JohnRonald Reuel Tolkien (appelé Ronald ou J.R.R. Tolkien en abrégé ; né le 3 janvier 1892 en Afrique du Sud – décédé le 2 septembre 1973 en Angleterre) est surtout connu comme l'auteur de Bilbo le Hobbit et de sa suite Le Seigneur des Anneaux.Parmi de nombreux postes universitaires, il a été professeur de langue anglo-saxonne à l'Université d'Oxford de 1925 à
Scène d'au revoir entre Frodon et Sam à la fin de la trilogie du Seigneur des Anneaux Vingt ans après la sortie du premier volet de son adaptation cinématographique, Le Seigneur des anneaux continue de fasciner et de fédérer les fans autour de nouvelles lectures de l’œuvre de J. R. R. Tolkien. De sa dimension écologique à son discours social en passant par sa compatibilité avec l’imaginaire queer, coup de projecteur sur trois interprétations contemporaines de l’incontournable trilogie. C’était il y a deux décennies, déjà. Le mercredi 19 décembre 2001, La Communauté de l’anneau, premier volet de l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux, sortait sur grand écran. Avec près de 3 milliards de dollars de recettes au box-office, la trilogie réalisée par Peter Jackson est entrée dans l’histoire du cinéma, devenant la huitième franchise la plus rentable du septième art à ce jour. Une performance économique à la hauteur du retentissement qu’a eu l’histoire écrite par J. R. R. Tolkien en 1954 – celle d’un hobbit, Frodon Sacquet, parti de sa Comté natale pour détruire l’Anneau unique qui menace de détruire la Terre du Milieu. Depuis, l’engouement pour la trilogie – et en particulier pour son adaptation cinématographique – n’a cessé de grandir. Année après année, l’œuvre a été relue et analysée avec des yeux contemporains, chacun ou presque y allant de sa propre théorie pour s’approprier un univers où l’imaginaire laisse place à de nombreuses interprétations. Pour Philippe de Roux, auteur du livre La Révolution des Hobbits 2021 interviewé en juillet 2021 par Marianne, Le Seigneur des Anneaux brille d’originalité et de modernité en ce qu’il fait entrer son lecteur dans une vaste saga imaginaire, semant des clés essentielles pour nos temps troublés, plusieurs décennies plus tard ». Voici trois de ces clés essentielles », trois gilles de lectures contemporaines qui permettent de porter un regard neuf sur cette épopée publiée pour la première fois il y a 67 ans. 1. Un conte écologique plus que jamais d’actualité Alors que les catastrophes naturelles se multiplient – du typhon Rai aux Philippines, qui a fait plus de 300 morts mi-décembre, à la puissante tornade qui a touché cinq États américains quelques jours plus tôt, en passant par les inondations qui ont immobilisé au même moment l’Est de l’Australie –, les films qui mettent en scène la protection de l’environnement et portent un regard critique sur l’industrialisation et ses excès, semblent plus que jamais d’actualité. C’est le cas du Le Seigneur des anneaux, qui, dès les années 1970, a été dépeint comme récit aux tonalités écologiques. En 1974, l’écrivain Paul Kocher souligne dans son livre Master of Middle-earth The Achivement of Tolkien Penguin Books la dichotomie dressée par Tolkien, puis mise en images par Peter Jackson dans ses films, entre les pays libres verdoyants et l’enfer industriel d’Isengard, où le magicien Saroumane lève une armée pour combattre aux côtés de Sauron, maître de l’Anneau unique. La terre polluée et désolée du Mordor, où règne Sauron, a également été interprétée comme une critique de la société moderne et sa tendance à la surindustrialisation, là où la reconquête d’Isengard par les Ents, des arbres géants, a pu être analysée comme une manifestation du thème de la restauration de l’environnement et de la résistance des éléments qu’un récit prophétique mettant en garde sur les ravages de l’industrialisation, la trilogie est d’abord une ode à la nature. C’est au cœur de la Comté, une contrée verdoyante où prospèrent bois et champs, rivières et plaines, que l’on découvre les héros du Seigneur des anneaux. Frodon Sacquet, Sam Gamegie, Peregrein Touque et Meriadoc Brandebouc évoluent dans un décor largement pastoral où les hommes dépendent de la terre. Comme l’explique Lucas Niiler dans son Green Reading Tolkien, Leopold and the Land Ethic International Association for the Fantastic in the Arts, 1999, les Hobbits apparaissent comme des fermiers attentifs, des pouces verts ; l’orge à bière, le tabac riche et les belles fleurs jaillissent de leurs champs et jardins avec juste un léger coup de houe ». Tolkien était un écologiste, un champion de l’extraordinaire, un ennemi du 'progrès’, un amoureux de l’artisanat, un détracteur de la guerre » Paul Kocher, universitaire spécialiste de l'oeuvre de Tolkien Partager sur Twitter Partager sur Facebook Jouissant des bienfaits de la terre, les quatre amis sont entourés de vastes étendues vertes où cohabitent plus de soixante espèces de plantes – édifiant reflet de la passion toute particulière de Tolkien pour la flore. Le récit fait la part belle à la géologie, aux écosystèmes et aux biorégions, tant et si bien que certains critiques dépeignent Tolkien comme un écologiste C’était un écologiste, un champion de l’extraordinaire, un ennemi du ''progrès’', un amoureux de l’artisanat, un détracteur de la guerre bien avant que de telles attitudes ne deviennent à la mode », écrit le professeur d’anglais Paul Kocher, auteur de plusieurs livres sur l’auteur anglais. Meme faisant un parallèle entre la