elle Ă©tait trĂšs bien faite, et cette maniĂšre de se mettre lui allait Ă ravir. - Jamais vous n'avez Ă©tĂ© si jeune , madame, lui disaient ses amis de VerriĂšres qui venaient dĂner Ă Vergy. C'est une façon de parler du pays. Une chose singuliĂšre, qui trouvera peu de croyance parmi nous, c'Ă©tait sans intention directe que Mme de RĂÂȘnal se livrait Ă tant de soins. Elle y trouvait du plaisir; et, sans y songer autrement, tout le temps qu'elle ne passait pas Ă la chasse aux papillons avec les enfants et Julien, elle travaillait avec Elisa Ă bĂÂątir des robes. Sa seule course Ă VerriĂšres fut causĂ©e par l'envie d'acheter de nouvelles robes d'Ă©tĂ© qu'on venait d'apporter de Mulhouse. Elle ramena Ă Vergy une jeune femme de ses parentes. Depuis son mariage, Mme de RĂÂȘnal s'Ă©tait liĂ©e insensiblement avec Mme Derville qui autrefois avait Ă©tĂ© sa compagne au SacrĂ©-Coeur . Mme Derville riait beaucoup de ce qu'elle appelait les idĂ©es folles de sa cousine seule, jamais je n'y penserais, disait-elle. Ces idĂ©es imprĂ©vues qu'on eĂ»t appelĂ©es saillies Ă Paris, Mme de RĂÂȘnal en avait honte comme d'une sottise, quand elle Ă©tait avec son mari; mais la prĂ©sence de Mme Derville lui donnait du courage. Elle lui disait d'abord ses pensĂ©es d'une voix timide; quand ces dames Ă©taient longtemps seules, l'esprit de Mme de RĂÂȘnal s'animait, et une longue matinĂ©e solitaire passait comme un instant et laissait les deux amies fort gaies. A ce voyage la raisonnable Mme Derville trouva sa cousine beaucoup moins gaie et beaucoup plus heureuse. Julien, de son cĂÂŽtĂ©, avait vĂ©cu en vĂ©ritable enfant depuis son sĂ©jour Ă la campagne, aussi heureux de courir Ă la suite des papillons que ses Ă©lĂšves. AprĂšs tant de contrainte et de politique habile, seul, loin des regards des hommes, et, par instinct, ne craignant point Mme de RĂÂȘnal, il se livrait au plaisir d'exister, si vif Ă cet ĂÂąge, et au milieu des plus belles montagnes du monde. DĂšs l'arrivĂ©e de Mme Derville il sembla Ă Julien qu'elle Ă©tait son amie; il se hĂÂąta de lui montrer le point de vue que l'on a de l'extrĂ©mitĂ© de la nouvelle allĂ©e sous les grands noyers; dans le fait, il est Ă©gal, si ce n'est supĂ©rieur Ă ce que la Suisse et les lacs d'Italie peuvent offrir de plus admirable. Si l'on monte la cĂÂŽte rapide qui commence Ă quelques pas de lĂ , on arrive bientĂÂŽt Ă de grands prĂ©cipices bordĂ©s par des bois de chĂÂȘnes, qui s'avancent presque jusque sur la riviĂšre. C'est sur les sommets de ces rochers coupĂ©s Ă pic, que Julien, heureux, libre, et mĂÂȘme quelque chose de plus, roi de la maison, conduisait les deux amies, et jouissait de leur admiration pour ces aspects sublimes. - C'est pour moi comme de la musique de Mozart, disait Mme Derville. La jalousie de ses frĂšres, la prĂ©sence d'un pĂšre despote et rempli d'humeur avaient gĂÂątĂ© aux yeux de Julien les campagnes des environs de VerriĂšres. A Vergy, il ne trouvait point de ces souvenirs amers; pour la premiĂšre fois de sa vie, il ne voyait point d'ennemi. Quand M. de RĂÂȘnal Ă©tait Ă la ville, ce qui arrivait souvent, il osait lire; bientĂÂŽt, au lieu de lire la nuit, et encore en ayant soin de cacher sa lampe au fond d'un vase Ă fleurs renversĂ©, il put se livrer au sommeil; le jour, dans l'intervalle des leçons des enfants, il venait