nature qui a repris ses droits durant la crise sanitaire et les Ents, arbres géants qui ont repris la main sur l'Isengard, domaine que le magicien Saroumane a industrialisé en prévision de la guerre Pour le critique Chris Baratta, auteur de l’ouvrage Environmentalism in the Realm of Science Fiction and Fantasy Literature Cambridge Scholars Publishing, 2012, Tolkien souhaitait clairement que le lecteur s’identifie à certains des problèmes de la destruction de l’environnement, de l’invasion industrielle effrénée et des effets corrupteurs et nuisibles qu’ils ont sur l’humanité ». C’est justement cette identification qui rend l’œuvre de Tolkien et les films de Peter Jackson si populaires et, surtout, si contemporains. L’exposition Tolkien, Voyage en Terre du milieu, organisée par la BnF en février 2020, a d’ailleurs enregistré une fréquentation record 135 000 visiteurs en un peu moins de quatre mois, signe d’un engouement qui ne faiblit pas et se transmet de génération en génération. 2. Une épopée queer ? Le Seigneur des anneaux n’est pas seulement une ode à une certaine idée du pastoralisme. L’œuvre de Tolkien offre aussi, en filigrane, une nouvelle approche des rapports de genre, mettant à mal certains stéréotypes. Si la trilogie est principalement une épopée masculine, elle compte aussi son lot de personnages féminins résolument épiques. Eowyn, nièce du Roi Théoden du Rohan, cumule par exemple les faits de bravoure. Elle se déguise en homme pour combattre aux côtés des Rohirrim, et s’entraîne à manier l’épée pour échapper à sa plus grande peur être privée de liberté et finir dans une cage ». Finalement, elle défie et tue le Roi-Sorcier d’Angmar, dont on dit qu’aucun homme ne peut venir à bout. Sans aller jusqu’à présenter l’œuvre de Tolkien comme féministe, le récit laisse planer le doute sur l’incarnation queer de certains personnages. De nombreuses fan fictions on peut citer notamment I will not say the Day is done publié par Anouchka Labonne sur Wattpad, lu plus de 6 000 fois et analyses universitaires ou militantes se concentrent notamment sur l’amitié entre Frodon et Sam, dépeignent ces deux personnages centraux de l’intrigue comme possiblement gay. Il secoua la tête, comme s’il trouvait des mots inutiles, et murmura Je l’aime » », peut-on lire dans le récit d’origine. Dans une scène du film, Frodon se réveille dans son lit à Fondcombe après avoir détruit l’anneau. Mais dans la version de la même scène, sous la plume de Tolkien, Frodon et Sam se réveillent ensemble dans le même lit. Rappelons tout de même que Tolkien était un fervent chrétien, et que ces scènes sont lues, vues et interprétées avec des yeux de 2021, à une époque et dans un contexte qui n’est pas celui dans lequel l’œuvre a germé dans l’esprit de Tolkien. Rudy, un TikTokeur qui prodigue des cours d’histoire LGBTQIA+ sur son compte Rainbowhistoryclass, estime ainsi que Tolkien voyait Frodo et Sam comme une version idéalisée de l’amitié héroïque classique, à l’image d’Achille et Patrocle ». Tolkien aimait les classiques grecs, qui étaient pleins d’homo-érotisme », estime Rudy. Par ailleurs, les personnages incarnés par Frodon et Sam, ou encore par les elfes, sont souvent remarquables par leur aspect androgyne. L’universitaire David LaFontaine, dans un article publié en 2015 et intitulé Sex and Subtext in Tolkien’s World », insiste sur cet aspect à propos du film de Peter Jackson Elijah Wood, le plus jeune des acteurs, est un Frodon Sacquet à la beauté androgyne, aux yeux lumineux, présenté dans de nombreux gros plans émouvants qui transmettent à la fois sa pureté spirituelle et la beauté qu’il possède aux yeux de Sam ». Cette androgynie », soulignée par des traits de caractères comme la douceur et la tendresse, peut être relue aujourd’hui comme une remise en question des rôles stéréotypés et de la masculinité toxique. Là où les elfes sont perçus comme sages, glorieux et prospères, plusieurs personnages d’hommes, à l’image de Boromir et Denethor II, incarnent un pouvoir perverti par l’ego. À travers les destins funestes de rois déchus, Tolkien dépeint ainsi un monde où la masculinité échoue », selon Jane Chance, autrice du livre Tolkien, Self and Other Palgrave Macmillan, 2016. 3. Une société où les classes seraient renversées ? La trilogie du Seigneur des anneaux permet aussi de penser autrement la notion de pouvoir politique. Dans son livre La révolution des Hobbits L’escargot, 2021, l’ancien militant socialiste Philippe de Roux analyse les rapports de pouvoir qui se jouent entre les élites, associées aux elfes, et les classes populaires, associées aux hobbits, pour redéfinir les enjeux initiés par le mouvement des gilets jaunes. Prenant note de la quête commune qui anime la Communauté de l’anneau », qui réunit intellos » et prolos » afin de détruire l’anneau unique », Philippe de Roux imagine ainsi une société de grande alliance » où tout le monde serait au même niveau La clé pour casser le clivage haut versus bas » est de donner la première place à la simplicité, la conscience des limites et la nécessité de l’entraide, et leur future incarnation politique », raconte-t-il dans un interview accordé à Marianne. Et l’auteur de conclure C’est l’antidote principal face à la démesure d’un monde en surchauffe, et à l’aveuglante érection psychique des grands » hommes quand ils en viennent à posséder l’anneau. Pour Tolkien, seule la simplicité de vie et de cœur peut combattre efficacement la démesure ».

Contrairementaux films de la trilogie Le Seigneur des Anneaux, la série Les Anneaux de Pouvoir ne devrait pas se concentrer sur l'aventure d'un groupe en particulier, mais sur plusieurs, prenant part à leur niveau et dans différentes zones géographiques de la Terre du Milieu au conflit entre le bien et le mal. L'autre chose que nous apprend ce nombre 23, c'est

r Très Bien Disponible sur Amazon Regarder le film Critique par Cécile Mury Publié le 11/12/2019 Le retour du roi est le troisième et dernier élément de l’énorme cadeau livré en kit par Peter Jackson. À monter soi-même, avec, en guise de mode d’emploi, le livre-somme de Tolkien. Un objet monstre, à déplier comme un gigantesque plateau de jeu. Ceux qui n’ont pas l’ hobbitude » de l’imagerie héroïque-fantaisiste » et d’embardées simili-wagnériennes risquent une fois encore d’être un brin déconcertés… Les autres se laisseront ébouriffer par la démesure des décors, la puissance foisonnante du spectacle. Paiement sécurisé Sans engagement Désabonnement simple Déjà abonné ? Je me connecte Découvrir toutes nos offres Synopsis Gollum guide Frodon et Sam vers le Mordor, dans l'espoir de dérober l'Anneau à son nouveau porteur. Mais pour parvenir à ses fins, il doit tromper la vigilance constante de Sam. Pendant ce temps, Aragorn, Legolas, Gimli et Gandalf retrouvent enfin la trace de Merry et Pippin devant les ruines fumantes de l'Isengard. Le temps presse tandis qu'Aragorn tente de persuader Theoden de se porter au secours du Gondor, Gandalf et Pippin se rendent dans ce royaume dans le but de sonner l'alarme. En effet, Sauron masse ses troupes du côté de Minas Morgul. Mais Denethor, l'intendant de la cité fortifiée de Minas Tirith, minimise les mises en garde de Gandalf, très inquiet. Même si Aragorn parvenait à soulever le Rohan, les hommes de Theoden seraient trop peu nombreux pour contrer les forces de Sauron vomies par le Mordor... Les films du même genre r Très Bien Harry Potter et les reliques de la mort 2e partie David Yates r Très Bien Lamb Valdimar Jóhannsson p Bof Spider-Man Far From Home Jon Watts r Très Bien Comment je suis devenu super-héros Douglas Attal p Bof Harry Potter et les reliques de la mort 1ère partie David Yates Voir les films Résumé du casting Réalisateur Peter Jackson Acteurs Elijah Wood Sean Astin Dominic Monaghan Billy Boyd Ian Holm Viggo Mortensen Ian McKellen Liv Tyler Orlando Bloom Andy Serkis John Rhys-Davies Hugo Weaving Frodo Sam Merry Pippin Bilbo Aragorn Gandalf Arwen Legolas Smeagol / Gollum Gimli Elrond Regarder Pour soutenir le travail de toute une rédaction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicité personnalisée. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rédaction et l'ensemble des métiers de Télérama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complète, un suivi de l'actualité culturelle, des enquêtes, des entretiens, des reportages, des vidéos, des services, des évènements... Qualité, fiabilité et indépendance en sont les maîtres mots. Pour ce faire, le soutien et la fidélité de nos abonnés est essentiel. Nous vous invitons à rejoindre à votre tour cette communauté en vous abonnant à Télérama. Merci, et à bientôt. S’abonner HL3c7QU.