dans ces rochers avec le livre, unique rĂšgle de sa conduite et objet de ses transports. Il y trouvait Ă la fois bonheur, extase et consolation dans les moments de dĂ©couragement. Certaines choses que NapolĂ©on dit des femmes, plusieurs discussions sur le mĂ©rite des romans Ă la mode sous son rĂšgne lui donnĂšrent alors, pour la premiĂšre fois, quelques idĂ©es que tout autre jeune homme de son ĂÂąge aurait eues depuis longtemps. Les grandes chaleurs arrivĂšrent. On prit l'habitude de passer les soirĂ©es sous un immense tilleul Ă quelques pas de la maison. L'obscuritĂ© y Ă©tait profonde. Un soir, Julien parlait avec action, il jouissait avec dĂ©lices du plaisir de bien parler et Ă des femmes jeunes; en gesticulant, il toucha la main de Mme de RĂÂȘnal qui Ă©tait appuyĂ©e sur le dos d'une de ces chaises de bois peint que l'on place dans les jardins. Cette main se retira bien vite; mais Julien pensa qu'il Ă©tait de son devoir d'obtenir que l'on ne retirĂÂąt pas cette main quand il la touchait. L'idĂ©e d'un devoir Ă accomplir, et d'un ridicule ou plutĂÂŽt d'un sen
Cest pour cela que vous avez besoin de veiller sur ce que vous dites, chaque jour. Vos paroles peuvent avoir une influence positive et encourageante, ou nĂ©gative et dĂ©courageante. Il peut ĂȘtre plus facile de pester ou de devenir nĂ©gatif, quand les choses ne vont pas comme vous le souhaitez, mais Dieu vous appelle Ă prononcer des paroles
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Paroles de la chanson Les EnfoirĂ©s S'il suffisait d'aimer lyrics officiel S'il suffisait d'aimer est une chanson en Français Je rĂȘve son visage, je dĂ©cline son corps Et puis je l'imagine habitant mon dĂ©cor J'aurais tant a lui dire si j'avais su parler Comment lui faire lire au fond de mes pensĂ©es? Mais comment font ces autres a qui tout rĂ©ussit? Qu'on me dise mes fautes, mes chimĂšres aussi Moi j'offrirais mon Ăąme, mon cĆur et tout mon temps Mais j'ai beau tout donner, tout n'est pas suffisant S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer Si l'on changeait les choses un peu, rien qu'en aimant donner S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer Je ferais de ce monde un rĂȘve, une Ă©ternitĂ© J'ai du sang dans mes songes, un pĂ©tale sĂ©chĂ© Quand des larmes me rongent, que d'autres ont versĂ©es La vie n'est pas Ă©tanche, mon Ăźle est sous le vent Les portes laissent entrer les cris mĂȘme en fermant Dans un jardin d'enfant, sur un balcon des fleurs Ma vie paisible ou j'entends battre tous les cĆurs Quand les nuages foncent, prĂ©sages des malheurs Quelles armes rĂ©pondent aux pays de nos peurs? S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer Si l'on changeait les choses un peu, rien qu'en aimant donner S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer Je ferais de ce monde un rĂȘve, une Ă©ternitĂ© S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer Si l'on pouvait changer les choses et tout recommencer S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer Nous ferions de ce rĂȘve un monde, s'il suffisait d'aimer Droits parole paroles officielles sous licence Lyricfind respectant le droit d' des paroles interdite sans Jean-Jacques Goldman, Roland RomanelliCopyright RESERVES, Sony/ATV Music Publishing LLC
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